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KAMAL IGMAN ENCHANTE MONTRÉAL
03/12/2009 13:01
Kamal Igman est un artiste qui a émergé avec l’ancienne génération (celle de Takfarinas, Agraw, Fahem, etc…). Il est aussi l’idole de la nouvelle génération puisque son répertoire est plus adressé à ces jeunes en mal d’amour (tayri), de déceptions et surtout de problèmes sociaux (chômage, misère, etc…). Si à ses débuts Igman a été plus attiré par le classique, actuellement, il a plusieurs styles dans son répertoire. Il a donc innové et a apporté une nouvelle touche à ses chansons . Igman est un artiste qui n’aime pas parler beaucoup de lui. Nous avons tout de même réussi à le faire parler dans cette petite entrevue.
Kabyle.com : Azul a Kamal
Kamal Igman : Azul fellam Tassadit, azul à tous les Kabyles de par le monde.
Kamal, Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Kabyle.com ?
Je suis un passionné de musique, je chante depuis 26 ans et de plus en plus, je suis motivé pour donner le meilleur de moi-même
Combien d’albums avez-vous réalisé depuis ?
J’ai réalisé une vingtaine d’albums et le dernier en 2009. Je suis en préparation pour un autre qui verra le jour en 2010.
Vous avez une longue expérience du public : y a-t-il une différence entre celui de Paris, de Kabylie et celui de Montréal ?
Pour moi il n y a pas de différence pour le style de chanson que je fais. Le public est très attentif à des chansons à texte, sentimentales et sociales. Il est aussi très participatif lors des chansons de danse. J’admire personnellement la façon du public de venir vers moi à la fin du spectacle pour partager sa joie et m’encourager à continuer.
Kamal Igman ! on vous situe de nom comme artiste ancien (années 85-86) et de style actuel, proche de la nouvelle génération ?
Je ne sais pas si c’est moi qui suis proche de la nouvelle génération ou c’est elle qui est proche de moi. Ce que je peux dire c’est que je suis très sincère dans ce que je fais.
Votre spectacle a été une réussite, que ressentez-vous ?
Je suis très heureux de la réussite du spectacle. Les spectateurs étaient très contents, ils sont venus me le dire à la fin du spectacle. Je me suis senti en famille, J’ai trouvé un public connaisseur, accueillant, chaleureux et très attentif.
Êtes-vous heureux de votre passage à Montréal ?
Je suis très heureux de de cette visite. Dès que j’ai eu la proposition, je n’ai pas hésité à dire Oui et j’ai eu raison, presque même des regrets de n’être pas venu bien avant et je souhaite que ça se renouvellera prochainement.
Avez-vous d’autres spectacles en vue ?
Oui j’ai d’autres spectacles à Paris et dans la région parisienne.
Votre mot de la fin Kamal ?
Je remercie Azul de Kabylie qui m’a permis de rencontrer un public admirable et enthousiaste, je remercie le chanteur Fouad Yalaoui, les musiciens Samir Harfi et Adda qui ont fait beaucoup d’efforts pour la réussite du spectacle et grand merci à tout le public.
Entrevue réalisée par Tassadit Ould-Hamoudale 29 novembre 2009 à Montréal
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KAMAL IGMAN À MONTRÉAL AVEC FOUAD ET SAMIR
22/11/2009 02:22
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KAMAL IGMAN ET FOUAD YALAOUI EN SPECTACLE À MONTRÉAL
16/11/2009 16:58
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ENTREVUE AVEC LHASNAOUI AMEJTUH
16/11/2009 03:02
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Dans le cadre des festivités marquant l’hommage à Cheikh-El-Hasnaoui, plusieurs évènements sont organisés que ce soit en Kabylie ou ailleurs dans le monde. C’est autour de Montréal, de célébrer « El-Hasnaoui » et qui de mieux pour le faire ? L’Hasnaoui Amejtouh, ou Ait-Rahmane Madjid , de son vrai nom est tout indiqué pour cette célébration. Qui est cet artiste ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, Ait-Rahmane est originaire de l’Arbaa-N-at-Ouacif. Madjid est un passionné de musique et surtout un passionné de Chikh-El-Hasnaoui et c’est pour cette raison qu’il interprête le répertoire du Maitre à merveille. Il a aussi ses propres chansons, toujours dans le style Châabi. Nous l’avons rencontré et lui avons posé quelques questions.
Kabyle.com : Azul fellak, M. Ait-Rahmane
M. Ait-Rahmane : Azul à tous les internautes de Kabyle.com et azul à toute notre communauté de Montréal.
Pouvez-vous nous parler de cette grande passion que vous avez pour « Chikh-El-Hasnaoui »?
Dès mon jeune âge j’adorais El-Hasnaoui. C’est lui en quelque sorte qui m’a orienté, indirectement vers la chanson. Je partais chez lui dans sa maison à Nice (Côte-d’Azur). Il m’a pris en estime et il était heureux de me recevoir à chaque fois. Je lui offrais les disques 45 tours que je faisais en Algerie, ça lui faisait plaisir que je chante ses chansons et j’ai eu sa bénédiction. J’ai plusieurs photos de lui. Il m’a raconté toute sa vie et il y a de quoi écrire des livres. Il est parti en 1936 de la Casbah (orphelin , il a quitté la Kabylie et étais recueilli par une famille sans enfants Kzadri Amar, à la Casbah, qui l’a élevé comme son propre fils).
El-Hasnaoui a fait beaucoup d’études en arabe, il est de famille maraboutique. La raison de son départ était une déception : Il aimait Fadhma mais ses parents lui ont refusé sa main en raison que c’était un « Ameddah ». À l’époque c’était mal vu d’être un chanteur.
Votre voix dans les chansons est presque comme celle du Chikh, est-ce naturel ou forcez-vous à ressembler à celle du Maitre ?
Avec le temps j’ai acquis certaines techniques vocales, je pense qu’il y a aussi quelque chose de naturel dans ma voix car je ne me force pas du tout pour chanter El-Hasnaoui. Chaque Maitre a laissé un élève et je suis toujours apprenti de l’art.
Êtes-vous heureux de célébrer El-Hasnaoui à Montréal ?
Je suis très heureux et c’est un honneur pour moi que de partager cet hommage avec les miens qui sont ici à Montréal. Je connais les affres de l’immigration et j’espère que la soirée de samedi leur plaira.
Y a-t-il du nouveau dans votre carrière d’artiste (nouveaux CD, spectacles, etc….) ?
J’ai un nouveau CD de chants engagés sorti cette année et je prépare un autre pour 2010. J’espère que ça plaira au public.
Comment êtes-vous venu à chanson et depuis combien d’années ?
J’ai commencé à chanter en 1975 et j’ai participé à l’émission « ighennayen uzekka, présentée à l’époque par Chérif Kheddam. J’ai interprété une chanson d’El-Hasnaoui et justement c’est de là que le surnom El-Hasnaoui Amejtuh est venu. Lorque j’ai fini de chanter, Chérif Kheddam me dit : il faut qu’on t’appelle « El-Hasnaoui Amejtuh » et non Ait-Rahmane.
Un dernier mot "a Madjid" ?
Je remercie en premier lieu, l’association qui m’a invitée, ainsi que tous ses membres. Je remercie également notre communauté qui m’a toujours encouragé et j’espère les voir nombreux samedi lors du spectacle.
Entrevue réalisée par T. Ould-Hamouda, le 12 novembre 2009
14 novembre 2009 à 19h00 Auditorium du Collège Notre-Dame 3793 chemin, Queen-Mary à Côte-des-Neiges Montréal
Remerciements à Ait-Rahmane pour ces photos avec le Maitre El-Hasnaoui.
http://www.kabyle.com/archives/spip.php?article9234
http://www.kabyle.com/archives/spip.php?article9235
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RENCONTRE AVEC EL-HASNAOUI
16/11/2009 03:00
Rencontre avec El Hasnaoui
mercredi 27 octobre 2004, par OULD HAMOUDA Tassadit
Abdelli a rencontré à la fin du mois de novembre 2000 El-Hasnaoui. Son amour pour le grand maître de la chanson kabyle, l’a amené à entreprendre un voyage de la Belgique, où il vit, à l’�le de la Réunion, alors qu’il n’était pas sûr de le rencontrer.
Il est sans doute le dernier chanteur Kabyle à avoir vu El-Hasnaoui avant sa disparition et a eu la gentillesse de nous autoriser à mettre en ligne le récit de sa rencontre avec le maître incontestée de la chanson kabyle.
Avec l’adresse en main, dans une petite ville, j’avais toutes les chances de le voir s’il vivait encore, car il s’est retiré de la chanson, depuis fort longtemps.
A 11h 30, en remontant, avec Jean-François, la rue Victor Le Rigoureux, mon c�Â�ur battait la chamade, j’étouffais. Je marchais devant Jean François, lorsque soudain, il m’appella pour me dire - je viens de croiser un monsieur âgé qui ressemble à El Hasnaoui . Je suis revenu sur mes pas en courant. Arrivé à son niveau, je regarde l’homme : c’était bien El Hasnaoui. Il était en ville pour effectuer quelques courses. Le voir là devant moi, m’a plongé dans un autre temps : les mots ne sont pas assez forts pour le décrire !
Il nous a proposé de nous recevoir chez lui, le jour même, à 15h.
 - El-Hasnaoui / Abdelli
A 15 heures, je me suis présenté devant sa porte, accompagné de Jean François et de sa caméra. El Hasnaoui nous a reçu simplement. Je garderai toujours en moi, sa grande douceur et ses paroles d’une rare sagesse.
 - El-Hasnaoui dans son jardin avec Abdelli
Après nous avoir fait visiter sa maison, je lui ai remis les cadeaux que j’avais ramené de Bruxelles, offert par des amis et moi-même. Je lui ai demandé si je pouvais ramener ma mandole pour qu’il la bénisse : il a accepté avec grand plaisir. Ce moment a été très fort, moment privilégié, instant magique. Il a pris la mandole dans ses mains, l’a regardée, a laissé glisser ses doigts sur les cordes, les notes sonnaient cristallines, j’avais l’impression d’être dans un rêve.

Il m’a dit : - c’est une bonne mandole et il me l’a tendu pour lui jouer quelques notes. J’étais aux anges, me demandant si j’étais dans un rêve ou éveillé. Je vis encore intensément ces moments passés près de mon idole, je les vis et les revois, comme si c’était hier, ils resteront à jamais gravés en moi.

O. Tassadit
http://www.abdelli.com/html/Rencontres_CheikhElHasnaouiE.html
5 Messages de forum
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29 octobre 2004 17:25, par C. IZRI
Azul fellawen,
Le témoignage de M.Abdelli est émouvant à plus d’un titre quand on sait que l’une des voix les plus célèbres de la chanson kabyle s’est éteinte dans une indifférence presque générale à lÂinstar de beaucoup dÂautres dÂailleurs. Et pourtant, qui ne connaît pas au moins un refrain dÂune des chansons de cet illustre Artiste ? Il n’existe pas une pléthore, à ma connaissance, de documents ni photographiques ni télévisuels sur cette figure emblématique. A cet égard, il convient de remercier et de féliciter M. ABDELLI pour avoir ménagé sa monture et être allé jusqu’en Réunion sur les traces de son idole, de notre idole devrais-je dire, CHEIKH IHESNAWEN ou CHEIKH AHESSNAW (je n’aime pas trop l’appellation EL-HASNAOUI !). Comme quoi l’histoire des kABYLES et de la KABYLIE ne peut être faite que par les kabyles eux-mêmes car les fossoyeurs et les pseudo-historiens sont toujours embusqués pour falsifier le cours de notre riche histoire. TANMIRT TAMWEQRANT I MASS ABDELLI.
C. IZRI
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je voudrai remercier vivement abdeli pour cette preface de notre aimable chikhe elhsnaoui qui restera dan la memoire de nos tous mai tous mes gran remerciment abdeli ca nous permetera de garder le pont avec nos ancien artiste et meme plus que ca mokhtar de st denis elkseur begaia
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azul felawen ,azul abdelli, et a tous les fans de chiekh el hasnaoui tous d’abord un je doit remerci abdellli pour les information qui nous fait venire de il de la reunion de ce grand maitre j’aimerai profite l’occasion de demandez une tous petite chose a abdelli comme en est sur la mm region j’aimerai bien te rencontré pour me parle mm si une tous petite heure de chiekh si c’est bien possible merci bcp repos en paix notre grand maitre el hasnaoui
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1er novembre 2004 02:22, par Tawizast
Azul
Je partage tout à fait votre opinion M. Izri. Abdelli mérite qu’on le remercie du fond du coeur d’avoir eu l’idée géniale de rentre visite au grand maître. Cette visite restera ancrée dans l’histoire puisque Abdelli a pu nous avoir quelques photos d’El-Hasnaoui. IL a dû sûrement discuter avec lui de beaucoup d’autres choses et espérons que Abdelli nous apprend encore plus sur sa visite au maître. Il est chanceux d’avoir entrepris ce voyage.
Au plaisir
Tawizast
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5 novembre 2004 10:20, par H AMAZIGH
Bravo et merci Mr Abdelli.Cela fait chaud au coeur.Lire cet article,voir ces photos,ce n’est que du bonheur. Merci encore. Hamid.M 77176.
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CHEIKH EL-HASNAOUI
16/11/2009 02:57
EL-HASNAOUI
� travers ses chansons
mercredi 27 octobre 2004, par OULD HAMOUDA Tassadit
Tout le monde connaît : « La maison blanche », « Akal aberkane », « Fadhma » « Inas mad yas » , « Ruh abu tabbani », etc.... La liste est encore longue.
Toutes ces chansons restent des grandes oeuvres malgré le temps. El-Hasnaoui, puisque c’est de lui que l’on parle, a arrêté sa carrière, il y a de cela 36 ans (en 1968), mais ses chansons demeurent d’actualité et restent des succès, elles font partie du patrimoine culturel Kabyle.
Grand Maître de la chanson châabi, connu sous son nom d’artiste El-Hasnaoui, Mohamed Khelouati a vu le jour au village Lâzib dans l’arch I hasnawen (Tizi-Ouzou), en 1910. À l’âge de 2 ans, il perd sa mère. Son père se remarie et aura avec sa seconde épouse, 3 autres enfants (Ali, Arezki et Fatma). Son père meurt quelques années plus tard. El-Hasnaoui devient ainsi orphelin de mère et de père. C’est ce qui le force à aller à Alger et c’est là qu’il découvre son talent pour le Châabi. Il côtoie le grand « L’Hadj M’hamed El-Ânka ».
Il commence sa carrière dans la chanson vers les années 1930.
L’Énigme Fadhma :
En 1937, El-Hasnaoui quitte l’Algérie. Il s’exile en France, à cause d’une déception amoureuse, on lui a refusé la main de sa bien aimée Fadhma. Sa soeur, qui l’a à peine connu, car elle était bien trop jeune au moment de son départ, prétend n’avoir jamais entendu parler d’une telle histoire.
La légende de Fadhma serait-elle imaginaire ? Nul ne pourra nous donner une réponse, El-Hasnaoui est enterré emportant son secret avec lui.
Nous ne pouvons croire à une légende : l’idylle de El-Hasnaoui et de Fathma, existe bien. Cette femme, est son premier amour, alors qu’il n’était encore qu’un enfant « D agrud d’où le souvenir dans sa chanson : « am d’huh » asmi nella di g-guerdan N’laâb zdat taburt »...
Par la suite, il lui a déclaré son amour et lui a demandé si ce dernier était partagé pour qu’ils se rendent devant le Maire.
Ma tebghidiyi nek bghigh Baba-m yekkar ala ala Ma yehwayam yidam eddigh Ar lmir am-efkagh lawkala
Ce refus a anéanti El-Hasnaoui et c’est pour cette raison qu’il a usé du dernier recours, celui de « partir » ou plutôt fuir, avec sa bien-aimée (voir la chanson : Ma tebghid en ruh - Veux-tu qu’on parte ? ).
En s’exilant en France, Lhasnaoui souffre de la séparation et de l’exil, la chanson "D acut w aki", nous le démontre. Il parle aux étoiles avec la chanson : "Ya noudjoum Ellil" « Ô étoiles de la nuit ».
Dans les chansons : Sani-sani at-ruhad « où pars-tu », Intas m adyas « Dites-lui qu’il vienne », m ad meddan ak usand mad nesta ijah arrayis « Tous sont revenus, sauf lui... » , t ruhad tedjidiyi « Tu es parti, tu m’as abandonnée », etc.... Il se met à la place de Fadhma et chante des mots qu’il aurait aimé entendre d’elle.
De la douleur de "El-ghorva" (l’exil), El-Hasnaoui n’en est jamais guéri. Avec les chansons : El-ghorba tawâr, allah allah aqlagh nehlak, il nous raconte sa blessure et sa souffrance causées par la séparation.
El-Hasnaoui nous a quitté un Samedi, le 6 juillet 2002 à l’�le de la Réunion où d’ailleurs il est enterré. Il nous a laissé un répertoire riche et unique en son genre.
Tassadit Ould-Hamouda
5 Messages de forum
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Azul ;
j’ai entendu dire un jour, que Fadhma, aussi énigmatiquequ’elle soit, vit toujours dans l’Azaghar n Ihesnawen, tout près de Tizi Ouzou, le mythe vit encore, une question, peut-on l’approcher ?
A vos claviers ;-))
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Azul, je ne voie pas l’importance de savoir s’elle est vivante ou pas car personne au monde ne peux s’auto - exilé sans raison, plus que majeure toutes personne qui écoute le cheikh vous le dira que cette histoire est trop belle pour être un mythe chantons el hasnoui pour faire vivre son nom, son idéal.
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C’était un jour d’été en 1983, alors que j’étais chez un copain entrain de prendre un café dans son jardin à Azib Ahmed 3 à 4 kms de Tizi-Ouzou, ce dernier, à la vue d’une vieille dame qui devait facilement porter ses 75 ans, m’appelle pour me dire, tu vois ’Thamghart adhi’, ce n’est nulle autre que Fathma !!!. Je regarde vers sa direction et vois effectivement une vieille dame derrière une paire de boeufs, une vache, 5 à 6 moutons qui rentrait des champs. 21 ans après, je ne réalise pas à quel point, cette dame, reste, dans notre communauté peut être la plus connue par son prénom et par la magie que le vieux cheikh a su lui donner et la plus méconnue par ce qu’aura été sa vie de touts les jours. Un peu comme les yeux d’Elsa par Aragon.
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azul felaoun j’ai decouvert (le geant,le grand des grand ....)le maitre chiekh el hasnaoui ya 20 ans de ca a ,l’age de 9 ans c’est la meme impression du premier jour jusque à aujourd’hui qui me donne ,la joie le bonheure,le charme de ca voix et il nous a laissé ya 4 ans sons connaitre se secret de fathma et peut etre en le connaitera jamais. le probleme aujourd’hui mes freres et sons corps qui se trouve toujour sur l’île de la Réunion enterré.(je m’adresse a tous les berbers ou qui sois de faire notre pouvoire pour le rapatrier dans son village natal en ne peut pas laissé comme ca une legende loins de nous je cherche aussi a prendre contacte avec se lui qui lui a rendez visite chez lui fin 2000 il s’agis biensur de badelli qui vis sur bruxelles la ou je suis moi aussi pour me parlé juste un peu de chiekh el hasnaoui j’attend ta reponse abdelli
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19 novembre 2004 02:53, par yan
ayant un ami qui habite a l’azib ,un jour en parlant de cheik il m’a avouer qu’il connait la femme dont el hasnaoui chante et qui le laisse passer toute sa jeunnesse loin de son pays et de sa terre natal. il me dit qu’elle habite au envirrons de l’azib et qu’elle la voit chaque jour ,que tout ce qu’il chante dans ses chansons est vrai d’apres les vieux de la region,mais va savoir la verite car le secret est emporte par le cheik dans sa tombe . que dieu t’ouvre ses portes du paradis repose en paix maitre el hasnaoui
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KAMAL IGMAN À MONTRÉAL POUR LA 1ÈRE FOIS
14/11/2009 16:26
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AIT-MENGUELLET - LE GÉNIE DE LA CULTURE ET LES OUTILS DE SA TRANSMISSION
12/11/2009 02:58
Lire, analyser et traduire : jeux et enjeux. Exemple de la poésie d’Aït MenguelletLe génie de la culture et les outils de sa transmission
L’analyse et la traduction s’imposent dès qu’il y a une œuvre ou une accumulation d’œuvres littéraires d’une certaine envergure, lesquelles, abandonnées dans le cercle primaire de leur aire de production, risqueraient d’être mal prises en charge par les générations montantes et d’être également à la marge de la production universelle qui impose non seulement des modèles de pensées, mais aussi des stéréotypes esthétiques. Ces derniers mettent à mal l’imaginaire et la culture d’autrui sous le seul motif de la force commerciale et industrielle. L’exception culturelle, telle qu’elle est clamée par certains pays européens pour faire valoir leur spécificités dans le frénétique processus de mondialisation, ne doit pas rester un vain mot.
Par : Amar Naït Messaoud
En lui-même, l’acte de traduction nous met face à de lourdes responsabilités tant les enjeux liés à cette entreprise sont multiples et empreints d’un caractère de gravité. En effet, rendre la pensée de l’autre dans une langue autre que celle dans laquelle elle a été dite originellement constitue un défi que reconnaissent les meilleurs spécialistes en la matière. Et lorsque la matière à traiter se compose de textes littéraires dont la consécration est réalisée par la société, la complexité et les efforts à accomplir sont certainement plus grands encore.
S’il y a bien un thème d’étude en Algérie qui mérite une attention particulière dans le domaine des sciences de la traduction, ce sera sans doute cette longue histoire des translations de textes kabyle en langue française depuis les premières années de l’occupation française jusqu’à nos jours.
Initiée par des porteurs d’une culture allogène, cette pratique répond souvent aux canons du regard étranger qui s’exerce sur notre culture. Un regard caractérisé par la distance, le recul, et les différences des structures mentales et des structures des langues (une langue faisant partie de la famille chamito-sémitique et ayant perdu depuis longtemps l’usage de la graphie et une langue de la famille indo-européenne ayant le statut d’une langue internationale) ; et, enfin, des différences sociologiques qui pèsent indubitablement sur l’entreprise de traduction.
Parmi les travaux menés dans ce sens par certains militaires français, des Pères Blancs et des chercheurs de profession, il nous a été donné de lire des traductions réussies- c’est-à-dire les moins infidèles comme aime à les qualifier Mouloud Mammeri- et d’autres restitutions approximatives qui ont fait perdre au texte et son âme et sa substance.
Comme le reconnaîtra expressément Malek Ouary, le but de la traduction pour les chercheurs kabyles comme lui était de sauver d’une disparition qui s’annonçait certaine ce qui restait du patrimoine kabyle oral. Traduire des poèmes du kabyles au français, c’est assure Ouary, les mettre dans une cage comme un oisillon capturé dans la libre nature ; la cage d’une langue de transfert qui ne rend jamais les subtilités, les non-dits, les images métaphoriques d’une culture riche de son oralité même. Mais, explique-t-il devant cette double impasse, il vaut mieux que cet oisillon reste dans la cage que de le voir disparaître à jamais.
C’était au milieu du siècle dernier où d’autres écrivains, poètes et chercheurs collectaient des textes du patrimoine oral pour les traduire en français sans qu’ils les fassent accompagner de leur version originale kabyle. Il en fut ainsi de Jean Amrouche et de sa sœur Taos qui nous ont transmis de précieuses pièces de la culture kabyle orale directement en français (poèmes, adages, proverbes, devinettes…). Il est vrai qu’à l’époque, la perspective de donner une écriture à langue kabyle et au berbère en général n’avait pas acquis la maturité qui est aujourd’hui la sienne. D’ailleurs, une édition bilingue (kabyle/français), réalisée par Tassadit Yacine, du livre de Jean Amrouche, publié dans les années 1940 sous le titre Chants berbères de Kabylie, a vu le jour en 1989. Dans ce domaine des éditions bilingues, cet ouvrage a suivi le chemin tracé par Moumoud Mammeri avec Les Isefra de Si Mohand U M’hand (1969) et Poèmes kabyles anciens (1979).
Passions et limites des rapporteurs
Les travaux de translation réalisés par Mouloud Mammeri ont reçu un bon accueil par la quasi totalité des critiques. Malgré cela, cet auteur émet lui-même des réserves sur cet exercice et relativise le rendu du texte d’origine. Il y a d’abord le statut social et intellectuel du traducteur. Loin de la fausse modestie, Mammeri redoute qu’il soit "un rapporteur plus perverti qu’averti" ; perverti peut-être par le fossé possible qui existerait entre le sens donné aux mots par les poètes kabyles du 18e ou 19e siècles- mots traduisant une vision du monde, un état d’esprit particulier, voire inintelligible, une cosmogonie même)- et leur appréhension actuelle prise sous l’empire d’une modernité qui reste, en tout cas, à définir. Dans Poèmes kabyles anciens, Mammeri écrit à propos des poèmes qu’il a traduits : "Le dépaysement dans le livre leur enlève toute substance, les prive de tous les harmoniques de a transmission vivante (…) Le ver dit par un homme à des hommes, en des circonstances données, souvent au cours d’un rite ou à la faveur de l’attente, orchestre et multiplie les réussites de la réalisation, dépasse de partout les limites formelles d’un texte . Cependant, il explique la motivation première de l’œuvre de recension et de traduction en ces termes : "Il était temps de happer les dernières voix avant que la mort ne les happe".
Sur le plan technique, l’on sait fort bien que la traduction d’un texte littéraire-par-delà la polémique se rapportant au degré de fidélité du texte traduit par rapport au texte d’origine- n’obéit pas aux mêmes canons que la traduction d’un texte scientifique ou d’une harangue politique. En tout cas, certains registres de langue offre des possibilités de standardisation assez étendues en matière de typologie de traduction si bien que, depuis quelques années, des logiciels prêts à l’usage sont conçus pour des travaux individuels ou de groupe. Il est vrai qu’une marge d’erreur, d’infidélité ou d’incohérence subsiste toujours étant entendu que la machine ne pourra jamais les subtilités et les nuances du cerveau et de l’esprit humains. Mais, pour les besoins de la cause, le pari semble être bien accepté par ceux qui activent dans ce domaine.
En revanche, l’on est en droit de poser la question de connaître la possibilité de traduire des textes littéraires, de la poésie de surcroît, si l’on ne possède aucune forme de sensibilité littéraire ou poétique ; lorsque, par exemple, on n’a pas gribouillé, au moins une fois dans sa vie, quelques vers ou quelques paragraphes. Ou, pire, lorsqu’on n’arrive pas à se délecter des textes des autres, poésie ou prose. Telle est la question que se posent beaucoup de critiques littéraires. Le souci de donner un minimum d’âme au texte, de ne pas en faire une suite froide et désincarnée de mots et de syntagmes reliés par la seule logique de la grammaire, devrait assurément présider au travail de traducteur. Nous avons parcouru avec un sentiment de déception non feinte des poèmes américains traduits en français. Aucune esthétique littéraire ne semble être la préoccupation du traducteur. Nous osons nous demander à quoi servira un tel travail de translation qui fait du “mot à mot”. L’adage qui dit traduttor, traditore (traducteur, traître) semble trouver ici toute son expression.
Ce n’est pas le cas, en revanche, du roman américain d’Edgar Poe, Histoires extraordinaires, traduits par Baudelaire. Le poète français a su rendre la mystique et la profondeur psychologique de l’écrivain américain. Le poème d’Edgar Poe intitulé Le Corbeau a été admirablement traduit par Stéphane Mallarmé au point d’y voir un nouveau travail de création. Le poème de Rudyard Kipling Être un homme est beaucoup plus lu dans sa traduction française faite par André Maurois que dans version anglaise d’origine.
En tout état de cause, entre une traduction qui prétend la fidèlité dans les formes mais assure la froidure dans la substance, et une traduction qui prend quelques libertés formelles avec le texte d’origine pour mieux faire sentir le texte, l’alchimie des sens et l’intelligibilité des signes, le choix semble se pencher vers la seconde variante.
Les complexes dimensions de la poésie
Le premier travail de traduction et de première approche d’analyse de l’œuvre d’Aït Menguellet qui a eu une large audience, malgré quelques imperfections qui l’affectent, a été réalisé par Tassadit Yacine en 1989. Publié aux éditions “La Découverte”, le livre “Aït Menguellet chante…” s’est donné pour ambition de transcrire un grand nombre de poèmes de Lounis (soit 104 compositions) et d’en donner la traduction française, comme il étale sur pas moins de 80 pages une courte préface de Kateb Yacine et une longue introduction/analyse de l’auteur, Tassadit Yacine. En s’attelant à une telle entreprise, l’auteur s’expose indubitablement à plusieurs difficultés dont la confirmation ne tarde à venir à la lecture de son texte. Cela est certainement dû à des raisons objectives dont les principales sont liées à la nouveauté de la tâche, à une mauvaise compréhension de certains termes kabyles que l’auteur, originaire des Ath Braham (wilaya de Bordj Bou Arréridj), a traduits d’une manière hâtive, voire erronée (le problème s’est d’ailleurs aggravé avec le livre qu’elle a consacré à Cherif Kheddam). Dans son “Avertissement”, T. Yacine écrit : “Il est aussi difficile que passionnant de travailler avec et sur un poète comme Aït Menguellet. Car, il est poète au vrai sens du terme. Il souhaite, en particulier, que son œuvre soit étudiée indépendamment de sa personne. Il est donc tout au long de cette analyse - qui n’est qu’une des lectures possibles de l’œuvre- présent et absent.’’
Le livre de Tassadit Yacine, tout en constituant une première tentative hardie de faire connaître Aït Menguellet par le moyen de l’écrit, est grevé de certains travers dus à une inexplicable hâte de tout dire en même temps. Ce qui a conduit l’auteur à procéder à une classification arbitraire des thèmes développés par les chansons de Lounis. Ainsi, un poème aussi philosophique que “Addounitiw”, qui traite du destin, du libre arbitre et de l’angoisse existentielle est classé dans les chansons dites d’“amour’’ au même titre que “Azzin Arqaq”. Nous avons souvenir d’une déclaration de Lounis à un hebdomadaire régional dans laquelle il dit “ne pas se reconnaître’’ dans ce livre.
L’exigence d’honnêteté du poète- qui n’exclut pas la possibilité de travailler sur ses œuvres et de les analyser selon la vision et les outils intellectuels de l’auteur- est d’autant plus recevable qu’elle porte sur des éléments ‘’techniques’’ d’une évidente simplicité. On ne peut pas faire valoir la complexité des textes de Lounis pour les ‘’malmener’’ au point d’induire en erreur le lecteur non averti.
Un autre livre parut pendant les années 1980 sous la plume de feu Chabane Ouahioune et porte aussi sur la poésie de Lounis. Intitulé ‘’Ballade avec Aït Menguellet’’, l’ouvrage n’a pas de prétention universitaire ; sous forme de chronique intimiste, il savoure et fait savourer quelques aspects de la poésie lounisienne que l’auteur à éclectiquement placés dans le décor du terroir, la Kabylie.
C’est à une œuvre plus profonde, animée par le souci de pénétrer le sens de la chanson de Lounis, que nous avons affaire avec le livre de Moh Cherbi et Arezki Khouas publié par les éditions ‘’Paris- Méditerranée’’ en 1999 sous le titre ‘’Chanson kabyle et identité berbère : l’œuvre d’Aït Menguellet’’. Après une ‘’Tazwart’’ (présentation) en kabyle, les auteurs ont subdivisé le livre en trois chapitres (le contexte social, politique et culturel- histoire de la chanson kabyle- l’œuvre d’Aït Menguellet). Le tout se termine par une conclusion et un entretien avec le chanteur. Les auteurs écrivent dans le ‘’préambule’’ : " Notre ouvrage a pour ambition de contribuer à la sauvegarde et la diffusion d’un chapitre important de notre culture berbère, culture essentiellement orale qui a su se maintenir en dépit de multiples répressions au cours des siècles. Aujourd’hui, notre génération porte une lourde responsabilité : celle de sauver de l’oubli tout ce qui peut l’être encore, avant que la mort ne le happe, comme disait Mouloud Mammeri. Notre but est de permettre à un grand nombre de lecteurs, berbérophones ou non, de découvrir le rôle de la chanson kabyle contemporaine dans la sauvegarde de ce patrimoine séculaire ".
L’“intraduisible” et l’“inaudible”
Moh Cherbi et Arezki Khouas ont, eux aussi, dans la présentation des textes de Lounis, procédé à leur une classification thématique. Mais, ici, la répartition est plus proche de la vérité que celle que nous avons rencontrée chez Tassadit Yacine. Elle a, en plus, le mérite d’ajouter un autre volet qui a été complètement omis ailleurs, celui de la chanson philosophique. Il y a lieu, cependant, de relever que le poème ‘’Siwliyid tamacahut’’ est plutôt une grande métaphore politique qui décrit l’état d’un terroriste, repenti, qui, dans ses moments de lucidité retrouvée, voudrait revivre l’innocence que lui ont ravie ses commanditaires qui lui désignaient ses victimes. Le chapitre des poèmes philosophique s’est, bien sûr, renforcé d’une manière puissante avec l’album ‘’Yennad Umghar’ ’sorti au début de 2005.
"Comment interpréter une poésie aussi complexe sans risquer de la “banaliser”, sans réduire la portée de son message ? Comment contrôler notre propre subjectivité, sachant l’emprise qu’exerce sur nous la poésie de Lounis ? Comment traduire “’intraduisible”, “l’inaudible” sans trahir la profondeur de la pensée du poète ?". Telles sont quelques questions que les deux auteurs n’ont pas manqué de se poser.
Le résultat de tant de préoccupations est un travail d’une remarquable qualité qui ne demande qu’à être renforcé et poursuivi par d’autres auteurs en actualisant le contenu du livre par les nouvelles productions de l’auteur et en approfondissant l’étude des thèmes philosophiques dans les poèmes de Lounis - qui se retrouvent même dans les chanson des années 1970 - et des aspects universels de son œuvre.
En 2003, l’universitaire M’hammed Djellaoui a publié aux éditions ‘’Pages Bleues’’ un ouvrage intitulé “L’Image poétique dans l’œuvre de Lounis Aït Menguellet’’ qui est une traduction d’un livre qu’il a publié la première fois en arabe. L’étude, qui porte le sous-titre “Du patrimoine à l’innovation”, est une tentative de dégager une ‘’poétique’’ dans l’œuvre d’Aït Menguellet selon des canons plutôt universitaires. L’auteur résume en deux point l’ambition de son étude : mettre en relief “la relation créative entre les œuvres du poète et l’apport patrimonial riche et diversifié de son environnement qui donne une profondeur et une authenticité à son expérience poétique’’, et “son ambition innovatrice visant le développement du texte poétique amazigh ainsi que son enrichissement par des dimensions sémantiques et figuratives qui le hisse au rang des textes poétiques des littératures universelles contemporaines’’. Le livre se subdivise en deux grands chapitres : l’image patrimoniale chez Aït Menguellet (mythes, légendes, contes populaires, adages, croyances, valeurs et principes) et l’innovation dans la figuration (figurations romantique et symboliste). Des extraits de poèmes (en kabyle et en français) illustrent les différents thèmes abordés.
C’est une étude originale qui s’appuie sur les acquis de la rhétorique et de la sémiotique et qui gagnerait à englober d’autres poètes kabyles contemporains dans un but d’étude comparative. En tout cas, malgré la discipline universitaire que s’est imposée l’auteur, la lecture de ce livre nous fait découvrir des facettes insoupçonnées de l’élaboration poétique chez Aït Menguellet.
Un autre livre, publié en 2008 aux éditions MKP, est écrit par Belkacem Saadouni où il présente, sur 442 pages, la traduction en arabe des chansons d’Aït Menguellet de 1967 à 2007. Saadouni, un ancien inspecteur de l’éducation originaire de la Kabylie des Bibans (wilaya de Bordj Bou Arréridj, s’investit dans un travail peu sollicité, à savoir la traduction du kabyle à l’arabe. C’est une première qui a été favorablement accueillie par les médias. Il reste le travail de la critique qui est censé se prononcer le degré de ‘’fidélité’’ au texte original et sur le rendu du sens.
Porteurs de valeurs : une analyse originale
L’étude de Farida Aït Ferroukh portant le titre : "Situation d’impasse et agents de la culture", qui fait partie d’un ouvrage collectif intitulé "Algérie, ses langues, ses lettres, ses histoires" publié par les Editions du Tell en 2002 examine le ‘’statut’’ de deux hommes, personnages mêlés à l’histoires tourmentée de la Kabylie et qui en sont en même temps les symboles emblématiques. Il s’agit de Cheikh Mohand Oulhocine et Aït Menguellet.
L’auteur met en relief la situation d’impasse- au sens social, culturel et psychologique- qui caractérise les deux périodes respectives où ces personnages ont émergé. Ils sont des “figures du sens” dans les situations de blocage et d’apparente aporie. "En effet, souligne l’auteur, si l’on considère l’histoire de la Kabylie, on remarque qu’elle déploie, face aux bouleversement de toutes sortes, un mécanisme de défense en hissant à chaque époque un agent à la mesure de la situation. Le travail de ce dernier consiste à annuler une situation d’anomie ou du moins à la bloquer. Une fois sa précellence établie, cet agent qui revêt un statut précis à travers les siècles : guerrier, saint , chanteur… a pour tâche un ensemble d’opérations patientes dont l’objectif est de neutraliser chaque brèche (…) L’amusnaw, c’est donc cet intellectuel du groupe qui a pour lourde tâche d’en porter les aspirations et l’idéal. Tout comme il a pour devoir de puiser dans la mémoire active et de la nourrir à son tour. C’est dans cet éclairage qu’il faut replacer l’insistance de leurs contemporains auprès de Cheikh Mohand Oulhocine et de Aït Menguellet pour qu’ils interviennent. Figures de relais du récit généalogique, ces agents qui surgissent à chaque époque et à chaque impasse sont porteurs de la Voix, celle du refuge utérin, (Taqbaylit), articulant par-là même l’être-présent avec l’être-passé".
D’autres tentatives de traduction ont été effectuées en arabe. L’une d’elles a été publiée en 2007. Il est pour le moment ardu et prématuré de porter un jugement sur la qualité du travail en l’absence d’un regard critique qui serait jeté par des personnes ou des instances qualifiées. Il n’en demeure pas moins que l’entreprise en elle-même constitue une avancée originale dans le domaine qu’il y a lieu d’encourager.
Au vu de l’importance et de la dimension de l’œuvre d’Aït Menguellet, qui continue à alimenter la culture kabyle et algérienne de son verbe magique, le travail de décryptage, d’analyse, de traduction et de vulgarisation vient à peine de commencer. Cette entreprise réclame compétence et honnêteté intellectuelle. Les premiers travaux que nous venons de citer ont placé quelques jalons pour une recherche plus étendue, plus étoffée et plus approfondie donnant leurs lettres de noblesses aussi bien à l’acte de traduction qu’à celui de l’analyse des textes.
A. N. M.
iguerifri@yahoo.fr
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