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TAFSUT - CHANTS ET DANSES DE KABYLIE
12/09/2010 05:11
Le groupe Tafsut n'est plus à présenter. Il a su se faire un nom connu maintenant à travers tout le Québec et même dans quelques autres provinces du Canada.
TAFSUT active depuis maintenant plus de 10 ans.
Des cours de danses, de chants (chorale) et même de musique, sont donnés dans ses pratiques hebdomadaires.
Des jeunes enfants, des adultes et des adolescents sont passés par cette association.
Le groupe fait connaître le patrimoine culturel Kabyle à la société d'accueil. Par ailleurs, les membres de Tafsut veillent à la sauvegarde et à la promotion de notre culture.
Tafsut est souvent l'invitée de divers festivals et célébrations du Canada:
les dernières étaient :
. Les week-ends du monde
. La Fête des enfants de Montréal.
TAFSUT célèbre annuellement "La Fête Nationale du Québec" au Parc Lahaie (Plateau Mont-Royal). Chaque année ce parc devient celui de la Kabylie.
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FESTIVAL DES ENFANTS DE KABYLIE - PROJET
17/08/2010 00:38
Tous les enfants du monde ont leur jour de fête/célébration et pourquoi pas les enfants kabyles ? Je suis prête à travailler sur le projet pour que ce festival ait lieu dans les 3 principales villes n tmurt leqvayel : Tizi-ouzou- Bgayet et Tuvirest. Ça se passera durant la même journée et on lancera des invitations à tous les artistes, groupes de Kabylie.
Bien sûr on pensera aussi aux enfants, cela va de soi puisque c'est leur fête : Ils seront invités à occuper une scène spécialement pour eux où ils présenteront des chants, musiques, danses, poésies, théâtre, etc.... afin de les valoriser et les encourager à persévérer.
Il y aura divers jeux, des gonflables, des dessins, des concours , etc.....
Bien sûr, vous me direz qu'on n'a pas encore les moyens, et bien par ce courriel, je sollicite tous les Kabyles épris de leur patrie qui ont les moyens de s'organiser afin que ce projet puisse se réaliser.
Je suis à leur disposition pour la rédaction de tout le projet, de son déroulement , de l'organisation, jusqu'à sa production sur scène.
Dites-moi ce que vous en pensez ? tanmirt
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PROJET : FESTIVAL DES ENFANTS DE KABYLIE
17/08/2010 00:36
Tous les enfants du monde ont leur jour de fête/célébration et pourquoi pas les enfants kabyles ? Je suis prête à travailler sur le projet pour que ce festival ait lieu dans les 3 principales villes n tmurt leqvayel : Tizi-ouzou- Bgayet et Tuvirest. Ça se passera durant la même journée et on lancera des invitations à tous les artistes, groupes de Kabylie.
Bien sûr on pensera aussi aux enfants, cela va de soi puisque c'est leur fête : Ils seront invités à occuper une scène spécialement pour eux où ils présenteront des chants, musiques, danses, poésies, théâtre, etc.... afin de les valoriser et les encourager à persévérer.
Il y aura divers jeux, des gonflables, des dessins, des concours , etc.....
Bien sûr, vous me direz qu'on n'a pas encore les moyens, et bien par ce courriel, je sollicite tous les Kabyles épris de leur patrie qui ont les moyens de s'organiser afin que ce projet puisse se réaliser.
Je suis à leur disposition pour la rédaction de tout le projet, de son déroulement , de l'organisation, jusqu'à sa production sur scène.
Dites-moi ce que vous en pensez ? tanmirt
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JE TIENS À TOI
11/08/2010 06:39
JE TIENS À TOI
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Malgré tout ce qui nous sépare Malgré tes sentiments avares Malgré ton caractère fuyard, JE TIENS À TOI.
Malgré la grisaille de ton humeur Malgré la dureté de ton coeur Malgré que je sais que tout est leurre, JE TIENS À TOI.
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Malgré ton comportement négatif Devant toi, je me sens fautive Malgré tes réponses hâtives, JE TIENS À TOI.
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JE TIENS À TOI AUTANT QUE L'ÉTÉ TIENT À SON SOLEIL JE TIENS À TOI AUTANT QUE LE PRINTEMPS TIENT À SES FLEURS JE TIENS À TOI AUTANT QUE L'HIVER TIENT À SA PLUIE JE TIENS À TOI, MALGRÉ QUE MON AMOUR RESTERA COMME CES FEUILLES MORTES DE L'AUTOMNE.
Tassadit Ould Hamouda
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Tant qu’il y aura Aït Menguellet…
11/08/2010 02:12
Culture (Mercredi 11 Août 2010)
SON NOUVEL ALBUM VIENT DE SORTIR EN ALGÉRIE
Tant qu’il y aura Aït Menguellet…
Par : Farid Belgacem Lu : (151 fois)
Les succès de Lounis s’écoutent et s’apprécient. Les auditeurs sont unanimes : les textes du fis d’Ighil Bwamas sont tellement bourrés d’expressions qu’il faudra du temps pour s’imprégner du contenu d’une chanson.
Très attendu par ses fans, le nouvel album de Lounis Aït Menguellet est, enfin, chez les disquaires. Composé de sept titres, cet énième succès vient couronner les exploits poétiques d’un véritable sage qui a donné toute sa vie à la beauté du texte, avec en sus des mots savants, des expressions et des adages recherchés, mais surtout des tournures de phrases usuelles, souvent oubliées face aux aléas d’un quotidien difficile à vivre. L’album est, encore une fois, dédié à la vie.
À chaque jour suffit sa peine, Lounis finira par mettre le poète devant le fait accompli avec ce sublime texte de Tawriqth tachebhant (la feuille blanche). Est-ce une manière d’inviter le poète à “refaire le monde” ou simplement une façon d’observer une halte devant un rythme de vie tantôt époustouflant, tantôt chargé de chagrins au point de en plus avoir envie de les décrire ? Difficile de répondre devant des mots savants qu’emploie Lounis qui revoit et explore le quotidien d’un poète, lui qui se lève à l’heure du berger et qui ne connaît guère l’heure du thé, sinon pour apprécier, à sa façon, les profonds dons de Dame Nature sur les monts du Djurdjura. Le texte suivant, un enchaînement logique, se veut beaucoup plus un soliloque. Loin d’être un bavardage, Lounis rappellera dans Amenugh (le combat) que les coïncidences de la vie, de la pensée humaine et des philosophies que développe l’homme sont justement inspirées du vécu. Et chaque combat nécessite courage et ténacité. Lebghi nwul (les envies du cœur) et Serreh iwaman adelhun (expression populaire qui signifie le pardon) sont aussi deux beaux textes à travers lesquels Lounis voudrait exorciser la colère humaine des esprits tant que la vie continue. En ce sens, le poète décrira certains aspects de ces péripéties dans ses trois autres textes, à savoir Ghas ma nruh (même si on part), Taggara Ntezwert (la fin du début) et Lewdjab degwadu (la réponse dans le vent). Et le poète fera appel à la conscience humaine pour “accepter” les multiples facettes de la vie, sans forcer le destin. Pour Lounis, rien n’a changé dans la philosophie des choses puisque la vie est un ensemble d’engagements. Bourré d’expressions populaires et poétiques, de métaphores et d’interrogations, il faudra du temps pour s’imprégner du contenu d’une seule chanson. Après tout, les succès de Lounis s’écoutent et s’apprécient. Au plan musical, Lounis préfère plutôt donner la chance à la relève pour intégrer plusieurs instruments à vent, comme l’harmonica dans Lewdjab degwadu. En somme, un album qui redonne de l’espoir à la scène artistique tant qu’il y aura des poètes. Mais surtout des Lounis.
Par : Farid Belgacem
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TAFSUT À LA FÊTE DES ENFANTS DE MONTRÉAL
10/08/2010 04:02
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TAFSUT À LA FÊTE DES ENFANTS DE MONTRÉAL
04/08/2010 05:05
La Fête des enfants de Montréal
Laissez-passer STM
À compter du 6 août 2010
La STM offrira gratuitement le transport aux familles le samedi et le dimanche, 14 et 15 août. Les laissez-passer peuvent être imprimés à partir du site Internet de la STM au http://www.stm.info, et sont disponibles aux loges des changeurs, en quantité limitée.
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Retour du grand maestro Chérif Kheddam
29/07/2010 02:23
Le Maestro Chérif Kheddam, animera un concert le 31 octobre prochain à la coupole sur invitation de l’ONCI. Se produire sur scène en Algérie, l’interprète de la célébrissime «Nadia», ne l’a pas fait depuis 1993. Le 3 juillet exactement.
Il est revenu ! Il est là ! Le compositeur de génie, le Beethoven de la musique kabyle : Chérif Kheddam. Après un «exil» artistique de plus de 10 ans, celui à qui la musique kabyle doit ses titres de noblesse, son accession à l’universalité, celui qui a tout donné à la musique algérienne en lui ouvrant grandes les portes de la modernité, de l’immortalité, fait son come-back dans son pays natal. Il est revenu le temps d’un concert. Un concert qui promet d’être mémorable. Le Maestro Chérif Kheddam, animera un concert le 31 octobre prochain à la coupole sur invitation de l’ONCI. Se produire sur scène en Algérie, l’interprète de la célébrissime «Nadia», ne l’a pas fait depuis 1993. Le 3 juillet exactement. C’était à la salle Atlas à Bab El Oued. Un concert en guise d’ «adieu», à l’aube d’une époque de deuil, où l’art, le vrai nous a tourné le dos, en faisant de nous des orphelins inconsolables. Nous qui étions tant abreuvés de mielleuses, envoûtantes, magiques et combien suaves mélodies dont “Da Chrif”, seul avait le secret. Ce concert donc, est celui des retrouvailles. Il est revenu nous bercer, nous consoler et nous faire goûter aux joies simples d’une musique kabyle, à laquelle il a, à force de dur labeur et de persévérance, guidé par une exigence artistique quasi-obsessionnelle, insufflé une fraîcheur nouvelle, salvatrice. Il a réussi à l’arracher à son folklore fossile, à la transcrire, la rénover et lui donner une assise musicale plus rigoureuse, plus moderne et surtout plus ouverte à l’universalité. «En agissant de la sorte, je ne cherche rien d’autre qu’à porter le plus loin possible la musique algérienne, et de la faire partager par le plus grand nombre d’adeptes possible», a-t-il un jour avoué. Ce retour, marquera aussi la célébration d’un demi-siècle d’une carrière. 50 ans de “donation” prolifique et de travail incessant, qui sont aujourd’hui un apport inestimable pour la culture algérienne. Lors de la conférence de presse, avant-hier soir au siége de l’ENTV, c’est un Chérif Kheddam débonnaire, alerte et toujours aussi souriant que nous avons retrouvé. Egal à lui-même, humble et généreux. Le poids des ans et de la maladie, ne semblent entamer en rien son légendaire enthousiasme, et sa disposition à écouter et à se mettre en quatre pour les autres. «J’ai beaucoup donné aux autres, même au détriment de ma personne», reconnaît-il. Et ce n’est pas Nouara, qui viendra le démentir. Chérif Kheddam est resté simple, accessible. La renommée, il semble ne pas s’en soucier. Il s’excusera devant l’assistance de ne pouvoir s’exprimer qu’en kabyle. Comment va sa santé ? «Vous savez, avec la santé on ne peut faire que ce qu’on peut. Mais je vais bien», répond-il. Justement c’est en quête de santé, et pour des soins que Chérif Kheddam, a quitté son pays natal pour regagner la France. «C’est ma santé qui m’a fait émigrer», rappelle-t-il. A quelque chose malheur est bon, serions nous tentés de dire. C’est aussi cette condition physique qui désormais dictera ses projets à venir. «Une tournée après ce concert ? Je le voudrais bien si ma santé me le permet». Il y a quelques années déjà, l’artiste disait : «je continue à travailler, à réaliser toujours quelque chose, tant que je me sens apte à le faire». On n’en attend pas moins de ce monstre sacré de la musique algérienne. Des musiciens de sa trempe, il y’y en a malheureusement pas à la pelle. Depuis le mois de septembre, “Da Chrif” a effectué une tournée à travers les villages et les régions de Kabylie, histoire de se «ressourcer» et de humer l’air revigorant des montagnes. «J’ai fait un tour à radio Soummam à Béjaia, j’ai visité quelques villages», précisera-t-il. Avant d’avouer qu’il acheté de l’huile d’olive à Ath Sidi Brahem.On l’invitera ensuite à se replonger dans ses souvenirs et à les partager avec l’assistance. Particulièrement, ceux datant de l’époque où il était directeur de la Chaîne II, et animateur de la célébrissime émission, «Ighnayen Ouzekka» (Les chanteurs de demain). Comment s’est faite la rencontre avec l’autre grande figure de la chanson kabyle, Lewnis Aït Menguellet, qui a fait ses premiers pas dans cette émission en 1969 ?«Je me souviens de la première fois où il était venu. Je me souviens comme aujourd’hui, de cette belle petite voix. Celle-ci a fait du chemin depuis. Beaucoup de chemin», se remémore l’artiste. Non sans souligner que Aït Menguellet a énormément apporté à la musique kabyle, «surtout sur le plan de la poésie». D’autres grosses pointures sont également passés par l’émission : Idir, Ferhat Mehenni… «La plupart des gens que l’on a encouragés ont réussi à percer», dira-t-il encore. Mais alors que pense-t-il de la jeune génération actuelle de chanteurs ? «Il y a de très belles voix aussi bien ici qu’en France. Mais elles manquent de travail», estime-t-il. Et de prodiguer ses précieux conseils, qui sont sûrement tombés dans de bonnes oreilles, celles entre autres de Ferhat, Idir et Aït Menguellet, à leurs débuts : «Il faut se mettre au travail. Allez au conservatoire. Apprenez la musique. Soyez à la hauteur des autres grands chanteurs. Et cessez de dire que celui là est favori et l’autre non». Et de conclure par un «les meilleurs s’imposeront et les autres resteront derrière». «Mazal Lkhir ar zath» (le meilleur est à venir) Apparemment et pour notre plus grand bonheur et celui des passionnés de belles mélodies, Chérif Kheddam, promet de nous réserver de belles surprises avec une pléiade de projets qui verront prochainement le jour. Serions-nous patients jusqu’au bout ? En réponse à notre question sur la quasi-indisponibilité de ses albums sur le marché algérien, “Da Chrif” fera part de la difficulté de faire éditer ses œuvres en Algérie. Une chose apparemment réglée : «nos amis nous aident à faire valoir notre musique». Un nouveau producteur, “Antinea”, prendra en charge désormais l’édition et la distribution des œuvres de Kheddam en Algérie. Son représentant, Tahar Boudjeli, fera part des projets en gestation ou en attente de lancement. Ainsi, il est attendu la sortie d’un DVD et d’un CD audio du concert donné lors de la célébration des 40 ans de carrière de l’artiste, en 1996, au 31 octobre prochain, soit le jour même du concert. Il y a ensuite une série de compilation, dont la sortie est prévue sur une période de six mois, à raison d’une œuvre par deux mois. Et la cerise sur le gâteau, mieux, la cuillérée d’huile d’olive sur le couscous, un nouvel album avec une dizaine de titres. «La musique orchestrale est enregistrée. Il ne reste plus qu’à apposer les voix de l’artiste et celles de la chorale», précisera le producteur. Il y a aussi un DVD retraçant la vie de l’artiste en préparation. Ce n’est pas tout. Le prochain album de Karima sortira dans deux mois. Et bien sûr c’est notre Chérif Kheddam national qui en a composé la musique. On est déjà curieux et impatient de voir ce que ça donne. Le 31 octobre 2005, une date dans les annales de la musique algérienne Le concert de Chérif Kheddam sera à coup sûr un événement. Bien sûr l’artiste lui-même suffit amplement à tenir cette promesse. Mais voilà que d’autres artistes algériens de renom, assure-t-il, seront avec lui sur scène. Qui sont-il ? «Je ne voudrais pas divulguer leurs noms, pour éviter tout désagrément en cas de désistement». Le mystère amplifie à coup sûr l’importance de l’événement. Pour l’orchestre, 9/10 des musiciens, dira “Da Chrif”, sont algériens. Ils seront dirigés par le chef d’orchestre connu et reconnu, Bachir Bradaï. Quels genres de musique seront au menu ? «Ce ne sera pas de la musique classique. Ce n’est pas un orchestre symphonique. Il y aura pas mal de styles. Je dirais que ce sera de la musique méditerranéenne», notera-t-il. Occasion de la célébration du 51éme anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne oblige, deux titres ont été prévus, et pour mieux éclairer les présents, pour la plupart profanes en musique «Kheddamienne», le concerné soulignera qu’il a toujours fait une musique à large inspiration des divers et riches styles algériens : constantinois, oranais, sahraoui et autres. «J’ai beaucoup travaillé les mélodies et la voix, le texte un peu moins. Mais je voudrais souligner que jamais je n’ai écrit des textes qui peuvent susciter des reproches par leur contenu», tient-il à affirmer en direction peut être des ces chanteurs “new age” qui érigent l’insipidité verbale en porte-étendard. Quelle est la préférée des chansons de son vaste répertoire ? «Je les aimes toutes. On ne peut dire à un père quel est le préfèré de ses enfants», se contente-t-il de dire. Après le concert d’Alger, Chérif Kheddam se produira sur la scène parisienne, au Zénith, selon son producteur. Rendez-vous donc le 31 octobre à Alger. Un rendez-vous à ne pas manquer …
Elias Ben
Un parcours légendaire pour un artiste hors paiChérif Kheddam est de cette race d’artiste qui ont su sortir des chemins battus, pour aller s’aventurer dans les vastes contrées du génie et de la création humaine. Les territoires défrichés par ce virtuose sont insoupçonnables. Il est le musicien qui a introduit le quart de note dans la musique kabyle. Rien que cela. Pourtant, le jeune Chérif était destiné à épouser une toute autre carrière. Celle de Muezzin, en remplacement de son père. Mais comme les voies du destin sont impénétrables, et les abysses de l’âme humaine insoupçonnés, il en fut autrement. C’est à l’age de 12 ans que Chérif Kheddam quitta sa Kabylie natale, pour travailler à Alger d’abord, puis en France pour se soigner. C’est à l’age de 21 ans qu’il succomba aux charmes envoûtants de la musique arabe, maghrébine et occidentale. «J’ai eu comme maitres Mohamed Bedri, Abderrahmane Aziz, Ahmed Ouahbi et bien sur Slimane Azem», se rappelle-t-il. Et c’est par passion pour cet art qu’il acquiert au début des années 50 un piano et un luth (celui là même qui l’accompagnera pendant plus de 40 ans). Il fera avec ses instruments ses premiers pas dans la musique en composant ses premières chansons. Toutefois, conscient qu’un vrai musicien passe inéluctablement par l’apprentissage et l’écriture de la musique, il prit donc la décision d’apprendre le solfège et la mélodie chez un grand professeur. Il a par ailleurs acquis les bases fondamentales de la musique arabe auprès du célèbre compositeur Mohamed El Djamoussi. Et c’est grâce à l’enseignement de ce dernier que Chérif Kheddam, a introduit le quart de note dans la musique kabyle. Ainsi, ces nouvelles acquisitions musicales lui permirent de mieux construire, élaborer et enrichir ses mélodies et ses compositions. En 1955, il enregistre sa première chanson, «Yellis N tmurtiw» (fille de mon pays). Ce fut là le coup d’envoi d’une fabuleuse carrière artistique riche en expériences diverses, qui le propulsera au firmament de l’art. La suite appartient évidemment à la légende : un répertoire qui s’enrichit d’année en année, des collaborations fructueuses avec de grands artistes, sans oublier le rôle de conseiller et découvreur de futurs talents dans son émission à la Chaîne II. Ses compositions, véritables perles de mélodies et de finesses, sont dignes des plus grands noms de la musique classique. «Nadia», «Lukan Ig Kheddem Oumdhan», «Thulawin», «Lukan itsughal Themzi», «Lemri»… sont autant de melodies qui ont bercé notre existence…Chérif Kheddam est à la musique kabyle ce que Beethoven est à la musique classique : un virtuose et un immortel.
E. B
DÉPÊCHE DE KABYLIE
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Portrait de Lounis AIT-MENGUELLET
29/07/2010 02:16
Portrait de Lounis AIT-MENGUELLET
Par Madjid Chérifi
Parler de Lounis Ait-Menguellet n’est pas une entreprise des plus aisées.
L’homme a suscité maints écrits d’auteurs aussi connus les uns que les autres qui ont essayé de cerner la personnalité aussi bien du poète que de l’homme lui-même, c’est-à-dire ( le moi individuel personnalise : celui du don inné et le moi collectif : la personnalité de base.
Kateb Yacine disait de Lounis "il est incontestablement notre plus grand poète".
Pour Ait-Menguellet, la poésie était un destin semblable à celui de Si-Mohand ou M’hand et nous pouvons, sans nous tromper, l’affubler de la description qu’en fait Mouloud Mammeri de ce grand poète errant : "Pour lui, la poésie n’était ni un métier, ni un accident : il ne l’avait ni cherchée, ni choisie, elle s’est imposée à lui comme un fatum. Il avait reçu, au vrai sens du mot (la vocation), il avait été (appelé) : testunfk as".
Rien en effet n’est aussi naturel pour Lounis que de composer un poème en l’espace d’une nuit ou même de quelques heures !
Lounis Ait Menguellet n’est pas l’homme qui appartient seulement à son milieu villageois. Natif d’Ighil Bwamas, il est malgré lui le symbole de tous les Kabyles "toutes générations confondues", n’en déplaise aux islamo-baathistes et autres serviteurs du pouvoir.
Lounis a chanté l’amour, le désespoir, l’exil, l’espérance avec tant d’intensité et une profondeur humaine que seul un don inné peut en être l’explication, comme le dit si bien Mouloud Mammeri "testunefk as".
Pour appuyer nos propos, nous nous contenterons de citer un extrait de l’interview (rencontre avec le poète - Timlilit d umedyaz) qui s’était déroulée de 13h00 à 16h30 à Ighil Bwamas le 24 Aout 1996. *1

Question :
Au moment de la création poétique, est-ce que les textes vous viennent d’eux-mêmes ou est-ce plutôt vous qui allez à leur recherche ?
Réponse du poète :
Les moments de créativité viennent sans prévenir ; je ne sais jamais d’avance quand j’écrirais un poème ; et lorsqu’on me demande quand est-ce que je réécrirais de nouveau, je réponds, je ne sais pas, il se peut que cela se fasse l’après-midi même ou bien une année après. J’aurais tellement aimé pouvoir contrôler les moments d’inspiration.
Question :
Croyez-vous (alors)en l’existence des Djinns de la poésie aux forces cachées derrière l’acte d’écrire sachant surtout que les plus grands de nos poètes "comme on dit à propos de Si Mohand et Slimane Azem - qui n’ont pénétré le monde de la poésie qu’après l’apparition de l’ange de la poésie ?
Réponse du poète :
Absolument pas ! Mais ce serait plutôt agréable ! Parce que lier les oeuvres d’un poète à une quelconque force invisible est une preuve du génie et de la qualité de la poésie. Ces créations reflètent, d’autre part, les moments d’éblouissement dus à l’acte poétique qui dépasse de très loin l’imagination humaine. C’est ce qui est arrivé à Si Mohand ou-M’hand puis à Slimane Azem.
Nous terminerons cette modeste contribution au sujet de Lounis en citant cet extrait de l’oeuvre de Platon (le banquet) :
"Quand on entend d’autres discours de quelque autre, fût-ce un orateur consommé, personne n’y prend pour ainsi dire aucun intérêt ; mais quand c’est toi qu’on entend, ou qu’un autre rapporte tes discours, si médiocre que soit le rapporteur, tous, femmes, hommes faits, jeunes garçons, nous sommes saisis et ravis".
Résumé biographique du poète
Abdennebi Ait-Menguellet est né au coeur du Djurdjura en 1950 a Ighil-Bwamas. Il fut prénommé Lounis par sa grand-mère après qu’il lui soit apparu en rêve.
Le prénom officiel de Abdennebi (prénom qui lui a été donné par son oncle qui travaillait à Oran ) était ignoré de tous, même par les membres les plus proches de la famille et ne sera connu qu ?à la constitution du dossier scolaire.
Il n’avait pu entrer à l’école qu’à l’âge de 11 ans à Alger. Concevoir un enseignement n’était pas chose aisée en période de guerre et juste après l’indépendance.
Une fois le cycle primaire achevé, Lounis s’est dirigé vers le collège technologique de (Champ de manoeuvre ) où il a suivi une formation d’ébéniste, métier où il excelle et qui constituera durant longtemps un de ses loisirs favoris.
C’est vers la fin de l’année 1966 et le début de 1967 que le parcours artistique de Lounis a commencé dans l’émission (les chanteurs de demain : Ighenayen u zekka) animée par Chérif Kheddam. Il a participé avec sa première chanson intitulée Ma trud : si tu pleures.
Ma trud ula ad nek aktar
tzarzegd iyi ad dunit-iw
Am umesluv yakfa svar
deg zenkan yenza yexf-iw
Il faut également souligner que Lounis avait crée en compagnie d’autres jeunes, produits par l’émission (chanteurs de demain) un groupe qui portait le nom d’Imazighen. Le but du groupe était à la fois artistique, politique et idéologique mais qui n ?a pas duré longtemps.
Suite à cela, Lounis a quitté Alger et est reparti à son village où il y demeure toujours et qu’il ne quitte qu’en de rares occasions.
M.CHERIFI
*1- M’hamed Djellaoui - L’image poétique dans l’oeuvre de Lounis Ait-Menguellet)
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