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LA KABYLIE
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LA KABYLIE

VIP-Blog de t-ould-hamouda
archi_yves@yahoo.ca

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  • Créé le : 15/09/2008 03:13
    Modifié : 12/08/2013 15:11

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    LE GOUVERNEMENT KABYLE RÉPOND AU GOUVERNEMENT ALLEMAND

    27/02/2012 02:48

    LE GOUVERNEMENT KABYLE RÉPOND AU GOUVERNEMENT ALLEMAND


    Le Gouvernement Provisoire Kabyle vient de prendre connaissance des réponses du Gouvernement fédéral allemand suite à l’interpellation sur la Kabylie que lui a adressée, au nom du Bundestag, le groupe parlementaire DIE LINKE.

    Nous exprimons nos vifs remerciements à DIE LINKE pour cet acte qui honore toute l’Allemagne et qui tisse à titre officiel des liens de solidarité entre le peuple kabyle et le peuple allemand.

    Nous enregistrons avec satisfaction que le Gouvernement Fédéral Allemand est informé de la création du Gouvernement Provisoire Kabyle et qu’il suit avec intérêt la situation en Kabylie.

    Concernant les développements contenus dans ce document de réponse, notamment sur les droits de l’homme en Algérie, nous ne répondrons que sur les points traitant de la Kabylie. Aussi, d’emblée, nous devons rappeler que nous avons adressé au Gouvernement Fédéral d’Allemagne deux correspondances, dont nous joignons la copie du dernier courrier (voir pdf). Au vu de la teneur de cette réponse adressée au Bundestag, il apparait clairement que les éléments d’informations dont dispose le gouvernement allemand mériteraient plus de vérifications.

    - 1 Le refus de l’autonomie de la Kabylie par le pouvoir algérien n’a jamais été notifié au MAK malgré la lettre officielle que celui-ci a adressée à toutes les instances du pays, le 07 juin 2008, à partir de la poste du village kabyle Adekar. Il n’y a aucune prise de position officielle contre l’autonomie de la Kabylie. Le pouvoir algérien diabolise le MAK à travers les médias en le traitant de « séparatiste », pour éviter de se prononcer sur le fond de la revendication de l’autonomie de la Kabylie.

    - 2 La revendication identitaire et linguistique était en effet importante en Kabylie jusqu’en 2001. Depuis que l’Algérie a tiré sur les enfants kabyles en 2001, la Kabylie a changé la teneur de ses revendications. Depuis 10 ans, la Kabylie ne présente plus que des revendications politiques, dont la principale est d’avoir son parlement et son gouvernement régionaux.

    - 3 Le MAK n’a pas de tendance séparatiste. Son Projet d’Autonomie de la Kabylie (PAK) et sa charte sont très claires comme vous pouvez le constater sur les annexes 3 et 4. Si l’autonomie est assimilée à du séparatisme, ne peut-on pas, dans ce cas, soupçonner les 16 Länder allemands de séparatisme au motif qu’ils disposent chacun d’un gouvernement régional ? Nous ne pouvons nous empêcher d’exprimer notre incompréhension devant la mansuétude du Gouvernement fédéral allemand vis-à-vis du gouvernement algérien qui refuse à la Kabylie des prérogatives que l’Allemagne accorde à ses Länder.

    - 4 Le MAK est aujourd’hui la principale force politique de la Kabylie et ses actions sont populaires comme vous pouvez le constater sur les photos et les vidéos des marches du 20 avril 2009, 2010 et 2011. S’il n’est pas légal en Algérie, cela est dû à une législation scélérate qui interdit l’existence d’organisations politiques sur une base régionale.

    - 5 Le Gouvernement provisoire kabyle a le plus grand respect pour tous les démocrates, à commencer par ceux qui sont ancrés en Kabylie. L’existence de partis politiques kabyles insérés dans le jeu du système algérien ne signifie nullement que la question kabyle soit résolue. Quant à l’actuel premier ministre algérien, le colonel Ahmed Ouyahia, il ne doit son poste ni à la Kabylie ni à ses origines kabyles mais à son appartenance à un clan du pouvoir militaire. Depuis la guerre du FFS menée en Kabylie contre le régime dictatorial algérien, du 29/09/1963 au 16 mars 1964, le pouvoir en place a compris qu’il n’y a pas mieux que des Kabyles pour réprimer la Kabylie.

    - 6 Parler de « Gouvernement central de l’Algérie » pourrait induire en erreur ceux qui ne connaissent pas son système politique extrêmement centralisé. En Algérie, il n y a ni régions, ni gouvernements régionaux et la Kabylie souffre terriblement de cet état de fait. Elle n’a même pas d’existence légale comme l’ont la Bavière ou Sachsen.

    - 7 La langue kabyle n’est pas reconnue en Algérie dès lors que l’identité kabyle n’est pas reconnue. La langue amazighe est un générique qui est utilisé pour ne pas nommer les vraies langues d’origine berbère du pays, comme la langue kabyle.

    - 8 La Kabylie dispose d’une radio kabyle depuis 1947. Elle a été créée par la France coloniale. Depuis l’indépendance de l’Algérie, ses horaires n’ont jamais cessé de diminuer. Aujourd’hui, ce sont seulement quelques plages horaires qui sont en kabyle. Quant à la télévision, il faut savoir qu‘elle n’existe que depuis deux ans. Elle n’émet que quelques heures en kabyle et sous-titre en arabe tout ce qu’elle diffuse alors que les Kabyles ont adopté depuis plus d’un siècle les caractères latins. Enfin, ces quelques heures en kabyle sont principalement consacrées à la propagande du régime et aux programmes islamistes et salafistes. Aucune voix de l’opposition kabyle n’y est jamais admise.

    - 9 Les tensions entre la Kabylie et le Gouvernement algérien dont parle le Gouvernement fédéral allemand n’ont jamais disparu. Elles ont l’âge de l’Algérie, soit bientôt 50 ans. Et s’il n’y a pas toute la violence d’il y a quelques années, cela n’est pas dû au dialogue avec les comités de la société civile kabyle, mais aux manœuvres dilatoires du régime qui a eu à l’usure les « dialoguistes » kabyles. Les problèmes demeurent entiers et nous craignons que la prochaine explosion soit beaucoup plus violente que celle du « Printemps Noir » de 2001, qui a enflammé la Kabylie jusqu’en 2003. Le peu de négociations qui ont eu lieu de décembre 2003 à avril 2004 n’étaient qu’une vaine tentative de faire participer la Kabylie aux élections présidentielles. Celles-ci avaient été boycottées tout de même par plus de 95% des électeurs résidant dans cette région.

    - 10 Nous enregistrons avec inquiétude que l’Allemagne continue de vendre des armes de guerre à l’Algérie tout en sachant que celle-ci les a déjà utilisées contre les manifestants pacifiques kabyles, en 2001 et les utilise quotidiennement pour intimider la population et dévaster les forêts et les oliveraies, sans pour cela inquiéter les terroristes, qui, curieusement agissent en toute impunité près des casernes de l’armée. D’ailleurs les effectifs militaires en Kabylie viennent d’être renforcés à un tel point que ceux-ci sont considérés par la Kabylie plus comme une force d’occupation que comme un corps de sécurité.

    Le Gouvernement Provisoire Kabyle, l’Anavad  , serait heureux que le Gouvernement Fédéral Allemand prenne en compte ces nouveaux éclairages et ces nouvelles informations et se déclare prêt à en apporter les preuves par les sources et les témoignages les plus fiables.

    Nous saisissons cette opportunité pour demander une rencontre officielle entre le Gouvernement Fédéral d’Allemagne et le Gouvernement Provisoire Kabyle afin de lever les doutes et les malentendus qui auraient pu exister à notre sujet jusqu’ici.

    Le Gouvernement Provisoire Kabyle présente au Gouvernement Fédéral ses salutations les plus amicales.

    Pour l’Anavad

    Lyazid Abid, Ministre des Relations Internationales

     






    M. LYAZID ABID ÉCRIT À MME HILARY CLINTO

    27/02/2012 02:44

    M. LYAZID ABID ÉCRIT À MME HILARY CLINTO


    Madame Clinton,

    Même si vous ne vous rendrez pas en Kabylie, le Gouvernement Provisoire Kabyle vous souhaite la bienvenue en Algérie.

    Les Etats Unis d’Amérique sont, pour la Kabylie, le pays qui incarne et agit le plus en faveur de la liberté. C’est celle-ci qui est au cœur de tous les printemps démocratiques.

    Grâce au génie et à la créativité de votre peuple, les nouveaux moyens de communication ont révolutionné le monde où les tyrans ne peuvent plus censurer leurs opposants ou faire barrage à la démocratie.

    Après la Tunisie, la Libye, l’Egypte, demain la Syrie, nous espérons que toutes les dictatures qui continuent à sévir de par le monde chutent à leur tour. Nous savons que le monde décolonisé il y a environ 50 ans regorge de cruels dictateurs.

    L’un derrière l’autre, ils tombent comme des mouches. Nous applaudissons vos efforts de soutenir les peuples qui luttent pour leur liberté, la paix et le respect des droits humains.

    Aujourd’hui, vous êtes en visite en Algérie où le pouvoir reste aux mains des militaires et le peuple kabyle privé de son droit à l’autodétermination. Nous ne sommes pas fiers de ceux qui gouvernent le pays au mépris de la volonté populaire et qui ont soutenus les dictateurs qui viennent de tomber. Ils soutiennent aussi le boucher syrien.

    Le pouvoir algérien est un menteur et les Etats-Unis savent qu’ils ne peuvent se fier à des dirigeants qui sont alliés aux Iraniens et qui rêvent de construire leur propre bombe nucléaire.

    Le président algérien est un vieillard qui a violé la constitution en se faisant réélire pour un troisième mandat de cinq ans en 2009.

    Madame Clinton,

    Depuis l’arrêt du processus électoral en 1992, le discours en vogue consiste à faire croire que le président est contre les militaires. Il s’en accommode pourtant fort bien. Après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, le 29 juin 1992, six mois après son investiture, les Algériens ont compris que quiconque oserait toucher aux intérêts des décideurs ou tenter de mettre fin à la corruption qui gangrène l’État subirait le même sort.

    Le régime algérien est identique au régime que vous condamnez actuellement en Syrie. Ils ont la même source idéologique et utilisent tous les deux la violence militaire pour se maintenir au pouvoir. L’anti-occidentalisme est le fond de commerce des deux systèmes. L’occident et Israël sont dénoncés dans un délire qui rivalise de haine avec celui des islamistes sur ce sujet. En Algérie, la manipulation de l’islamisme, ce jeu dangereux, a causé en 10 ans plus de 200.000 morts. La plupart des auteurs des attentats attribués aux terroristes reçoivent les ordres, les moyens et les cibles des bureaux occultes du Ministère de la Défense Nationale.

    Bouteflika a, pour fortifier l’islamisme, depuis son investiture frauduleuse en 1999, construit le double des mosquées que ses prédécesseurs réunis depuis l’indépendance du pays en 1962. D’un autre côté, la Kabylie qui aspire à sa liberté, est durement stigmatisée et désignées à la vindicte populaire en raison de son attachement à son identité et sa liberté ainsi que de ses valeurs communes avec l’Occident.

    Le président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni, est calomnié sans cesse par la presse algérienne et sa tête a été mise à prix par le pouvoir, (voir la vidéo). Il est accusé par les militaires algériens « de travailler avec des forces extérieures (notamment occidentales) pour déstabiliser l’Algérie ».

    Madame Clinton,

    Tous les observateurs politiques connaissent les pratiques mafieuses du régime algérien. Toutes les femmes et hommes épris de justice reconnaissent à la Kabylie son droit à l’autodétermination.

    Tous ont compris que les militaires algériens se comportent comme une armée d’occupation en Kabylie. Il faut rappeler que la Kabylie est un pays annexé à l’Algérie par la France coloniale. C’est un pays qui a existé bien avant l’Algérie. Aujourd’hui, ce territoire n’a même pas une existence administrative. Nous sommes dans le déni total alors que c’est un pays qui est prêt à rentrer dans la démocratie sans transiter par un régime théocratique. C’est le pays qui, déjà en 1992, a dit non à l’islamisme politique lors des premières législatives pluralistes de l’Algérie indépendante. Aujourd’hui Bouteflika et les décideurs font tout pour le détruire.

    Après 50 ans de répression, d’arrestations arbitraires, de tortures et surtout d’assassinats de milliers de Kabyles, nous avons décidé de prendre notre destin en main.

    L’Anavad  , le Gouvernement Provisoire Kabyle, un des premiers gouvernements à avoir reconnu le CNT libyen, dénonce vigoureusement l’ignoble position du régime algérien qui s’entête à refuser à la Kabylie sa liberté. Nous vous remercions de bien vouloir porter la revendication légitime de la Kabylie au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.

    Lyazid Abid, Ministre des Relations internationales au sein de l’Anavad






    SALAH AIT-GHERBI LANCE SON DOUBLE ALBUM

    27/02/2012 02:40

    SALAH AIT-GHERBI LANCE SON DOUBLE ALBUM







    SALAH AIT-GHERBI LANCE SON DOUBLE ALBUM

    27/02/2012 02:36








    Yennayer, le jour de l?an berbère

    13/02/2012 04:33

    Yennayer, le jour de l?an berbère


     

    Yennayer, le jour de l’an berbère

    Célébré par les Berbères d’Afrique du Nord, le Yennayer est le jour de la célébration du Nouvel An amazigh. À Montréal, ce serait près de 25 000 Kabyles qui le fêteraient selon la représentante de l’association « Azul de Kabylie ».

    Lorsque Tassadit Ould-Hamouda, vêtue d’un habit traditionnel, se présente sur la scène de la salle Brebeuf du Collège Jean de Brébeuf, l’horloge indique 20 h 30, ce samedi 14 janvier 2012. Cette dernière, responsable des associations « Tafsut » et « Azul de Kabylie » a souhaité un joyeux Yennayer 2962 à la communauté berbère qui s’était déplacée en masse pour l’occasion.

    Au programme de cette soirée familiale animée par Hmimich Ait Mouloud, poète et militant kabyle : le chanteur Fouad Yalaoui, qui est venu de Granby avec Samir Harfi au clavier, poème et mot sur Yennayer de Karim Akouche, les danseuses du groupe le Tafsut, un groupe de musiciens marocains berbère venu de Boston et la chanteuse Aldjia venue spécialement de Paris et qui se produisait pour la première fois à Montréal.

    Le calendrier berbère est basé sur le calendrier agraire julien.

    « Cette fête est signe d’abondance pour la nouvelle année parce que le jour de l’an est fêté après la période des récoltes, a expliqué Mme Ould-Hamouda qui le célèbre chaque année à Montréal depuis 11 ans maintenant. On fait un repas très riche pour toute la famille. Généralement on sacrifie un coq. »

    Les danseuses du groupe Tafsut

    Préserver les traditions
    « Fêter Yennayer, c’est sauvegarder une coutume commune à toute la Berbérie de l’Afrique du Nord. On a perdu beaucoup de fêtes dans notre nation, a-t-elle ajouté. Par exemple, la fête des fleurs, pendant laquelle les jeunes filles sortaient dans les champs cueillir des fleurs pour célébrer le printemps, a été perdue au fil des ans ». Aujourd’hui, seuls quelques villages de la basse Kabylie le célèbrent encore.

    « Oublier sa culture, c’est comme mourir deux fois. Il ne faut pas oublier d’où on vient, sinon on ne sait pas où on va », a précisé Tassadit Ould-Hamouda.

    Le « printemps berbère »

    C’est la quatrième fois que Hmimich fait le déplacement jusqu’à Montréal pour participer au Yennayer. Installé depuis 15 ans aux États-Unis, il est venu exprès de Philadelphie pour célébrer le Nouvel An berbère avec sa sœur, qui réside à Montréal, et sa mère originaire de la Kabylie. « Ça me fait plaisir de revoir tout le monde et les camarades de lutte avec lesquels on a milité en Algérie », a-t-il dit.

    Karim Akouche et Hmimich

    Hmimich a fait allusion au « Tafsut Imazighen », le « printemps berbère ». Le 20 avril 1980, alors que l’écrivain Mouloud Mammeri donne une conférence sur la poésie berbère à l’Université de Tizi-Ouzoude, la police algérienne intervient pour interrompre la séance.

    « À l’époque, il y avait une grande répression contre la culture et la langue berbère, a expliqué l’animateur de la soirée. C’est à partir de ce moment que les émeutes se sont propagées dans toute la Kabylie. Il y avait des grèves, des marches, des manifestations. C’est de là que vient le nom « printemps berbère ». »

    Si les us et coutumes berbères ont l’air de se perdent avec le temps, les commémorations du 20 avril ou du Yennayer, quant à elles, ne semblent pas sur le point d’être oublié par les Berbères de Montréal.

    Leur volonté inébranlable de préserver leurs traditions et de lutter pour la protection de leur identité à plus de 6000 kilomètres de Tizi-Ouzoude, la première ville où ont eu lieu les affrontements pour la sauvegarde de la culture berbère en 1980, en est la preuve.

    QUELQUES PHOTOS DE LA SOIRÉE

     

     

     

    Crédit photos : Mathilde Mercier, © Touki Montréal

    Touki Montréal vous recommande :

     






    Yennayer, le jour de l?an berbère

    13/02/2012 04:29



    Célébré par les Berbères d’Afrique du Nord, le Yennayer est le jour de la célébration du Nouvel An amazigh. À Montréal, ce serait près de 25 000 Kabyles qui le fêteraient selon la représentante de l’association « Azul de Kabylie ».

    Lorsque Tassadit Ould-Hamouda, vêtue d’un habit traditionnel, se présente sur la scène de la salle Brebeuf du Collège Jean de Brébeuf, l’horloge indique 20 h 30, ce samedi 14 janvier 2012. Cette dernière, responsable des associations « Tafsut » et « Azul de Kabylie » a souhaité un joyeux Yennayer 2962 à la communauté berbère qui s’était déplacée en masse pour l’occasion.

    Au programme de cette soirée familiale animée par Hmimich Ait Mouloud, poète et militant kabyle : le chanteur Fouad Yalaoui, qui est venu de Granby avec Samir Harfi au clavier, poème et mot sur Yennayer de Karim Akouche, les danseuses du groupe le Tafsut, un groupe de musiciens marocains berbère venu de Boston et la chanteuse Aldjia venue spécialement de Paris et qui se produisait pour la première fois à Montréal.

    Le calendrier berbère est basé sur le calendrier agraire julien.

    « Cette fête est signe d’abondance pour la nouvelle année parce que le jour de l’an est fêté après la période des récoltes, a expliqué Mme Ould-Hamouda qui le célèbre chaque année à Montréal depuis 11 ans maintenant. On fait un repas très riche pour toute la famille. Généralement on sacrifie un coq. »

    Les danseuses du groupe Tafsut

    Préserver les traditions
    « Fêter Yennayer, c’est sauvegarder une coutume commune à toute la Berbérie de l’Afrique du Nord. On a perdu beaucoup de fêtes dans notre nation, a-t-elle ajouté. Par exemple, la fête des fleurs, pendant laquelle les jeunes filles sortaient dans les champs cueillir des fleurs pour célébrer le printemps, a été perdue au fil des ans ». Aujourd’hui, seuls quelques villages de la basse Kabylie le célèbrent encore.

    « Oublier sa culture, c’est comme mourir deux fois. Il ne faut pas oublier d’où on vient, sinon on ne sait pas où on va », a précisé Tassadit Ould-Hamouda.

    Le « printemps berbère »

    C’est la quatrième fois que Hmimich fait le déplacement jusqu’à Montréal pour participer au Yennayer. Installé depuis 15 ans aux États-Unis, il est venu exprès de Philadelphie pour célébrer le Nouvel An berbère avec sa sœur, qui réside à Montréal, et sa mère originaire de la Kabylie. « Ça me fait plaisir de revoir tout le monde et les camarades de lutte avec lesquels on a milité en Algérie », a-t-il dit.

    Karim Akouche et Hmimich

    Hmimich a fait allusion au « Tafsut Imazighen », le « printemps berbère ». Le 20 avril 1980, alors que l’écrivain Mouloud Mammeri donne une conférence sur la poésie berbère à l’Université de Tizi-Ouzoude, la police algérienne intervient pour interrompre la séance.

    « À l’époque, il y avait une grande répression contre la culture et la langue berbère, a expliqué l’animateur de la soirée. C’est à partir de ce moment que les émeutes se sont propagées dans toute la Kabylie. Il y avait des grèves, des marches, des manifestations. C’est de là que vient le nom « printemps berbère ». »

    Si les us et coutumes berbères ont l’air de se perdent avec le temps, les commémorations du 20 avril ou du Yennayer, quant à elles, ne semblent pas sur le point d’être oublié par les Berbères de Montréal.

    Leur volonté inébranlable de préserver leurs traditions et de lutter pour la protection de leur identité à plus de 6000 kilomètres de Tizi-Ouzoude, la première ville où ont eu lieu les affrontements pour la sauvegarde de la culture berbère en 1980, en est la preuve.

    QUELQUES PHOTOS DE LA SOIRÉE

     

     

     

    Crédit photos : Mathilde Mercier, © Touki Montréal

     






    ENTREVUE DE TASSADIT OULD-HAMOUDA À LA DÉPÊCHE DE KABYLIE

    12/02/2012 23:16

    ENTREVUE DE TASSADIT OULD-HAMOUDA À LA DÉPÊCHE DE KABYLIE


     

    Militante associative infatigable, Tassadit Ould Hamouda, présidente de l’Association Tafsut de Montréal évoque dans cet entretien ses projets, ses activités et celles qu’elle prépare pour le nouvel an amazigh.


    La Dépêche de Kabylie : L’Association Tafsut que vous présidez est présente sur toutes les scènes du Québec et dans tous les festivals canadiens, comment arrivez-vous à honorer tous vos engagements alors que la majorité des membres sont encore aux études et vous-même au travail ?
    En effet, malgré que tous les membres de Tafsut sont aux études (secondaire, université) et qu’il est un peu difficile pour nous de nous retrouver chaque fin desemaine pour nos pratiques et souvent pour des participations aux spectacles, il n’en demeure pas moins qu’on répond toujours présents aux invitations émanant de différentes structures culturelles. Nous tenons à cet effet, à rendre un vibrant hommage à toutes ces filles pour leur sens des responsabilités et leur attachement à leur culture.

    Vous êtes d’ores et déjà à pied d’œuvre pour célébrer Yennayer ...
    Après deux célébrations de fêtes de fin d’année auxquelles nous avons participé, nous célébrons avec «Azul de Kabylie» Yennayer le 14 janvier 2012 à 20h00 à la salle Brébeuf (sise au 5625, rue Décelles - Entrée Pavillon Coutu - Métro Côte des Neiges ou Université de Montréal). Cette année nous avons invité l’artiste kabyle Aldjia avec l’aimable collaboration de Fouad Yalaoui, du groupe Tafsut, de Karim Akouche et du talentueux Samir Harfi au clavier et à l’animation, Hmimich, qui viendra spécialement des États-Unis. Quant au printemps amazigh, il sera fêté le 14 avril 2012 à Montréal avant notre départ pour Prague où nous sommes invités à participer aux célébrations du Printemps Berbère. «Le 20 avril en république Tchèque et dans deux autres villes non encore déterminées. La délégation pour la République Tchèque sera composée de Tafsut et de la troupe La Traversée. En plus des danses chorégraphiques que présentera Tafsut, la troupe théâtrale fera sa première apparition à l’extérieur du Canada et sa première européenne pour sa pièce qui a remporté un grand succès au Canada «Qui viendra fleurir ma tombe ?»

    D’autres villes européennes peut-être ?
    Probablement nous serons à Bruxelles, et nous sommes en négociation avec d’autres villes françaises. 

    Récemment vous avez organisé des activités pour la levée des fonds pour l’enseignement de Tamazight à Montréal, étaient-elles une réussite, avez-vous engrangé la somme nécessaire pour maintenir cet enseignement ?
    Cette soirée de «Levée de fonds» a été organisée par les associations Inas et Acaoh qui font un excellent travail pour l’enseignement de Tamazight à Montréal et à Ottawa. La soirée avec Fahem Mohamed Saïd a été un grand succès et les Kabyles ont répondu présents pour cette honorable cause et aussi pour encourager l’artiste qui a marqué notre jeunesse et qui est venu pour la première fois à Montréal. 

    Est-ce facile pour une femme kabyle, qui en plus de son travail, des enfants et des occupations quotidiennes d’activer et de militer ? Comment notre communauté voit-elle cela ? 
    Etant jeune j’ai très vite pris conscience de la valeur de ma culture et de ma langue. Avec de jeunes cousins, on est arrivés à recevoir les revues «Imedyazen» (éditée en France) et «Ittij» (éditée au Canada), et cela du temps de la tristement célèbre Sécurité militaire qui sévissait partout en Kabylie. On faisait alors de ces revues, une large diffusion. En outre, j’ai travaillé à Rouiba et avec les Kabyles de SNVI, on a mis une structure de militants berbéristes. On a pu tenir des réunions même devant le Palais du gouvernement. Ceci démontre ma conviction profonde pour notre cause. Certes nous rencontrons parfois des embûches, ce qui est normal dans toute action, mais cela ne nous empêche pas d’aller de l’avant et de continuer notre travail en étant convaincue de la justesse de notre cause.

    Le mot de la fin ?
    Avant de clore, j’invite notre communauté à venir en masse applaudir et encourager l’artiste Aldjia. Enfin, je remercie beaucoup la Dépêche de Kabylie pour l’intérêt qu’elle accorde à nos activités et saisissons cette occasion pour remercier tous ceux qui nous soutiennent dans notre travail. Yennayer Ameggaz à tous les Kabyles.

    Propos recueillis par Arezki G.






    TAFSUT ET LA CHORALE DES FEMMES KABYLES DE MONTRÉAL AU SALON INTERNATIONAL DU TOURISME ET DU VOYAGE DE MONTRÉAL

    23/10/2011 04:41

    TAFSUT ET LA CHORALE DES FEMMES KABYLES DE MONTRÉAL AU SALON INTERNATIONAL DU TOURISME ET DU VOYAGE DE MONTRÉAL







    TAFSUT ET LA TROUPE "LA TRAVERSÉE" CHEZ LA NATION HURONNE WENDAKE

    23/10/2011 04:40

    TAFSUT ET LA TROUPE







    LA DÉPÊCHE DE KABYLIE PARLE DE "QUI VIENDRA FLEURIR MA TOMBE ?"

    12/10/2011 05:13

    LA DÉPÊCHE DE KABYLIE PARLE DE


     

    La pièce théâtrale Qui viendra fleurir ma tombe?, de Karim Akouche, sera présentée à la Place des Arts de Montréal, les 1er, 2 et 3 décembre prochains.


    Qui viendra fleurir ma tombe?

    La pièce théâtrale Qui viendra fleurir ma tombe?, de Karim Akouche, sera présentée à la Place des Arts de Montréal, les 1er, 2 et 3 décembre prochains.


    Qui viendra fleurir ma tombe?


    est un chant épique, parfois tragique, souvent lyrique, telle qu’elle est présentée par son réalisateur, que les comédiens et comédiennes Crystal Racine, Hace Mess, Mariana Tayler et les chanteurs Zahia, Smail Hami, Razki Grim, Mourad Itim et Fatiha Hami, de la troupe La traversée, interpréteront avec force pour rappeler que c’est l’illustre Saint Augustin qui a façonné le pensée moderne de l’homme occidental, que c’est le Pape berbère Saint Gélase qui a inventé la démocratie laïque, c’est aussi Apulée de Madaure qui a écrit le premier roman, c’est également Tertullien qui a donné naissance à la pensée protestante et enfin, c’est la reine Kahina qui a inventé le féminisme…

    C’est aussi l’histoire tourmentée d'un exilé, confondue avec celle de son peuple…

    C’est l’éternelle interrogation d’un troubadour sur une identité, plusieurs fois millénaire, qui résiste à l’usure du temps, sur un peuple qui assiste, la bouche muselée, au cirque arbitraire de l’histoire qui piétine sa civilisation. Comme Le cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, Qui viendra fleurir ma tombe ? « est un chant puissant (à thèse) qui  permet de rompre avec la civilisation artificielle et de faire appel aux forces profondes de l’homme.»            
    C. P.

     
     





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