Karim Akouche :« Se déclarer Kabyle : c'est s'affirmer, commencer à exister, décoloniser nos terres, bâtir la Kabylie... »
12/08/2013 15:11
Karim Akouche est un jeune écrivain Kabyle devenu très connu d'abord par la qualité de ses textes et par son engagement à dénoncer l'oppression dont fait l'objet son peuple. Il est aussi artiste et réalisateur de pièces de théâtre dont l'avant-dernière a remporté un grand succès dans le monde théâtral " Qui viendra fleurir ma tombe"?
Son dernier livre "Allah au pays des enfants perdus" l'a propulsé parmi les écrivains les plus adulés du Québec. Avec sa nouvelle pièce "Toute femme est une étoile qui pleure", il vient encore une fois, dénoncer la domination et la maltraitance des femmes dans le monde.
Nous avons eu le plaisir de rencontrer Karim Akouche et nous lui avons posé quelques questions.
Kabyle.com : Après le grand succès de votre première pièce de théâtre "Qui viendra fleurir ma tombe" ?, vous nous revenez avec une autre qui sera sûrement aussi réussie. Que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle création ?
Karim Akouche : "Toute femme est une étoile qui pleure" est une pièce de théâtre qui dénonce, à travers un monologue, la domination et la maltraitance des femmes dans le monde. Dans un décor sobre, accompagnée de deux musiciens interprétant le texte sur des airs variés, allant du jazz à des sons africains en passant par la complainte kabyle et la transe tzigane, la comédienne Crystal Racine se mettra dans la peau de plusieurs femmes victimes entre autres de l’islam politique, du patriarcat, des traditions oppressantes et de la marchandisation de leurs corps… "Toute femme est une étoile qui pleure" est un cri de colère, un hymne à l’harmonie entre les hommes et les femmes, un plaidoyer pour un monde juste.
K.C : Comment avez-vous choisi le titre "Toute femme est une étoile qui pleure" ? Pourquoi pas « une étoile qui rit » ? Est-ce par rapport à toutes les épreuves qu'ont traversées les femmes kabyles des générations passées ?
K.A : J’ai voulu combiner les mots « femme » et « étoile » dans une phrase poétique qui, pour reprendre la définition de Bachelard, signifie autre chose et fait rêver autrement. L’étoile, l’image par excellence de la femme rêvée, est sensée briller, mais dans le monde actuel où règnent les violences religieuses, politiques et économiques, elle pleure hélas. Cette étoile pleure en Chine et en Inde car chaque jour des infanticides féminins y sont commis. Elle sanglote en Arabie saoudite et en Iran parce que la polygamie et la lapidation des femmes y sont régulièrement pratiquées. Elle gémit dans certains pays d’Afrique car on y mutile encore la partie génitale des jeunes filles. Elle est humiliée en Algérie parce qu’elle est voilée de force et soumise par la police à des tests de virginité. Elle est rabaissée et prostituée en Occident, car son corps est jaugé, toisé, modelé, dénudé, affiché sur des panneaux publicitaires et des écrans de télés… Par ailleurs, tout en dépeignant des femmes du monde entier, je n’ai pas oublié la femme kabyle, plus précisément la mère, à qui je consacre un tableau.
K.C : Quel message voulez-vous faire passer par cette pièce ?
Le sentiment de justice et de vérité doit animer tout homme épris d’art et de poésie. "Toute femme est une étoile qui pleure" ne fait pas dans le prêt-à-porter moral ni dans les formules prémâchées et les discours convenus. C’est un texte rude et musclé, qui ne va pas dans le sens du courant. Il bouscule l’ordre des choses et dénonce, avec beaucoup de poésie, le sexisme religieux et celui de la société consumériste que subit la femme. Dénoncer cela, ce n’est ni être féministe, ni être courageux, ni être libertaire, mais c’est être simplement sensé et humain. Serais-je islamophobe si je qualifiais le Coran de livre machiste ? Non ! Il est des vérités qui crèvent les yeux : la femme ne dispose pas librement de son corps en islam. Elle y est décrite mineure à vie. Même le paradis y est conçu exclusivement pour l’homme à qui Allah, dit-on, sans une pointe d’humour, offre 72 houris et des milliers d’esclaves...
K.C : Qui joue dans la pièce ?
C’est la brillante comédienne Crystal Racine, qui a déjà été remarquée dans "Qui viendra fleurir ma tombe ?" et qui a ému aux larmes le public de la Place des Arts. Quant à la musique, elle est concoctée par deux musiciens de talent, Yacine Aissa El Bey et Smaïl Hami.
K.C : "Toute femme est une étoile qui pleure" est programmée durant plusieurs jours le mois d'octobre prochain, pouvez-vous nous donner plus de détails ? Avez-vous d'autres programmations ailleurs qu’à Montréal ?
Les premières présentations auront lieu à la Place des Arts, les 10, 11, 12 et 13 octobre. J’invite les personnes désirant y assister à réserver dès maintenant sur leur site internet, car pour le samedi 12, par exemple, il ne reste pas beaucoup de places… Pour d’autres présentations en dehors de Montréal, on travaille sur une éventuelle tournée en 2014 à travers le Québec et la France.
K.C : Vous êtes aussi écrivain et vous venez d'éditer un livre, "Allah au pays des enfants perdus", qui a eu beaucoup de succès ; j'aimerais que vous résumiez ce roman…
Ce roman est quelque part la version désenchantée de "Alice au pays des merveilles". L’histoire se passe dans un village kabyle greffé sur le flanc du Djurdjura, un village rude et obstiné. Des jeunes désœuvrés y tentent de surmonter les épreuves quotidiennes. Il y a trois personnages principaux : Ahwawi, le mélomane qui entre en transe quand il gratte les cordes de son banjo ; Zar, l’étudiant doué qui rêve de révolutionner les énergies vertes ; Zof, le berger qui refuse de quitter sa terre natale et ses brebis. Il y a aussi les enfants qui pataugent dans le déversoir et qui jouent aux infirmiers en piquant les grenouilles avec des seringues. Il y a les islamistes qui incendient la maison des jeunes. Il y a l’ONDA, le fameux Office National des Droits d’Auteur, qui ridiculise les artistes. Il y a les autorités qui découragent les talents. Il y a l’Algérie aux horizons bouchés et l’Europe qui fait rêver les jeunes. Il y a le passeur aux allures de caporal qui profite de la misère des gens. Il y a enfin les vagues de la Méditerranée, les garde-côtes et le juge qui condamne les candidats à l’émigration.
K.C : "Allah au pays des enfants perdus", "Qui viendra fleurir ma tombe" ? et "Toute femme est une étoile qui pleure", si l'on ne vous connaissait pas, Karim, on penserait que vous avez traversé les pires drames de la vie ; pourquoi ces titres alarmants ? Ont-ils un lien avec les drames que subissent notre Kabylie et notre culture ?
Je ne suis pas pessimiste mais réaliste. Écrire, c’est quelque part vivre ; et vivre, c’est à la fois rire et pleurer. On ne triche pas avec la littérature. Les mots, les phrases et les paragraphes viennent à l’écrivain comme la musique au compositeur. Et puis, la danse suit toujours la musique. On ne peut pas danser la salsa sur un air de blues. On écrit sur ce qui nous touche ou sur ce qui nous obsède, pas sur ce qui nous indiffère. J’écris pour résister. D’abord en tant qu’être humain perdu dans le temps et dans l’espace, puis en tant qu’individu appartenant à un peuple renié, spolié de ses terres et de ses droits, relégué au rang d’administré et de colonisé. En tant que Kabyle, je suis doublement piégé par l’Histoire : et par l’Orient et par l’Occident. Aux yeux de l’Oriental, je suis un peu occidental, car je suis laïque et ouvert sur le monde. Pour l’Occidental, je suis un Oriental, un être exotique, un Arabe, un musulman. Ballotés entre l’Est et l’Ouest, envahis par le général Oqba et conquis par l’empereur Napoléon, nous nous cherchons une bouée de sauvetage et regardons passer les vagues du temps. Nous sommes les spectateurs d’un monde féroce qui nous écrase. Faute d’avoir une existence officielle, je me suis créé une existence fictive, dans les livres, sur les planches des théâtres. J’écris pour exister. Je refuse de mourir.
K.C : Votre mot de la fin, Karim, ou votre message aux nôtres et à tous les amis de la Kabylie ?
Nous avons un problème politique avec l’État algérien et sa solution ne sera que politique. Le combat culturaliste a fait son temps car c’est de notre survie dont il est question. Tous nos mots et actions doivent être dorénavant pesés et réfléchis avant d’être jetés dans la rue. Nous n’avons ni de temps à perdre ni d’énergie à dissiper dans des tiraillements et gigotements inutiles. Nous devons nous entendre sur l’essentiel. Et l’essentiel, c’est notre dignité, c’est notre identité, c’est notre mémoire, c’est notre passé, c’est également notre avenir. Tout combat politique est avant tout un combat sémantique. Toute action politique doit être pensée dans une logique pragmatique. Un Kabyle qui se définit kabyle est de fait amazigh. De même pour le Chleuh et le Nefoussi. Mais s’ils se déclarent seulement amazighs, ils ne sont pas forcément kabyles, chleuhs ou nefoussis. Autrement dit, ils sont de partout et de nulle part, car l’Afrique du Nord est un territoire occupé, une terre colonisée. Se déclarer Kabyle, c’est être foncièrement subversif : c’est s’affirmer, commencer à exister, libérer nos esprits, décoloniser nos terres, bâtir la Kabylie qui sera l’un des piliers de la grande nation amazighe… L’Histoire n’appartient qu’à ceux qui s’en souviennent et à ceux qui la font.
TAFSUT AU SALON INTERNATIONAL DU TOURISME DE MONTRÉAL
16/10/2012 21:36
Le groupe Tafsut et l"artiste Imane seront au Salon International du tourisme et du voyage de Montr/al le samedi 20 Octobre 2012 'a 17h00 à la Place Bonaventure, 800, rue de la Gauchetiere - Montreal.
À toi Mustapha, mon frère, tu es parti un 8 août 1994, à la fleur de l’âge, à peine 40 ans. Tu as laissé une grande douleur chez ta famille et chez tes amis militants.
Mustapha, tu as été un exemple de courage, un exemple de patriotisme pour les militants du Mouvement des années 80. Tu resteras un symbole de la démocratie pour les générations futures.
Le village de Tassaft qui t’a vu naître peut être fier de son enfant. Ton départ subit a surpris tout le monde.
Très jeune, tu étais pour toutes les causes justes. Tu ne voulais pas que ta culture et ton identité tombent dans l’oubli.
Étudiant à Alger, tu étais l’un des principaux animateurs du mouvement estudiantin.
Tu as milité avec les initiateurs du mouvement 80 et tu étais parmi les leaders. Emprisonné à Berrouaghia le 20 avril 1980, tu n’as été libéré que le 26 juin avec tes amis de combat.
Cadre-gestionnaire à l’Eniem, tu as intégré les rangs de l’UGTA pour défendre les intérêts des travailleurs comme tu as été le fondateur du syndicat autonome en 1988.
Militant infatigable, tu as été l’un des organisateurs du séminaire de « Yakouren » d’Août 1980 qui a posé les premiers jalons de la revendication culturelle berbère dans le cadre national.
Après les évènements d’Octobre 1988, tu étais parmi les quatre fondateurs du RCD.
Au niveau de notre village « Tassaft », tu as été l’un des fondateurs de l’Association culturelle « Amar Ath Hamouda » en hommage à ce grand militant de la cause berbère de 1948.
Repose en paix mon frère, tu resteras vivant dans toutes les mémoires de celles et ceux, qui comme toi, militent pour la Culture, la Démocratie et la justice sociale.
« Nous avons perdu des hommes mais jamais la dignité ». C’est cette inscription qui nous accueille au village de Tassaft, village des grands martyrs de toutes les causes : Berbère, guerre de révolution, identité et Démocratie.
Des photos de nos grands martyrs en banderole d’accueil à la place du village « Tizi N karavt » sont là pour nous rappeler à chaque instant le sacrifice de ces hommes : Amar Ould-Hamouda, Amirouche Ait-Hamouda, Bacha Mustapha, Djaffer Ouahioune, Kamal Ait-Hamouda et Azeddine Yousfi. Elles nous rappellent aussi le prix versé par cette contrée pour que nos enfants vivent dans la paix, la démocratie, l’honneur et la dignité.
Non, les Tassaftiens, du petit au grand ne peuvent oublier leurs héros. Ils sont là, toujours présents en nous.
Aujourd'hui nous vous parlerons du grand militant Amar Ould-Hamouda :
Biographie :
Né en 1923, Amar Ould-Hamouda, a fait partie de la première classe d’étudiants algériens.
Parcours politique :
Élève de l’École normale de Bouzaréah, il a également étudié à Ben-Aknoun où il a fait partie du « groupe du lycée de Ben-Aknoun » aux côtés de Hocine Ait-Ahmed, Omar Oussedik, Said Chibane, Mohand-Idir Ait-Amrane et Ouali Bennai.
En 1942, il milita au sein du PPA-MTLD, il fut l’un des responsables qui remettait en cause le « Zaïmisme » de Messali Lhadj. Tout comme, il rejetait l’orientation arabo-musulmane du mouvement nationaliste et tenta ainsi d’intégrer la dimension Des photos de nos grands martyrs en banderole d’accueil à la place du village « Tizi N karavt » sont là pour nous rappeler à chaque instant le sacrifice de ces hommes : Amar Ould-Hamouda, Amirouche Ait-Hamouda, Bacha Mustapha, Djaffer Ouahioune, Kamal Ait-Hamouda et Azeddine Yousfi. Elles nous rappellent aussi le prix versé par cette contrée pour que nos enfants vivent dans la paix, la démocratie, l’honneur et la dignité.
Non, les Tassaftiens, du petit au grand ne peuvent oublier leurs héros. Ils sont là, toujours présents en nous.
Aujourd'hui nous vous parlerons du grand militant Amar Ould-Hamouda :
Biographie :
Né en 1923, Amar Ould-Hamouda, a fait partie de la première classe d’étudiants algériens.
Parcours politique :
Élève de l’École normale de Bouzaréah, il a également étudié à Ben-Aknoun où il a fait partie du « groupe du lycée de Ben-Aknoun » aux côtés de Hocine Ait-Ahmed, Omar Oussedik, Said Chibane, Mohand-Idir Ait-Amrane et Ouali Bennai.
En 1942, il milita au sein du PPA-MTLD, il fut l’un des responsables qui remettait en cause le « Zaïmisme » de Messali Lhadj. Tout comme, il rejetait l’orientation arabo-musulmane du mouvement nationaliste et tenta ainsi d’intégrer la dimension berbère à cette cause. Ce qui lui a valu son arrestation à Alger en 1949 lors de « la crise berbériste » .
Son assassinat :
Après le déclenchement de la guerre de l’indépendance, il est taxé de « Messaliste ».
Montré du doigt comme l’ensemble de ses compagnons , il est convoqué avec ses amis à se rendre au village Ait-Ouabane par les responsables du FLN. Il est assassiné avec Mbarek Ait-Menguellet par l’Armée de Libération Nationale en 1956.
Le mystère entourant cet assassinat :
Beaucoup de questions restent sans réponses et un suspens plane sur cet assassinat. La question qu’il faut se poser est : Qui était aux commandes au FLN et qui a donné l’ordre à l’ALN à cette date précise (1956). Plusieurs aimeraient avoir des noms malheureusement nous ne pouvons porter des accusations gratuites.
Dda Amar était mon cousin, un cousin que je vénère. Depuis mon jeune âge, la question entourant son assassinat me taraudait l’esprit et je l’ai posée mille fois à ma mère sans avoir de réponse précise.
Dda Amar a réveillé les consciences de beaucoup de Kabyles et de ceux qui pensaient que notre identité s’identifait à l’arabisation et à l’islamisation. Dda Amar dérangeait ceux qui voyaient et qui croyaient en une Algérie Arabe.
Dda Amar voulait simplement que son identité et sa langue vivent dans le pays pour lequel il s'est engagé de toute son âme.
Les polémiques et suppositions accusant certains kabyles d’être à l’origine de cet assassinat ne sont pas fondées. Nul ne détient la vérité absolue sur ceux qui ont prémédité l’assassinat de Amar Ould-Hamouda, de Mbarek Ait-Menguellet et plus tard de Bennaï Ouali.
La vérité finira toujours par réssurgir. On saura à ce moment là qui a commandité ces assassinats.
Lounis Aït Menguellet : Un spectacle à la grandeur de l'artiste
03/09/2012 04:46
Mas Arav Sekhi, producteur et réalisateur des pièces de théâtre : Nna Fa et Ass unejmaa, invité pour animer cet évènement, dit qu’il était fier d’animer le spectacle d’un grand homme tel que Lounis et qu’il ne trouvait pas de mots pouvant décrire l’artiste ou son œuvre tellement ils sont grandioses. Arav Sekhi dit que Lounis est comme le Mont du Djurdjura, tellement imposant et à chaque fois que l’on voit Lounis on imagine cette grande montagne qu’il a chantée et à laquelle il est ombilicalement attaché.Lounis fait son entrée avec un ouragan d’applaudissements.
Tous ses fans se lèvent pour l’accueillir, c’était un moment magique plein d’émotion. Lounis prend parole, salue ses fans et dit qu’il était très heureux d’être parmi nous. Il salue aussi les producteurs et particulièrement le jeune Benchabane et sa famille pour l’organisation impeccable et pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé."Vous savez malgré que le Canada est loin, mais depuis que vous êtes ici, nous l’avons rapproché auprès de nous. Nous savons ce qui se fait et nous suivons tous les évènements qui s y déroulent. Il y a plusieurs personnes qui oeuvrent pour notre culture. Il m’a été donné de voir aussi les pièces de théâtre de Mas Arav Sekhi et je suis fier de trouver des personnes qui oeuvrent pour la promotion de « Taqvaylit" ».
« R tmurt ar nejvu asma r ydak rruh » est sa chanson d’ouverture du spectacle à la joie des fans. Elle est suivie par la chanson « Ay avrid stun meddan » et par plusieurs autres dont tout le monde dans la salle se souvient.À la reprise, avant d’entamer la 2ème partie, deux reconnaissances ont été remises au grand artiste, la première par la présidente de l’Association « Azul de Kabylie » (Association de promotion des artistes Kabyles, un certificat de reconnaissance et un trophée portant une étoile sur lequel était inscrustée cette phrase : « À Lounis Ait-Menguellet pour ton apport immense pour la promotion de la langue kabyle et pour tes 45 ans de chansons ».La 2ème reconnaissance venait d’ottawa, offerte par une structure amazighe, une horloge portant les provinces du Canada.Lounis, très ému par ces reconnaissances, remercie les structures qui lui ont accordé une si grande importance sous les applaudissements et les youyous des présents.Lounis entame la deuxième partie du spectacle accompagné par ses fans qui étaient très heureux de retrouver tous les tubes du grand artiste.La soirée était pleine d’émotion et réussie. Bravo à l’artiste et Bravo aux organisateurs.
Tassadit Ould-Hamouda – Kabyle.com - Montreal
PS : une information a circulé : disant que l'artiste Ait-Menguellet aurait eu un malaise après le spectacle. Ceci n'est que pure invention. Pour quels desseins ? Lounis Ait-Menguellet se porte très bien, pour preuve la séance-dédicace de ce jour où plusieurs centaines de fans ont rencontré leur idole.
Jamais dans les habitudes montréalaises, une séance-dédicace n'a drainé autant de monde. Une chaine interminable composée de personnes de tous âges, adultes, enfants, bébés, s'est massée dès 14h00 devant les portes du Salon de Thé TiKjda attendant impatiemment l'apparition de leur idole. Vers 15h00, Ait-Menguellet fit son apparition et s'est prêté aimablement à la séance dédicace de son album et aux prises de photos.
Vers 17h00 encore, le monde continuait d'arriver. Les organisateurs étaient dans l'obligation de fermer le portail afin de permettre à ceux qui ont attendu longtemps de rencontrer l'artiste.
La séance a pris fin vers 18h00 car l'artiste devait rejoindre l'Aéroport pour son retour.
Entrevue avec M.Rachid Bandou candidat du Parti Québécois
03/09/2012 04:31
M. Rachid Bandou, membre actif dans le milieu associatif et membre de diverses structures québécoises, est inscrit comme candidat aux élections du 4 septembre 2012 dans la circonscription de l'Acadie. Il est candidat du Parti Québécois. Nous lui avons posé quelques questions auxquelles il a bien voulu répondre.
Kabyle.com : Comment vous est venue l’idée de vous porter candidat aux élections 2012 ?
Rachid Bandou : J'ai été proposé comme candidat au Parti Québécois par un groupe de personnes très influentes au sommet du mouvement souverainiste.
Ma candidature a été soutenue par certaines personnalités publiques connues dont un ancien ministre des finances de l'époque où j'étais en Algérie.
Vous êtes candidat à la députation dans la circonscription de l’Acadie. Que pouvez-vous nous dire sur cette circonscription ?
C'est une circonscription dominée depuis toujours par nos adversaires libéraux. Mon objectif est de faire une bonne percée voire même de déloger la ministre libérale en place.
Pourquoi avoir choisi le Parti québécois?
Outre les engagements socio-économiques contenus dans sa plate-forme électorale et les valeurs que véhicule le Parti Québécois et qui calquent sur les miennes, si j'ai choisi de défendre les couleurs de cette grande formation politique c'est parce que cela fait longtemps que je milite au sein du mouvement souverainiste et que c'est le seul parti apte à offrir un jour au Québec le statut de pays indépendant.
Même si le Québec est une nation distincte au sein du Canada et officiellement reconnue comme telle par le gouvernement fédéral, par contre dans les faits son poids politique au sein de la fédération a énormément diminué ces dernières années.
Comment se déroule votre campagne électorale ?
Grâce à l'appui d'un petit groupe actif de membres de notre communauté et de nos concitoyens de souche, ma campagne électorale se déroule convenablement et semble même inquiéter notre principale adversaire la ministre Madame Christine Saint-Pierre.
Quelles sont selon vous les principales attentes des québécois de diverses origines ? Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité devant les instances si vous êtes élu ?
Si je suis élu, mon combat porterait sur le respect de la Loi 101, qui protège la langue commune, au niveau de l'affichage public et dans les milieux du travail. Particulièrement celui du secteur des PME qui n'est pas touché par cette loi et qui pourtant emploie un très grand nombre d'immigrants francophones comme les Nord-africains par exemple. L'exigence de la connaissance de la langue anglaise, qui domine dans ce secteur, est un grand obstacle pour ces immigrants chercheurs d'emploi. La plate-forme électorale de notre parti prévoit d'ailleurs l'élargissement de ladite loi aux petites et moyennes entreprises.
Il y a également d'autres promesses figurant dans notre plate-forme électorale et qui me tiennent à cœur. Comme l'augmentation de la construction de logements sociaux, une meilleure prise en charge des besoins de nos aînés, plus de places aux garderies pour nos familles ainsi que l'accueil et l'intégration des immigrants.
Qu’est ce que le Parti québécois apporte de plus aux électeurs que les autres partis ?
L'intégrité, contrairement au gouvernement libéral précédent sous lequel la corruption avait régné en maître particulièrement dans le secteur de la construction infiltré par la Mafia.
Un sommet sur l'éducation lors duquel l'ensemble des institutions de la société y prendra part afin de dégager un consensus sur la meilleure façon de financer nos institutions universitaires.
M. Bandou, vous êtes Québécois d’origine kabyle, pensez-vous si vous êtes élu, traiter de la question kabyle à l’Assemblée nationale ?
Les questions liées aux affaires internationales se discutent à Ottawa à la Chambre des communes. Toutefois, je pourrais bien entendu être le porte-voix de la Kabylie au sein de l'Assemblée nationale si des questions de cet ordre seraient abordées lors des diverses sessions parlementaires.
La souveraineté du Québec revient souvent sur le tapis, pensez-vous que votre parti s’il est élu majoritaire fera de cette question sa priorité ?
Le Parti Québécois décidera de l'organisation d'un référendum sur la souveraineté du Québec lorsque le moment sera venu.
Comment pensez-vous mener votre mission si vous êtes élu, quels sont les atouts ou les meilleurs atouts de votre Parti ?
Je la mènerai sur le terrain avec la participation des citoyens de ma circonscription et dans l'intérêt de ces mêmes citoyens. Nos atant à la base qu'au sommet.
Avez-vous un dernier mot pour les électeurs et pour notre communauté ?
Que les membres de notre communauté qui résident dans la circonscription montréalaise d'Acadie aillent voter le jour « J » pour le candidat d'origine kabyle qui vient de marquer l'histoire de la diaspora installée en Amérique du Nord en osant briguer un poste de député à l'Assemblée nationale québécoise.
Bonne chance M. Bandou.
Entrevue réalisée par T. Ould-Hamouda - Kabyle.com Montréal
touts sont l'expérience de la composante de notre parti et la qualité de ses membres
Lors de la cérémonie marquant la commémoration de "Tafsut n Imazighen", du samedi 25 avril 2009, l'Association Acaoh a honoré Mme Tassadit Ould-Hamouda, pour son militantisme et son apport pour faire connaître notre culture au Canada.
Un Prix lui a été remis par le Président de l'Association : M. Ould-Chikh après une présentation de M. Arab Sekhi.
Message de Mme Ould-Hamouda : "Je remercie infiniment et du fond du coeur l'Association d'Ottawa-Hull ainsi que tous ses membres et ses bénévoles pour cette distinction,
Recevoir une reconnaissance de cette prestigieuse Association est un grand honneur e t un privilège. C'est une grande surprise pour moi, je suis tellement émue par ce geste qui a une grande signification pour moi et qui m'encourage à y aller de l'avant.
Des embûches, on n'en rencontrera souvent mais TANT QU'IL Y A DES HOMMES ET DES FEMMES qui reconnaissent le travail de tout un chacun à sa juste valeur, on peut dire que notre culture avancera malgré tout. "
C'est lors de la cérémonie marquant la commémoration du Printemps Amazigh que l'Association culturelle amazigh d'Ottawa-Hull honore annuellement des militants sincères.
Amenzu n tefsuyt, cette fête millénnaire, célébrée en Kabylie a quasiment disparue durant quelques années. Heureusement que certains villages ont pu la sauvegarder et continuent encore à la célébrer à ce jour.
La Diva de la chanson kabyle "Nouara" donnera un grand spectacle à Montréal le samedi 26 mai à la salle Outremont. Ce spectacle-hommage à Chérif Kheddam est organisé par Mourad Mahamli.
Qui de mieux que Nouara pour honorer la mémoire de Dda Chérif ?
Lounis Ait-Menguellet, le ciseleur du verbe, comme le surnommait Kateb Yacine, donnera un grand spectacle à Montréal le 1er juin 2012 à 20h00 à la salle Olympia, sise au 1004, Sainte-Catherine Est - Métro Berri-Uqam - Montréal.
L'artiste très connu et aimé et qui chante depuis plus de trente ans, Salah Ait-Gherbi lance son double album durant le spectacle qu'il organise avec plusieurs artistes le samedi 10 mars 2012 à 20h00 à la salle "Le Château".