À toi Mustapha, mon frère, tu es parti un 8 août 1994, à la fleur de l’âge, à peine 40 ans. Tu as laissé une grande douleur chez ta famille et chez tes amis militants.
Mustapha, tu as été un exemple de courage, un exemple de patriotisme pour les militants du Mouvement des années 80. Tu resteras un symbole de la démocratie pour les générations futures.
Le village de Tassaft qui t’a vu naître peut être fier de son enfant. Ton départ subit a surpris tout le monde.
Très jeune, tu étais pour toutes les causes justes. Tu ne voulais pas que ta culture et ton identité tombent dans l’oubli.
Étudiant à Alger, tu étais l’un des principaux animateurs du mouvement estudiantin.
Tu as milité avec les initiateurs du mouvement 80 et tu étais parmi les leaders. Emprisonné à Berrouaghia le 20 avril 1980, tu n’as été libéré que le 26 juin avec tes amis de combat.
Cadre-gestionnaire à l’Eniem, tu as intégré les rangs de l’UGTA pour défendre les intérêts des travailleurs comme tu as été le fondateur du syndicat autonome en 1988.
Militant infatigable, tu as été l’un des organisateurs du séminaire de « Yakouren » d’Août 1980 qui a posé les premiers jalons de la revendication culturelle berbère dans le cadre national.
Après les évènements d’Octobre 1988, tu étais parmi les quatre fondateurs du RCD.
Au niveau de notre village « Tassaft », tu as été l’un des fondateurs de l’Association culturelle « Amar Ath Hamouda » en hommage à ce grand militant de la cause berbère de 1948.
Repose en paix mon frère, tu resteras vivant dans toutes les mémoires de celles et ceux, qui comme toi, militent pour la Culture, la Démocratie et la justice sociale.
T. Ould-Hamouda