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LA KABYLIE
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LA KABYLIE

VIP-Blog de t-ould-hamouda
archi_yves@yahoo.ca

  • 421 articles publiés
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  • Créé le : 15/09/2008 03:13
    Modifié : 12/08/2013 15:11

    Fille (0 ans)
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    Canada. Célébration du printemps berbère

    08/11/2009 02:59

    Canada. Célébration du printemps berbère


    Mourad Guerbas chante Tafsut Le prince des fêtes kabyles, Mourad Guerbas, a été l’invité de l’association Tafsut (printemps en tamazight) ayant célébré hier le printemps berbère à Montréal. Montréal : De notre correspondant A cette occasion, la très discrète et dynamique Tassadit Ould Hamouda, présidente de l’association Tafsut, a choisi de faire appel à l’enfant de Larbaâ Nath Irathen, un des chanteurs à succès du moment. L’interprète de Je pense à toi et Nemsevgha, qui vient de se produire au début du mois d’avril en France, a mis le feu à la salle Le Château en compagnie du groupe Vision, de Massinissa, de Fouad Yalaoui et de la troupe de danse Tafsut. Tassadit Ould Hamouda, en vraie gardienne de la culture kabyle à Montréal, affirme ne pas faire dans le folklore pour marquer l’anniversaire du 20 avril 1980. Une date qui a cristallisé la revendication de l’identité berbère et qui finira un jour par réconcilier l’Algérie avec tous ses enfants. « Mourad Guerbas est un vrai artiste. Il écrit et compose ses chansons lui-même. C’est aussi un digne représentant de toute cette jeunesse du printemps noir de Kabylie », affirme cette poétesse et directrice de la troupe de chants et de danses kabyles Tafsut. Elle est de tous les événements kabyles dans la Belle Province. Arrivée il y a huit ans au Canada, Tassadit Ould Hamouda partage sa passion pour la culture berbère avec les membres de la communauté et fait découvrir aux Québécois sa culture d’origine à travers sa troupe. Bénévole, elle partage son temps entre sa famille, sa troupe et son travail. Ne s’arrêtant pas là, elle trouve le temps d’écrire de la poésie et de réaliser des interviews et des articles pour le site kabyle.com. N’allez pas imaginer que les danses de la troupe font dans le folklore. Chaque danse est un tableau à travers lequel les us et coutumes de la Kabylie sont célébrées, à l’image de thala (la fontaine), la fête de mariage kabyle ou tiwizi (la cueillette des olives). Elle se rappelle toujours, avec émotion, comment un certain 20 avril 1980, quand elle travaillait à Oued Aïssi (Tizi Ouzou), la répression s’est abattue sur sa région. D’autres événements sont prévus à Montréal pour célébrer le printemps berbère. Le Centre amazigh de Montréal (CAM) a, lui aussi, organisé une soirée où les membres de la communauté ont été invités à une fête au Collège Jean de Brébeuf. Demain, au Centre Patro Le Prevost, l’association Solidarité Québec-Algérie (SOQUAL) tiendra une conférence-débat sur « L’identité amazigh de l’Algérie dans la diversité culturelle du Québec », animée par Yahia L’Hocine, Ph. D. professeur titulaire à l’Ecole polytechnique de Montréal. Le combat des militants berbères n’a pas été vain. Tamazight est reconnue comme langue nationale. Le chemin est encore long pour arriver à une Algérie idéale dont rêve Tassadit Ould Hamouda. Celle-ci serait « à l’image du Canada où chaque région jouirait d’une autonomie dans le cadre d’une tamazgha fédérale », affirme-t-elle. Par Samir Ben Djafar




    ITTIJ ASSEMAD DE BELQACEM IHIDJATEN

    06/11/2009 15:18

    ITTIJ ASSEMAD DE BELQACEM IHIDJATEN


    Publication du recueil "Ittij Assemad" de Belqacem Ihidjaten

    Soumis par tassadit le jeu, 05/11/2009 - 12:29
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    Montréal - Québec

    Belqacem Ihidjaten ou tout simplement Dda Boussad, comme nous aimons tous à l’appeler à Montréal, publie un nouveau recueil de poésies intitulé «Ittij Assemad». Nous sommes allés à sa rencontre.

    Kabyle.com - Tassadit Ould Hamouda : Azul a Da Bussad

    Boussad Ouidja : Azul a Massa Tassadit, azul aux lecteurs de Kabyle.com, sans oublier tous les Kabyles qui sont soit en Kabylie ou partout dans le monde.

    Vous avez la poésie dans le sang avec tous ces recueils finalisés. Combien en avez-vous édités à ce jour ?

    Vous savez aussi bien que moi que tous les Kabyles sont des poètes, comme je suis l’un d’eux, je l’ai dans le sang par la génétique. À ce jour, j’ai édité quatre recueils à compte d’auteur et le dernier par le HCA (Haut Comité à l’Amazighité). À moyen terme, trois recueils sont en phase de traduction pour l’exploitation de la brèche européenne.

    « Ittij Asemad » rien qu’en évoquant ces mots : on ressent un froid hivernal terrible nous traverser (comme celui du Canada) et on imagine aussi la profondeur des mots. Pourquoi avoir choisi ce titre ?

    Je vous concède une moitié de la réponse déjà contenue dans la question. Mais, il faut savoir aussi que le froid dans l’âme, n’est pas engendré par la vision mais par le sentiment. La chaleur de Tchernobyl ne peut réchauffer une âme brisée, trahie, malmenée…. Et même exilée. “Ittij Asemad” est, en quelque sorte, le crépuscule des sentiments qui bercent notre quotidien.

    Vous êtes aussi artiste et on vous a déjà vu à l’oeuvre avec votre guitare, continuez-vous à en jouer ?

    Ma “Taylor” est toujours à mes côtés, aussi un mandole, celà dépend de mon inspiration de prendre l’un ou l’autre… mais juste en intimité, en souvenir du bon vieux temps… sinon, il faut choisir à temps, le couperet de la vie ne pardonne pas.

    Pouvez-vous nous dire comment êtes-vous venu à la poésie et depuis quand ?

    J’ai touché une guitare au sens propre du mot, en août 1968, qui m’est venue en cadeau par un cousin vacancier, arrivé de France. J’ai composé ma toute première chanson en 1973. J’ai pris la décision d’éditer en 2002 et là, c’est une longue histoire à raconter, un jour peut-être

    Pouvez-vous partager un poème de « Ittij Asemad» avec les internautes de Kabyle.com ?

    Comment choisir un poème sur 250 ? Alors, les 249 vont me renier (sourire). Justement, le projet d’Alger, n’est en fait, que le “Best” des 4 recueils, sortis à compte d’auteur. Pour mes lecteurs, je dédierai ces deux poèmes :

    TIQBAYLIYIN IṬIJ ASEMMAḌ

    Ulac abeddel ufella

    Ma d lsas yerka

    Win d areqqeεur nemεin

    Madam tgemmu tuffra

    Tiddet n tmara

    Yiff-itt lekdeb ur nedεin

    Ugadeɣ a d-teqqim akk-a

    D aɣrib uẓekka

    N Weqbayli t-Teqbayliyin.

     

    Igrawliyen

    Yewεeṛ uẓaẓi n tidett

    Deg wellaɣ tsett

    Maèèi aṭas i s izemren

    Argaz yellan t-taqamett

    Yuɣal t-taεelgett

    Ur yelli n wid yuklalen

    Tayri yecban taweṛdett

    Tuɣal t-tifexxett

    Ttkukrun-tt yegrawliwen.


    « Ittij Assemad » est-il déjà en vente ? Où pourrait-on le trouver ?

    Il est édité par le HCA, et honnêtement, je ne connais pas leur manière de distribution. Néanmoins, ceux qui sont intéressés peuvent me contacter, quelques exemplaires sont en ma possession : b_ouidja@hotmail.com.

    Vous êtes aussi bon musicien, pourquoi avoir délaissé la guitare ?

    Je n’ai jamais délaissé la guitare, les mordus vous le diront : ils vous mentiraient s’ils vous diront le contraire. On ne peut délaisser une passion ou l’oublier. Je vous remercie de m’avoir donné la parole pour parler de mes recueils. Je reviens à ma phrase que je vous ai dit plus haut : Tous les Kabyles sont des poètes, la différence est entre ceux qui les écrivent et ceux qui ne peuvent le faire pour plusieurs raisons. 

    Propos recueillis par Tassadit Ould Hamouda

     

     

     

    Oeuvres de Belqacem Ihidjaten

    «Ahiwec» (Glanage)

    «Seg wawal ar wayed» (D’un mot à l’autre)

    «Tamusta n isefra» (Brassée de vers)

    «Asegres» ( auge ou sac de toile utilisé jadis pour donner l’orge aux bêtes de somme).

     Né en 1956 à Gendoul à Tizi Ouzou, Ouidja Boussad se retrouve très tôt orphelin. Il obtient en 1982 son diplôme d’ingénieur en mécanique à l’INIL de Boumerdès et s'exile en 2000 en Amérique du Nord.

    http://www.kabyle.com/archives/spip.php?article10786

    http://www.kabyle.com/archives/spip.php?article9254

    http://www.kabyle.com/archives/spip.php?article10001

    http://www.kabyle.com/archives/spip.php?article9828

     

      
       
     





    Arab SEKHI : "la culture kabyle est à un tournant de son histoire.

    06/11/2009 15:14

    Arab SEKHI :


    Arab SEKHI : "la culture kabyle est à un tournant de son histoire.

     
     
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    Montréal - Québec

    A New York au mois d’avril 2010, très probablement en tournée en France l'année prochaine, la troupe d'Arab Sekhi retourne sur les planches du Patro-Le-Prévost le 31 octobre pour une représentation de sa seconde pièce. Ass n unejmaa s'était jouée à guichets fermés en juin dernier.

    Kabyle.com Québec : Azul a Mas Sekhi

    A. Sekhi : Azul a Massa Ould-Hamouda. Je vous remercie de nous donner, encore une fois, l’occasion de parler de ce que nous faisons ici. À titre personnel, je trouve que pouvoir partager ses projets est une chance et j’apprécie toujours à sa juste valeur toute opportunité qui m’est donnée de parler de ce que je fais.  

    "Ass n unejmâa" revient pour la seconde fois à Montréal où elle a eu un grand succès, êtes-vous heureux de l'accueil réservé à cette pièce de théâtre par le public ?

    Plus qu’heureux. Pour les nouveaux comme pour les "anciens" (en fait Hocine Toulait et moi-même) ce fut un enchantement et cela pour plusieurs raisons: d’abord il y a le bonheur de l’artiste de voir le public applaudir son travail, ensuite il y a eu un immense soulagement de ne pas avoir déçu les attentes après Tidak n Nna Fa. Parce que paradoxalement, le succès de Tidak n Nna Fa a aussi été une source de stress. La question qui revenait souvent était alors "à quand la nouvelle pièce?". Nous espérons qu’elle sera à la hauteur de Tidak n Nna Fa!

    Les défis à relever (et mes appréhensions) étaient multiples, d’abord à titre d’auteur, puis de metteur en scène mais aussi à titre d’acteur parce que le rôle de Dda Yidir dans Ass n unejmaa est très différent de celui de Nna Fa. Enfin, pour conclure nous sommes heureux que le public continue à nous accompagner dans notre petite aventure théâtrale.

    Comment l’aventure "ASS N UNEJMÂA" a-t-elle débutée et comment cette idée vous est venue ? Avez-vous été marqué dans votre jeunesse par un Rassemblement au village ou plus précisément dans votre village ?

    Je crois que toute notre génération a été marquée par Tajmait. Même si à l’époque, les gamins que nous étions percevaient Tajmait plus souvent comme un empêcheur de s’amuser en rond, immanquablement, avec le recul, nous en mesurons toute l’importance. L’aventure de Ass n unejmaa s’abreuve à la même source que Tidak n Nna Fa : la société kabyle avec ses grandeurs et ses misères, son histoire et ses défis, ses faillites et ses miracles. La société kabyle est à l’orée d’un tournant majeur de son histoire. Pour la première fois, bien qu’au prix fort, elle peut se refléter dans un miroir qui lui a toujours manqué, sa propre langue. Pour la première fois elle a la possibilité de se voir avec ses propres yeux pas ceux des autres et pour la première fois peut être, elle a un rôle, aussi limité soit il, à jouer dans la destinée de sa propre culture. C’est à la fois exaltant et terrifiant. Pourquoi choisir Tajmait comme toile de fond? Pour autant que des personnages peuvent personnifier des facettes d’une société, quoi de plus naturel, pour parler de la nôtre que de camper le récit dans une tajmait, qui par définition est un concentré de la société ? Le tout est d’éviter de tomber dans la caricature ou alors d’en faire le choix délibérément. Tidak n Nna Fa relève de la même approche. Nna Fa a personnifié une facette de la Kabylie : nos vieilles parentes. Avec Ass n unejmaa, les thèmes se sont élargis et la perspective est différente. Cependant la trame reste la même : l’importance de nos valeurs ancestrales, mais aussi la nécessité de négocier le futur. À nous de voir si nos valeurs seront un boulet ou un tremplin Un autre point en commun entre Tidak n Nna Fa et Ass n unejmaa, c’est l’humour. Cela reste pour moi la meilleure façon de traiter de sujets qui peuvent parfois être lourds. L’humour évite au discours d’être parfois indigeste.

    Vous avez opté pour un décor qui représente toute une symbolique, pouvez-vous nous en parler ?

    Merci d’aborder ce sujet, parce que cela me donne l’occasion de remercier ceux et celle qui ont été impliqués dans la conception et la réalisation du décor. C’est le résultat d’un travail d’équipe dans lequel tous les membres de la troupe ont été sollicités. J’ai amené l’idée du café et de son ambiance comme décor pour la pièce, par la suite Mourad Mohand-Said a pris le relais pour esquisser les principes de conception et de réalisation du comptoir et de l’arrière plan du café. Sarah, sa fille, a initié le travail d’inclusion des modifications du comptoir et par la suite, Mohand Belmellat avec sa touche professionnelle a retravaillé le contenu et a réalisé la toile qui plante le décor avant même de commencer la pièce. C’est en effet une photo prise avec l’accord du propriétaire d’un comptoir d’un café de Kabylie qui a été modifiée pour y inclure des figures emblématiques de notre histoire récente. Tous nos emblèmes n’y sont pas, mais bon, nous avons représenté ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les cafés kabyles : la JSK, la JSMB, Matoub, Ait Menguelat et Slimane Azem. Le but premier du décor et bien entendu, de transporter le spectateur d’emblée dans une contrée, une époque, un lieu particulier. En bref c’est de le transporter avant de lui parler et d’éveiller sa réceptivité. Reste par la suite à le convaincre de vous accompagner jusqu’au bout. Un bon décor sert à obtenir la complicité du spectateur. Une fois qu’il se dit : Je suis dans un café en Kabylie, il semble que le café soit fermé, les chaises sont sur les tables…que va-t-il se passer? Qui va entrer? C’est gagné. Ensuite le décor doit se faire oublier. Si le spectateur continue à le remarquer pendant le déroulement de la pièce, il faut se poser des questions.

    Comment avez-vous réussi à donner à chacun le rôle qui lui sied le mieux ? Pour vos choix d’acteurs, avez-vous eu recours à des auditions ?  

    Cela s’est fait en deux temps. D’abord il y a eu la première écriture de la pièce sans avoir en tête des acteurs particuliers. C’est un peu la phase qui suit celle de la gestation et où l’auteur aussi vite que possible met noir sur blanc ce qu’il veut capturer dans sa pièce et ce qu’il veut livrer au public. Puis vient le temps où le matériau brute est sur l’établi et où il faut commencer à l’affiner. C’est là ou avoir des acteurs en tête facilite beaucoup les choses parce que les personnages deviennent vivants et on peut alors les humaniser avec des tics, des humeurs, des traits. Cela peut sembler étonnant mais c’est là aussi où les personnages commencent à avoir une vie propre et à vous entraîner dans des sentiers que vous n’avez même pas soupçonnés au début de l’écriture. Moi j’ai donc eu la chance d’affiner Ass n unejmaa en sachant que Hocine Toulait allait être Dda Meqwran, Hakim Abdat personnifier Lhadj Alemmas, Brahim Bennamar jouer Chikh Mezyan, Nourredine Bala camper Mennad l’étudiant et moi-même être Dda Yidir. Il n y a pas eu d’auditions, j’ai fonctionné à l’instinct. Avec Hocine Toulait nous avons joué dans Tidak n Nna Fa, j’ai vu Hakim Abdat et Nourredine Bala jouer une fois Si lehlu de Muhia, quant à Brahim Benammar, il n’a jamais de sa vie fait de théâtre. C’était un pari pour lui et pour moi. Il semble que mon instinct ne m’a trompé.

    On a remarqué une parfaite symbiose entre le public et la présence de jeunes talents ?

    Absolument. Tout est question de crédibilité. Si un personnage est crédible, le public ne demande que ça. Je crois qu’un vent de sympathie pour les jeunes talents comme vous dites a soufflé dans la salle dès les premières minutes de représentation. Je peux vous dire qu’à l’entracte, ils avaient hâte de retourner sur scène et de retrouver le public. Un public qui a continué à être formidable même à la fin de la représentation. Les gens ont en effet attendu les acteurs à la sortie pour leur renouveler leurs compliments. Le spectateur ne s’en rend pas toujours compte, mais c’est inestimable pour un acteur.

    Vous êtes un acteur qui s’impose depuis déjà un moment dans le milieu artistique amazigh tant au niveau du Théâtre (réalisation et interprétation), qu'au niveau de la poésie, je pense à l'émission "Abruy". Y a–t-il un autre domaine que vous aimeriez toucher (ex. Cinéma) ?

    Je vous remercie. En fait mon souhait est de m’aventurer dans le roman, mais probablement pas tout de suite. J’ai récemment publié un livre en kabyle, Abruy…tirect, chez Trafford édition. Le théâtre reste un moyen privilégié de servir sa culture parce qu’il demande beaucoup moins de moyens matériels que le cinéma par exemple. Je n’ai pas de projet précis pour le cinéma mais, mais je reste ouvert à toute possibilité.

    Comme le dit "Idir" dans la chanson « Lettre à ma fille »:  chez nous il y a des choses que l’on ne dit pas. Dans Ass n Unejmâa, vous avez parlé d’un sujet qui reste encore tabou chez nous malgré le modernisme : On ne démontre jamais nos sentiments aussi profonds soient-ils. Dans la pièce vous voulez changer cet état de faits ou cette coutume, pourquoi ?

    En effet tout un acte de la pièce tourne autour de ce trait particulier de notre éducation et de notre culture en général. Je sentais qu’il fallait le dire. Peut être pour exorciser mes propres démons. Dans toute œuvre il y a un peu de son auteur. Ass n unejma ne fait pas exception. Je crois qu’en réalité cela ne se limite pas seulement à la non-expression des sentiments, cela va plus loin, il y a souvent un manque de communication. Et cela est parfois, malheureusement, la cause de beaucoup de drames. Dans Ass n unejmaa j’ai aussi voulu éviter l’amalgame entre la non expression des sentiments et l’absence de tendresse chez le kabyle. Il est le premier à souffrir de cet immense élan de tendresse pour les siens qui l’habite mais qu’il doit constamment contenir; de ces envolées du cœur qu’il doit systématiquement briser. Je crois que nous nous pouvons changer les choses parce que nous comprenons qu’il n y a que le premier pas qui compte. Je crois aussi que les jeunes générations ont le devoir de changer les choses, parce que si à la limite nous pouvons trouver des explications au comportement de nos pères, rien ne justifierait que les jeunes d’aujourd’hui tombent dans le même travers. Il ne faut surtout pas confondre entre le respect des valeurs et la sclérose, ni entre les pratiques et l’esprit d’une valeur. La valeur défie le temps, les pratiques qui l’expriment doivent évoluer.

    J'ai ouie dire que Ass n Unejmâa serait présentée bientôt à Tizi-ouzou et à New-York, est-ce vrai ?

    Pas Ass n unejmaa. Nous avions le projet d’aller présenter Tidak n Nna Fa à Tizi Ouzou effectivement, mais d’autres impératifs nous ont forcés à reporter le projet. Mais ce n’est que partie remise. Par contre nous irons avec Nna Fa à New York au mois d’avril 2010 tous les arrangements sont pris. Nous irons aussi très probablement en France en 2010.

    Comptez-vous réaliser un DVD à l'instar de Nna Fa ?

    Certainement. Cependant nous attendrons que la pièce soit rodée pour que nous puissions offrir un enregistrement de qualité au public. Peut être à l’automne 2010.

    On a remarqué que la pièce est produite par le Théatre du Renouveau Amazigh/Amezgun Amazigh Amaynut. Qu’est-ce que c’est ?

    Le TRA-AAA est de création très récente. Avec Mourad Mohand-Said, la cheville ouvrière du groupe pour l’organisation, la logistique et la promotion, nous avons pensé qu’un cadre officiel nous faciliterait les choses dans nos contacts avec les organismes ici au Canada et ailleurs lors de la location des salles, location de matériel etc. Mais, l’objectif ultime du TRA est de contribuer dans la mesure de nos moyens à la la création théâtrale et artistique de façon générale au Canada et de contribuer un tant soit peu à plus de variété dans le champs culturel kabyle.

    Lors des représentations de vos pièces, nous avons remarqué la qualité de leur préparation et leur organisation aussi bien sur le plan technique que logistique. Pourriez-vous nous dire un mot sur cet aspect ?

    Nous nous faisons un point d’honneur à faire le maximum pour honorer nos engagements envers le public, que ce soit en termes de qualité des salles, du respect de l’horaire ou de l’information. C’est l’expression de notre respect envers celles et ceux qui se déplacent pour nous voir. Bien entendu, il y a toujours des impondérables et organiser un événement artistique, que ce soit une pièce de théâtre ou un gala, n’est pas facile surtout que très souvent, le petit groupe organisateur doit être au four et au moulin. Le tout est de garder à l’esprit la nécessité de la rigueur dans la programmation et l’organisation. Mourad Mohand Said est celui qui est derrière toute la logistique les annonces et les autres aspects techniques. Cela permet aux acteurs de se concentrer sur les répétitions.

    T.Ould-Hamouda : Votre mot de la fin Mas Sekhi ?

      A. Sekhi : Comme je le mentionnais précédemment, la culture kabyle est à un tournant de son histoire. La création reste la voie du salut. Toute nouvelle œuvre est un pas dans la bonne direction. Il n’est pas toujours facile aux talents de s’exprimer c’est vrai, mais que ceux qui peuvent le fassent. Il n y a pas d’œuvre inutile. L’élitisme est un luxe que nous ne pouvons nous permettre dans la phase actuelle. Plus tard se fera la décantation. Je voudrais aussi ajouter que la création n’est rien sans le soutien du public. Il faut que se crée une symbiose entre les deux. Le public a autant un rôle à jouer que les artistes, autant de responsabilité que les créateurs dans le développement de notre culture.

    Propos recueillis par Tassadit Ould-Hamouda - le 27 octobre 2009.

      
     
     





    5 QUESTIONS タ MEDJAHED HAMID

    01/11/2009 16:02

    5 QUESTIONS タ MEDJAHED HAMID


    40 ans de carrière : 5 questions à Medjahed Hamid

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    Un hommage lui a été rendu la semaine dernière

    Il est une des vedettes emblématiques de la chanson kabyle, pour cause, Medjahed Hamid, est l’animateur, depuis 1984, de l’émission « Iɣennayen Uzekka », diffusée sur la Chaîne 2.

    À l’occasion de ses 40 ans de carrière, l’Association « Marhaba » du Centre Culturel « Taleb Abderrahmane » de Aïn-Benian (Alger) lui a rendu hommage au cours d’une rencontre qui eu lieu le dimanche 25 octobre dernier.

    Nous revenons brièvement, avec Medjahed Hamid, à travers cet entretien sur cette rencontre ainsi que sur ses quarante ans de carrière artistique qui n’est pas prête de s’arrêter !

    Par: 

    Ajqas / Kabyle.com Kabylie


    Kabyle.com : En 40 ans de carrière artistique que de choses ont été accomplies, quel regard portez-vous sur votre parcours ?

    Medjahed Hamid : Sincèrement, c’est le regard des autres qui m’intéresse le plus, car je n’aime pas parler de moi.

    Ce n’est que ces dernières années que le public a eu droit à acquérir vos œuvres sur un support légal, qu’est-ce qui vous a décidé, quelles ont été les échos et pensez-vous continuer l’édition de vos œuvres ?

    Mes chansons n’existant pourtant pas sur le marché, elles ont fait l’objet d’un piratage avec la complicité de quelqu’un qui exerce à la Radio Nationale qui a réussi à les graver et à les revendre à ces mêmes pirates.

    Généralement on pirate ceux qui ont déjà édité leurs œuvres, dans mon cas cela prouve que les pirates sont plus au courant que les éditeurs en matière de ce que le public demande. Alors, j’ai décidé de les éditer en 3 volumes.

    Les échos se traduisent par la sortie du volume 1 et 2 en 2007 et du volume 3 en 2008. Si le premier n’avait pas « marché », l’éditeur n’aurait pas sorti le deuxième et après le troisième. Un quatrième volume est en préparation.

    Un hommage vient de vous être rendu par une association de Aïn Benian (Alger), parlez-nous de cette rencontre, les préparatifs et vos impressions après celle-ci ?

    Cette association m’en a parlé depuis déjà une année, elle s’y est bien préparée et ça s’est passé merveilleusement. J’en suis fier, comblé et heureux d’avoir fait rencontrer des amis artistes qui ne se sont pas vus plus de vingt ans.

    Quant à la participation des chanteurs, il y a eu plus d’une trentaine. Vous saurez lez les noms plus tard, car je compte remercier tous mes invités en temps opportun.

    Connus pour votre franc-parler, vous avez eu à dénoncer le piratage de vos œuvres « tel qu’elles étaient disponibles au niveau de la discothèque de la radio », avez-vous entrepris des actions pour avoir plus de détails au sujet de cette « fuite » ?

    Que des doutes sans certitudes et surtout sans preuve.

    Aux commandes de l’émission « Iɣennayen uzekka » (Chanteurs de demain) qui a fait son retour à la Chaîne 2, comptez-vous la pérenniser et quelle satisfaction en tirez-vous ?

    Je n’en sais rien pour le moment, cela dépendra de la qualité des nouveaux talents à découvrir.

    Ma satisfaction : Je les ai vus arriver inconnus et certains sont devenus des « stars » quoique mon sentiment va plus vers les moins connus et qui sont plus valables que d’autres.

    S’ils ne se découragent pas et travaillent plus ils arriveront doucement, mais sûrement et ceux qui sont arrivés trop vite et en font trop savent que rien ne « sert de courir, il faut partir à point. »

    Crédit photos : © Kabyle.com Tous droits réservés

    Entretien réalisé pour Kabyle.com par : AJQAS

     






    MEDJAHED HAMID - 40 ANS DE CHANSONS

    31/10/2009 20:20

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    JOYEUX ANNIVERSAIRE MEDJAHED HAMID

    31/10/2009 20:19

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    TAFSUT タ LA FONDATION CLUB AVENIR

    31/10/2009 20:18

    TAFSUT タ LA FONDATION CLUB AVENIR







    Arab SEKHI : "la culture kabyle est à un tournant de son histoire"

    28/10/2009 23:15

    Arab SEKHI :


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    Montréal - Québec

    A New York au mois d’avril 2010, très probablement en tournée en France l'année prochaine, la troupe d'Arab Sekhi retourne sur les planches du Patro-Le-Prévost le 31 octobre pour une représentation de sa seconde pièce. Ass n unejmaa s'était jouée à guichets fermés en juin dernier.

    Kabyle.com Québec : Azul a Mas Sekhi

    A. Sekhi : Azul a Massa Ould-Hamouda. Je vous remercie de nous donner, encore une fois, l’occasion de parler de ce que nous faisons ici. À titre personnel, je trouve que pouvoir partager ses projets est une chance et j’apprécie toujours à sa juste valeur toute opportunité qui m’est donnée de parler de ce que je fais.  

    "Ass n unejmâa" revient pour la seconde fois à Montréal où elle a eu un grand succès, êtes-vous heureux de l'accueil réservé à cette pièce de théâtre par le public ?

    Plus qu’heureux. Pour les nouveaux comme pour les "anciens" (en fait Hocine Toulait et moi-même) ce fut un enchantement et cela pour plusieurs raisons: d’abord il y a le bonheur de l’artiste de voir le public applaudir son travail, ensuite il y a eu un immense soulagement de ne pas avoir déçu les attentes après Tidak n Nna Fa. Parce que paradoxalement, le succès de Tidak n Nna Fa a aussi été une source de stress. La question qui revenait souvent était alors "à quand la nouvelle pièce?". Nous espérons qu’elle sera à la hauteur de Tidak n Nna Fa!

    Les défis à relever (et mes appréhensions) étaient multiples, d’abord à titre d’auteur, puis de metteur en scène mais aussi à titre d’acteur parce que le rôle de Dda Yidir dans Ass n unejmaa est très différent de celui de Nna Fa. Enfin, pour conclure nous sommes que le public continue à nous accompagner dans notre petite aventure théâtrale.

    Comment l’aventure "ASS N UNEJMÂA" a-t-elle débutée et comment cette idée vous est venue ? Avez-vous été marqué dans votre jeunesse par un Rassemblement au village ou plus précisément dans votre village ?

    Je crois que toute notre génération a été marquée par Tajmait. Même si à l’époque, les gamins que nous étions percevaient Tajmait plus souvent comme un empêcheur de s’amuser en rond, immanquablement, avec le recul, nous en mesurons toute l’importance. L’aventure de Ass n unejmaa s’abreuve à la même source que Tidak n Nna Fa : la société kabyle avec ses grandeurs et ses misères, son histoire et ses défis, ses faillites et ses miracles. La société kabyle est à l’orée d’un tournant majeur de son histoire. Pour la première fois, bien qu’au prix fort, elle peut se refléter dans un miroir qui lui a toujours manqué, sa propre langue. Pour la première fois elle a la possibilité de se voir avec ses propres yeux pas ceux des autres et pour la première fois peut être, elle a un rôle, aussi limité soit il, à jouer dans la destinée de sa propre culture. C’est à la fois exaltant et terrifiant. Pourquoi choisir Tajmait comme toile de fond? Pour autant que des personnages peuvent personnifier des facettes d’une société, quoi de plus naturel, pour parler de la nôtre que de camper le récit dans une tajmait, qui par définition est un concentré de la société ? Le tout est d’éviter de tomber dans la caricature ou alors d’en faire le choix délibérément. Tidak n Nna Fa relève de la même approche. Nna Fa a personnifié une facette de la Kabylie : nos vieilles parentes. Avec Ass n unejmaa, les thèmes se sont élargis et la perspective est différente. Cependant la trame reste la même : l’importance de nos valeurs ancestrales, mais aussi la nécessité de négocier le futur. À nous de voir si nos valeurs seront un boulet ou un tremplin Un autre point en commun entre Tidak n Nna Fa et Ass n unejmaa, c’est l’humour. Cela reste pour moi la meilleure façon de traiter de sujets qui peuvent parfois être lourds. L’humour évite au discours d’être parfois indigeste.

    Vous avez opté pour un décor qui représente toute une symbolique, pouvez-vous nous en parler ?

    Merci d’aborder ce sujet, parce que cela me donne l’occasion de remercier ceux et celle qui ont été impliqués dans la conception et la réalisation du décor. C’est le résultat d’un travail d’équipe dans lequel tous les membres de la troupe ont été sollicités. J’ai amené l’idée du café et de son ambiance comme décor pour la pièce, par la suite Mourad Mohand-Said a pris le relais pour esquisser les principes de conception et de réalisation du comptoir et de l’arrière plan du café. Sarah, sa fille, a initié le travail d’inclusion des modifications du comptoir et par la suite, Mohand Belmellat avec sa touche professionnelle a retravaillé le contenu et a réalisé la toile qui plante le décor avant même de commencer la pièce. C’est en effet une photo prise avec l’accord du propriétaire d’un comptoir d’un café de Kabylie qui a été modifiée pour y inclure des figures emblématiques de notre histoire récente. Tous nos emblèmes n’y sont pas, mais bon, nous avons représenté ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les cafés kabyles : la JSK, la JSMB, Matoub, Ait Menguelat et Slimane Azem. Le but premier du décor et bien entendu, de transporter le spectateur d’emblée dans une contrée, une époque, un lieu particulier. En bref c’est de le transporter avant de lui parler et d’éveiller sa réceptivité. Reste par la suite à le convaincre de vous accompagner jusqu’au bout. Un bon décor sert à obtenir la complicité du spectateur. Une fois qu’il se dit : Je suis dans un café en Kabylie, il semble que le café soit fermé, les chaises sont sur les tables…que va-t-il se passer? Qui va entrer? C’est gagné. Ensuite le décor doit se faire oublier. Si le spectateur continue à le remarquer pendant le déroulement de la pièce, il faut se poser des questions.

    Comment avez-vous réussi à donner à chacun le rôle qui lui sied le mieux ? Pour vos choix d’acteurs, avez-vous eu recours à des auditions ?  

    Cela s’est fait en deux temps. D’abord il y a eu la première écriture de la pièce sans avoir en tête des acteurs particuliers. C’est un peu la phase qui suit celle de la gestation et où l’auteur aussi vite que possible met noir sur blanc ce qu’il veut capturer dans sa pièce et ce qu’il veut livrer au public. Puis vient le temps où le matériau brute est sur l’établi et où il faut commencer à l’affiner. C’est là ou avoir des acteurs en tête facilite beaucoup les choses parce que les personnages deviennent vivants et on peut alors les humaniser avec des tics, des humeurs, des traits. Cela peut sembler étonnant mais c’est là aussi où les personnages commencent à avoir une vie propre et à vous entraîner dans des sentiers que vous n’avez même pas soupçonnés au début de l’écriture. Moi j’ai donc eu la chance d’affiner Ass n unejmaa en sachant que Hocine Toulait allait être Dda Meqwran, Hakim Abdat personnifier Lhadj Alemmas, Brahim Bennamar jouer Chikh Mezyan, Nourredine Bala camper Mennad l’étudiant et moi-même être Dda Yidir. Il n y a pas eu d’auditions, j’ai fonctionné à l’instinct. Avec Hocine Toulait nous avons joué dans Tidak n Nna Fa, j’ai vu Hakim Abdat et Nourredine Bala jouer une fois Si lehlu de Muhia, quant à Brahim Benammar, il n’a jamais de sa vie fait de théâtre. C’était un pari pour lui et pour moi. Il semble que mon instinct ne m’a trompé.

    On a remarqué une parfaite symbiose entre le public et la présence de jeunes talents ?

    Absolument. Tout est question de crédibilité. Si un personnage est crédible, le public ne demande que ça. Je crois qu’un vent de sympathie pour les jeunes talents comme vous dites a soufflé dans la salle dès les premières minutes de représentation. Je peux vous dire qu’à l’entracte, ils avaient hâte de retourner sur scène et de retrouver le public. Un public qui a continué à être formidable même à la fin de la représentation. Les gens ont en effet attendu les acteurs à la sortie pour leur renouveler leurs compliments. Le spectateur ne s’en rend pas toujours compte, mais c’est inestimable pour un acteur.

    Vous êtes un acteur qui s’impose depuis déjà un moment dans le milieu artistique amazigh tant au niveau du Théâtre (réalisation et interprétation), qu'au niveau de la poésie, je pense à l'émission "Abruy". Y a–t-il un autre domaine que vous aimeriez toucher (ex. Cinéma) ?

    Je vous remercie. En fait mon souhait est de m’aventurer dans le roman, mais probablement pas tout de suite. J’ai récemment publié un livre en kabyle, Abruy…tirect, chez Trafford édition. Le théâtre reste un moyen privilégié de servir sa culture parce qu’il demande beaucoup moins de moyens matériels que le cinéma par exemple. Je n’ai pas de projet précis pour le cinéma mais, mais je reste ouvert à toute possibilité.

    Comme le dit "Idir" dans la chanson « Lettre à ma fille »:  chez nous il y a des choses que l’on ne dit pas. Dans Ass n Unejmâa, vous avez parlé d’un sujet qui reste encore tabou chez nous malgré le modernisme : On ne démontre jamais nos sentiments aussi profonds soient-ils. Dans la pièce vous voulez changer cet état de faits ou cette coutume, pourquoi ?

    En effet tout un acte de la pièce tourne autour de ce trait particulier de notre éducation et de notre culture en général. Je sentais qu’il fallait le dire. Peut être pour exorciser mes propres démons. Dans toute œuvre il y a un peu de son auteur. Ass n unejma ne fait pas exception. Je crois qu’en réalité cela ne se limite pas seulement à la non-expression des sentiments, cela va plus loin, il y a souvent un manque de communication. Et cela est parfois, malheureusement, la cause de beaucoup de drames. Dans Ass n unejmaa j’ai aussi voulu éviter l’amalgame entre la non expression des sentiment et l’absence de tendresse chez le kabyle. Il est le premier à souffrir de cet immense élan de tendresse pour les siens qui l’habite mais qu’il doit constamment contenir; de ces envolées du cœur qu’il doit systématiquement briser. Je crois que nous nous pouvons changer les choses parce que nous comprenons qu’il n y a que le premier pas qui compte. Je crois aussi que les jeunes générations ont le devoir de changer les choses, parce que si à la limite nous pouvons trouver des explications au comportement de nos pères, rien ne justifierait que les jeunes d’aujourd’hui tombent dans le même travers. Il ne faut surtout pas confondre entre le respect des valeurs et la sclérose, ni entre les pratiques et l’esprit d’une valeur. La valeur défie le temps, les pratiques qui l’expriment doivent évoluer.

    J'ai ouie dire que Ass n Unejmâa serait présentée bientôt à Tizi-ouzou et à New-York, est-ce vrai ?

    Pas Ass n unejmaa. Nous avions le projet d’aller présenter Tidak n Nna Fa à Tizi Ouzou effectivement, mais d’autres impératifs nous ont forcés à reporter le projet. Mais ce n’est que partie remise. Par contre nous irons avec Nna Fa à New York au mois d’avril 2010 tous les arrangements sont pris. Nous irons aussi très probablement en France en 2010.

    Comptez-vous réaliser un DVD à l'instar de Nna Fa ?

    Certainement. Cependant nous attendrons que la pièce soit rodée pour que nous puissions offrir un enregistrement de qualité au public. Peut être à l’automne 2010.

    On a remarqué que la pièce est produite par le Théatre du Renouveau Amazigh/Amezgun Amazigh Amaynut. Qu’est-ce que c’est ?

    Le TRA-AAA est de création très récente. Avec Mourad Mohand-Said, la cheville ouvrière du groupe pour l’organisation, la logistique et la promotion, nous avons pensé qu’un cadre officiel nous faciliterait les choses dans nos contacts avec les organismes ici au Canada et ailleurs lors de la location des salles, location de matériel etc. Mais, l’objectif ultime du TRA est de contribuer dans la mesure de nos moyens à la la création théâtrale et artistique de façon générale au Canada et de contribuer un tant soit peu à plus de variété dans le champs culturel kabyle.

    Lors des représentations de vos pièces, nous avons remarqué la qualité de leur préparation et leur organisation aussi bien sur le plan technique que logistique. Pourriez-vous nous dire un mot sur cet aspect ?

    Nous nous faisons un point d’honneur à faire le maximum pour honorer nos engagements envers le public, que ce soit en termes de qualité des salles, du respect de l’horaire ou de l’information. C’est l’expression de notre respect envers celles et ceux qui se déplacent pour nous voir. Bien entendu, il y a toujours des impondérables et organiser un événement artistique, que ce soit une pièce de théâtre ou un gala, n’est pas facile surtout que très souvent, le petit groupe organisateur doit être au four et au moulin. Le tout est de garder à l’esprit la nécessité de la rigueur dans la programmation et l’organisation. Mourad Mohand Said est celui qui est derrière toute la logistique les annonces et les autres aspects techniques. Cela permet aux acteurs de se concentrer sur les répétitions.

    Comme je le mentionnais précédemment, la culture kabyle est à un tournant de son histoire. La création reste la voie du salut. Toute nouvelle œuvre est un pas dans la bonne direction. Il n’est pas toujours facile aux talents de s’exprimer c’est vrai, mais que ceux qui peuvent le fasse. Il n y a pas d’œuvre inutile. L’élitisme est un luxe que nous ne pouvons nous permettre dans la phase actuelle. Plus tard se fera la décantation. Je voudrais aussi ajouter que la création n’est rien sans le soutien du public. Il faut que se crée une symbiose entre les deux. Le public a autant un rôle à jouer que les artistes, autant de responsabilité que les créateurs dans le développement de notre culture.

    Propos recueillis par Tassadit Ould-Hamouda






    Hamid Medjahed - Le parcours d'un persécuteur

    26/10/2009 21:22

    Hamid Medjahed - Le parcours d'un persécuteur


    Il est aussi difficile de parler d’un artiste polyvalent qui a réussi à marquer de son empreinte la chanson  kabyle surtout lorsqu’on parle d’un grand chanteur tel Hamid Medjahed, né en 1949 à la Casbah (Alger). Originaire d’Ichelladhen, à Akbou, ou il n’a jamais coupé les liens. L’enfant de la Casbah s’intéressa depuis son très jeune âgée à la musique, notamment le Châabi, le style le plus répandu à cette époque. Après une longue durée d’essai, il tenta son premier passage à la radio algérienne Chaîne II en juin 1969. L’émission où il a été programmé s’intitule "le Music-hall dhi Mejdahed Radio" animée par Mehenni et Acherouf Idir, et réalisé par Kamel Hamadi. Une entrée bien annoncée pour Hamid Mejdahed. Il a réussi à enregistrer à la chaîne II,  sa première chanson en décembre 1969 qui s’intitule "Ayghar Lakhdaa" (pourquoi la trahison). L’enregistrement était assuré par un orchestre dirigé à cette époque par Maâti Bachir. Par la suite, le chanteur à poursuivit son chemin d’artiste, avec les différents chefs d’orchestre de la Radio. Son répertoire est composé aujourd’hui d’une quarantaine de chansons toutes enregistrées à la radio. Les chefs d’orchestres ayant travaillé avec Medjahed Hamid sont nombreux. Citons parmi eux : Maati Bachir, Teyssir Aklah, Alaine Touhami, Ammari Maamar, Abdallah Kerriou, Mohamed Guechoud, Mohamed Mokhtari, Chérif Kortebi, Mahmoud Aziz ….et d’autres. Il a composé également plusieurs opérettes dont "Assegas Aachrine" de Meziane Rachid et une autre opérette. "Génération après génération", animée par Ben Mokhtar. Le parcours de Medjahed Hamid  est ainsi marqué par l’aide qu’il a constamment apporté aux chanteurs et chanteuses kabyles. Il a composé plusieurs chansons aux chanteurs et chanteuses qui l’ont sollicité. Certains d’entre eux ont pu réussir au fil des ans à s’imposer dans la scène artistique. La liste est longue mais on peut citer à l’occasion Nouara, Djida, Mouloud Habib, Aït Meslayen, Abdelkader Meksa, Méziane Rachid, Tawès…etc.   

    Il a participé bénévolement en qualité de musicien dans les studios d’enregistrement, Il a guidé et orienté un grand nombre de chanteurs. Ces derniers vautraient ses qualités en tant qu’artiste. Ses œuvres témoigneront de ce qu’il est. Medjhed Hamid n’a jamais voulu éditer ses chansons sur le marché, partant sur le fait que c’est aux éditeurs de le solliciter et non le contraire. Ce n’est que 38 ans plus tard et sur l’insistance de son public qu’il a enfin accepté d’éditer trois volumes englobant une vingtaine des ses meilleurs chansons. Actuellement, il prépare l’édition du quatrième volume qui sera composé de plusieurs chansons inédites.

    Hormis le chanteur, Hamid Medjhed a également et surtout était un animateur. Il a produit plusieurs émissions radiophoniques à la Chaîne II, dont la fameuse émission “Ighneyen Uzeka" les chanteurs de demain. La particularité de cette émission comme le témoignent certains chanteurs était la franchise de Medjahed Hamid. L’animateur était d’un franc-parler devant ses invités. Il s’exprime en toute franchise sur le produit présenté par les hôtes de son émission. Cette émission remonte déjà à une vingtaine d’années, d’où ont émergé plusieurs chanteurs amateurs devenus actuellement des vedettes incontournables. Aussi, il  exerce son rôle de conseiller à l’égard des nouveaux chanteurs qui passent lors des différentes émissions diffusées à l’écran de la télévision algérienne. A présent,  Medjahed Hamid  continue sans cesse de défendre farouchement l’art pour l’art. Par sa franchise, il considère toujours que l’art ne fait vivre que celui qui le pratique.       

    Akli Slimani

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    Youcef Merahi, secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité
    ''Hamid, on a encore besoin de tes chansons''

    “La mémoire des hommes est oublieuse, on a tendance à oublier rapidement ceux qui ont servi l'Algérie, quel que soit le domaine d'activité. Je tiens donc à remercier l’association qui a pris cette initiative. Hamid n’a pas fait la chanson pour de l'argent, c'est de l'art pour l'art. Il a formé beaucoup de jeunes talents. Quand on écoute ses chansons, on a l'impression qu'il s'adresse directement à nous, ce qui n'est pas le cas pour d'autres chanteurs, surtout de la nouvelle vague que j'appelle des chanteurs fast-food, car ils utilisent l’électronique, pas comme Hamid, Aït Menguelet, Matoub Lounès, Akli Yahiyaten, Farid Ferragui, Si Moh... Hamid, on a encore besoin de tes chansons. Elles ont bercé ma jeunesse, notamment la chanson Kem".

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    Nouara, chanteuse :
    ''Hamid est un grand et il le restera pour toujours''

    “J’espère que tous nos jours seront des fêtes, et inch’Allah, beaucoup de chanteurs seront honorés. Hamid est un grand et il le restera pour toujours car il le mérite bien. Toutes mes félicitations, Je te souhaite longue vie et une bonne santé.

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    MEDJAHED HAMID - entrevue à la DノPハCHE DE KABYLIE

    26/10/2009 21:15

    MEDJAHED HAMID - entrevue à la DノPハCHE DE KABYLIE


    Medjahed Hamid
    “Ma joie est immense”

     

    La Dépêche de Kabylie :  Après quarante ans de chansons, un humble hommage vous a été rendu aujourd’hui. Un hommage qui a regroupé la famille artistique dans cette salle a Aïn Benian, quelle est votre première impression ?     

    Medjahed Hamid : J’ai un sentiment de fierté, et c’est un double hommage parce que celui-ci me permet de revoir des amis que je n’ai pas vu depuis plus de vingt ans.

    Et je suis fier d’être honoré par l’association «El Marhaba » de Aïn Benaïn, qui ont essayé de me contacter depuis plus d’une année, pour préparer cet hommage, et c’est plein d’émotion que je suis là, à la rencontre des amis artistes, comédiens musiciens que j ai invités.

    Donc, j’ai invité pour cette occasion certains chanteurs que chacun chante une chanson. Parmi eux, les jeunes de la nouvelle génération, et les anciens bien évidemment.          

     

     

     

    Pour l’occasion, certains chanteurs qui ont passé dans votre émission radiophonique  «Igneyen Uzeka» sont bien présents aujourd’hui, pour assister à votre hommage. Que pourriez-vous dire à ce sujet ?

    Et ben voilà, c’est une occasion pour eux de se faire connaître parmi les anciens chanteurs. Je pense que c’est une bonne chose pour eux.

      

    Apres ce long parcours dans la chanson Kabyle, comme animateur d’une émission qui a beaucoup contribué à la découverte de nouvelles voix. Quel sentiment ressentez-vous aujourd’hui ?

    Comblé tout simplement, et je peux dire qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Et mon plaisir est deux fois plus immense, et deux fois plus grand, car une association de Ain Benian a pensé à moi.

    Leur geste est vraiment émouvant. Normalement, il y a d’autres organismes d’Etat, et d’autres institutions qui ont les capacités pour le faire, mais la chance n’a pas été avec moi, ce sont toujours de petites gens qui se souviennent de leur semblables. Et c’est avec plaisir, que j’ai répondu favorablement à cet événement.

     

     

     

    Vous venez de reprendre, il y a quelques mois votre émission à la radio chaîne II, et qui s’intitule Ithran, est ce que l’objectif est resté le même, c'est-à-dire à la recherche de nouvelles voix ?

    Bien sûr, j’ai repris l’émission depuis une année, d’où ont émergé deux chanteuses et huit chanteurs, dommage q’une chanteuse s’est absentée pour empêchements familiaux. Pourtant, elle chante bien, car c’est une aubaine pour elle de se faire connaître par tous les artistes. Donc, ces chanteurs savent ce qu’ils ont gagné.

    Propos recueillis par A. S.

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    Lani Rabah, chanteur
    “Il a tracé le chemin de différents chanteurs”

    “Da Hamid est un grand chanteur et un bon conseiller. Il a réalisé beaucoup d'émissions radiophoniques, bien que ces dernières années il ait pris du recul. Da Hamid a tracé le chemin de différents chanteurs, c'est un honneur pour moi. J'ai les larmes aux yeux, parce que Da Hamid mérite un vibrant hommage. Le mérite revient à ces associations qui déterrent les grands chanteurs, parce que généralement, l’hommage se fait après le décès de la personne. C'est un témoignage et une façon de l’honorer. Aujourd'hui, nous  sommes très heureux d’assister à cet hommage, et je tiens à remercier cette association qui a pensé à Da Hamid. Da Hamid, je te présente toutes mes sincères félicitations, je te souhaite longue vie, que Dieu te protège ainsi que ta famille.”

     

     

    Ferhat Medrouh, chanteur :

    "Durant 40 ans de carrière, il n’a fait que du propre"

    "Je remercie La Dépêche de Kabylie qui répond toujours présente en ces occasions et qui est venu couvrir l'évènement, tout comme je remercie cette association qui a organisé cet hommage. En ce grand jour, il mérite l’honneur de 40 ans de carrière, il n’a fait que du propre, espèrons qu'il y aura d'autres hommages pour les grands artistes qui sont si nombreux. Hamid longue vie."

     

     

     

    Wardia Aïssaoui, chanteuse :

    "C’est grâce à lui que j'ai appris la chanson kabyle"

    “Je suis déjà une grande fan de ce grand chanteur, avant même que je ne rentre dans le monde de la chanson, j'ai appris par coeur toutes ses chansons, c'est grâce à lui et à ses chansons que j'ai appris la chanson kabyle. Hamid je te remercie pour tout ce que tu as fait, personne ne peut oublier tous ces jeunes chanteurs qui sont passés dans ton émission. Ils se sont fait un nom grâce a toi. Je n’ai pas eu la chance de passer dans l'émission de Hamid, car, quand j'ai commencé la chanson, il a arrêté son émission Ighanayen ouzaka. Merci Hamid, longue vie et mille fois encore merci.”

     

     

     

    Meziane Izourane :

    "Il faut qu'il fasse beaucoup de compositions"

    “Cet hommage est quelque chose de bien, je remercie l’association Marhaba de Aïn Banian. Hamid Medjahed est parmi les grands et anciens artistes kabyles, il a beaucoup donné pour la chanson kabyle, comme il a aidé cette nouvelle génération, depuis l'émission Ighanayen ouzeka, c'est un grand monsieur qui a beucoup donné pour la chanson kabyle. A chaque fois qu'il s’agit d’un chanteur kabyle, on s'unit afin que la chanson kabyle ne meure jamais. Je lui dis bon anniversaire. On t'aime très fort, il est toujours en bonne santé et peut  encore donner pour la chanson kabyle, il faut qu'il fasse beaucoup de compositions.”

     

     

    Salima labidi, comédien :

    "Il mérite beaucoup plus"

    “Il mérite beaucoup plus, car il a consacré sa vie pour la chanson kabyle et la musique kabyle. Hamid, je te souhaite longue vie, que Dieu te donne une bonne santé pour que tu puisses continuer ton parcours dans le monde de la chanson.”

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