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LA KABYLIE
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LA KABYLIE

VIP-Blog de t-ould-hamouda
archi_yves@yahoo.ca

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  • Créé le : 15/09/2008 03:13
    Modifié : 12/08/2013 15:11

    Fille (0 ans)
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    ÉMISSION SPÉCIAL : ASEGGWAS AMEGGAZ IW MEDYAZ

    16/01/2009 03:21

    ÉMISSION SPÉCIAL : ASEGGWAS AMEGGAZ IW MEDYAZ


    RADAR (Jeudi 15 Janvier 2009)

    Un magazine culturel canadien lui consacre un numéro spécial
    Aït Menguellet, d’Ighil Bouamas à Montréal
    Par :Rubrique Radar
    Lu : (1710 fois)

    Le magazine culturel Timlilit Imazighen, que diffuse chaque samedi Radio CFMB 1280 AM Montréal, consacrera son prochain numéro du 17 janvier à Lounis Aït Menguellet à l'occasion du 59e anniversaire de sa naissance. Un hommage à la hauteur de l’homme et à l'un des artistes les plus populaires et les plus attachants de la chanson kabyle contemporaine. Les animateurs du magazine, Madjid et Mourad, mettront en relief la carrière de Lounis en deux parties selon les thèmes traités : la première, plus sentimentale de ses débuts, où les chansons sont plus courtes, et la seconde, plus politique et philosophique, caractérisée par des chansons plus longues et qui demandent une interprétation et une lecture plus approfondie des textes. De nombreux ouvrages et études ont été consacrés à son œuvre en tamazight, en arabe et en français. Lounis, dernier d’une famille de six enfants, est né dans le village d'Ighil Bouamas, près de Tizi Ouzou, en Grande-Kabylie, le 17 janvier 1950. 







    ICÔNE DE TAFSUT

    08/01/2009 04:46

    ICÔNE DE TAFSUT







    NOUARA, chanteuse Kabyle

    06/01/2009 01:03

    NOUARA, chanteuse Kabyle



    jeudi 27 décembre 2007, a 21:30
    Une des plus grande chanteuse kabyle : Nouara

     

     
    848_1535.jpg La chanteuse kabyle a exprimé par sa voix, depuis qu'elle a pu le faire publiquement, la condition de la femme de Kabylie reléguée par l'ordre patriarcal dans un statut social subalterne, transmis depuis toujours par la coutume jusqu'à ce que l'Etat codifie en 1984 cette oppression dans un texte, le Code de la famille.

    De l'Algérienne des années 50, paysanne, épouse d'émigré, gardienne des valeurs qui organisaient sa propre sujétion, jusqu'à la femme lettrée du 21e siècle qui se bat pour être légale de l'homme en droits et en devoirs dans une société démocratique, un demi-siècle d'évolution et de luttes féminines  est passé. Un ouvrage en apparence anodin, mais néanmoins précieux, paru en 2001 aux éditions Akili de Tizi Ouzou, sous le titre La chanteuse kabyle, retrace sur cinq décennies à travers le corpus des chants de six femmes, les jalons et les repères de cet itinéraire libérateur. Dans notre société à culture orale, c'est la chanson qui a déchiré le voile du silence.
    La femme n'avait que ses cordes vocales pour fredonner les inénarrables douleurs de l'oppression, et dire avec de simples mots, les maux qui lui rongent l'âme  et le corps. Les chanteuses ont porté dans la rue et diffusé sur les ondes, ce cri solitaire murmuré en sourdine, ce "chant de la meule et du berceau" comme le désignait la grande cantatrice Marguerite Taos Amrouche.
    Depuis le fameux "Bqa âla khir a y Akbou" de Chérifa, cri de rupture symbolique avec le monde médiéval où la femme valait souvent moins cher qu'une vache jusqu'au "Voile du silence" le brûlot de la chanteuse Djura, travail pour lequel entre autres, elle reçut l'insigne de Chevalier de l'Ordre du mérite de l'Etat français, la chanson kabyle a constitué le principal aliment de la mémoire culturelle locale. Par son interprétation, sa voix, son engagement, la chanteuse kabyle a été le témoin privilégié et souvent l'acteur de cette évolution. Réalisée, à l'origine dans le cadre d'une recherche pour l'obtention du magister de langue et culture amazighes, la thèse de Hassina Kherdouci, chargée de cours à l'université de Tizi Ouzou, est finalement parue en livre au grand bonheur des amoureux de la poésie féminine d'expression kabyle. Cette compilation constitue déjà un incontournable document pour les artistes et les chercheurs dans le monde de l'art.
    L'universitaire a donc choisi six figures emblématiques de la chanson kabyle, six femmes qui chacune à sa façon, à des périodes différentes mais complémentaires se sont réappropriées le pouvoir de dire, traditionnellement réservé à l'homme, en dénonçant le statut d'infériorité dans lequel était tenue la femme.
    Hnifa et Cherifa, sont choisies parmi les nombreuses pionnières de la chanson féminine qui ont réussi le tour de force de se faire une place en tant qu'artistes à la radio parmi les hommes dans les années 50. Nouara, la chanteuse des années 60, a prêté sa voix au message féministe de l'après-guerre, au moment où les esprits rétrogrades voulait remettre entre les murs la femme qui venait, aux côtés de l'homme, de libérer la nation de 130 années de colonisation.
    Malika Domrane, la femme révoltée contre un ordre familial rigoriste, bravant la mise en quarantaine de son père, incarne le "Je" féminin, la femme qui a désacralisé l'espace masculin en osant s'asseoir dans Tajmaât, l'agora des hommes, et prendre place à la table d'un café avec les jeunes du village kabyle. Le choix de la chercheuse universitaire s'est porté sur la chanteuse Djura, l'aînée des sœurs du groupe "Djurdjura", ces chanteuses de l'émigration algérienne en France qui affrontent d'autres contradictions, d'autres valeurs dans un mode de vie où le chant féminin porte pourtant le même message libérateur. Dans les années 90 Massa Bouchafa, avec sa chanson engagée, s'inscrit dans la lignée des pionnières qui ont arraché le droit d'exister en tant qu'artiste, en tant que femme libre.

     

    "Déchirer le voile du silence"


    Au regard du statut social personnel de chacune de ces femmes-artistes, nous mesurons tout le chemin parcouru et les résultats concrets de l'engagement des chanteuses dans la douloureux combat de l'émancipation. Ainsi, Hassina Kherdouci constate que Cherifa l'artiste révoltée des années 50 est une femme divorcée avec un enfant adoptif. Tout comme l'était Hnifa jusqu'à sa mort en exil. Nouara, la diva des années 60, est restée célibataire, alors que les chanteuses des années 80 comme Malika Domrane et Djura sont des mères de familles vivant avec leurs maris.
    L'engagement de ces femmes dans le combat de la dignité a obligé la société à changer de regard par rapport à l'artiste féminin, au point de voir dans le cas de Massa Bouchafa, le mari encourager sa femme dans l'accomplissement de sa vocation de chanteuse. Parmi les premières femmes à casser le tabou des tabous, oser chanter en public dans les années 50, l'auteur a choisi Cherifa et Hnifa, archétype de la marginale qui a défié un ordre social primitif et brutal dans lequel la femme était un véritable animal.
    Pour l'époque faire intrusion dans le monde des hommes et prendre la parole par le chant était inconcevable. Chanter sa condition misérable était un pas de géant accompli par la femme dans la voie de sa libération, et chanter l'amour constituait un coup de semonce pour la société puritaine où le rôle social de la femme n'était surtout pas celui-là ! Dans cette société qui voyait dans l'art une forme de prostitution, dans la chanteuse une débauchée, Cherifa et Hnifa ont su montrer par leurs poèmes, les non-dits et remettre en question une morale puritaine qui justifiait par des arguments sexistes toutes les misères qui frappaient la femme en priorité.
    Durant la décennie 60, Nouara, l'élève de Chérif Khadam et l'interprète de textes révolutionnaires comme ceux du poète Ben Mohamed, demande des comptes à l'homme et surtout aux poètes qui ne voient dans la femme que sa beauté, reproduisant les règles qui enterrent ses droits. "Allume la lampe et regarde-moi, tu m'as longtemps laisse dans l'obscurité", résumera-t-elle dans l'une de ces envoûtantes mélodies. C'est à Malika Domrane qu'échoit le rôle de représentante de la chanson revendicative de la fin des années 70, le temps de l'affirmation identitaire. En s'adressant à l'homme elle dit : "Ö Azouaou, je suis heureuse d'être la fille des Imazighéns, ceux-là dont le nom est célèbre". Elle délivre également, en chantant les textes de Mohia, le message de la femme préoccupée par le sort des siens, de sa langue, de son pays, mais surtout les détails de l'oppression subie par la femme dans la société kabyle qui n'est pas aussi démocratique qu'on a tendance, par une certaine indulgence coupable à le faire croire. Selon H. Kherdouci, la chanson kabyle féminine a connu sa plénitude en exil. Avec le groupe Djurdjura, la chanson porte tous les thèmes du drame culturel vécu par l'émigré en général et la femme ne particulier : le déracinement, le racisme, la déculturation.
    Dans un espace autre que celui de ses origines, la chanteuse dénonce la xénophobie et le statut de femme-objet, tout en exprimant l'appartenance à une culture et des valeurs universelles qui font que la Kabyle est une femme comme toutes les citoyennes du monde. L'ouvrage de Hassina Kherdouci a le mérite de réunir, dans un continuum poétique, cinq générations de chanteuses qui ont bravé chacune dans son contexte, les tabous et les règles qui instituaient l'asservissement de la femme. Elles ont prêté leur voix à l'espérance féminine.
    Elles ont chanté la tendresse et l'amour, mais aussi l'engagement, le sacrifice, le combat pour la liberté. Pour paraphraser Kateb Yacine nous dirons "qu'une femme qui chante sur les femmes vaut son double pesant de poudre".

     

    Source : www.depechedekabylie.com

    Rachid Oulebsir

     

     







    «Chérif Kheddam me révéla la chanson kabyle...»

    05/01/2009 01:48

    «Chérif Kheddam me révéla la chanson kabyle...»


    MEDJAHED HAMID À L’EXPRESSION
    «Chérif Kheddam me révéla la chanson kabyle...»
    21 Mai 2008 - Page : 20
    Lu 1662 fois 

     

    Une musique en 3 volumes qui traduit une riche carrière

    «Je considère que le retour de Nouara est très attendu. Ce sera un événement exceptionnel», nous confia l’artiste.

    Auteur-compositeur, interprète et producteur d’émissions, Medjahed Hamid est né le 6 février 1949 à Alger (la Casbah). Il capitalise un répertoire de 34 chansons à la Radio Chaîne II. Sa première chanson a été enregistrée le 29 décembre 1969 et la dernière le 20 juin 1998. Ses chansons ont été enregistrées à la RTA sous la direction de différents chefs d’orchestre: le regretté Maâti Bachir, Aliane Touhami, Teysir Akla, Mahmoud Aziz, Abdellah Kriou, Mohamed Mokhtari, Kamal Hamadi et Mohamed Guechoud. Il a composé des musiques à de nombreux artistes dont Nouara, Djida, Mouloud Habib, les regrettés Dahbia et Taous, Aït Meslayen, Karima, Meziane Rachid, Ouardia Aïssaoui et Nada Rihane. Il a produit, en outre, plusieurs émissions de variétés à la Radio Chaîne II dont la dernière Les chansons de demain de 1984 à 2004. Par cette émission, il a découvert plusieurs chanteuses et chanteurs...Enfin, il vient d’éditer chez Maâtkas Musique et ce, pour la première fois après 37 ans de carrière, trois volumes CD+K7. Dans cet entretien, Medjahed Hamid revient sur cette riche carrière et évoque avec nous ses projets et donne son point de vue sur la chanson kabyle d’aujourd’hui.

    L’Expression: Vous êtes musicien, compositeur de chansons kabyles et pas seulement. Vous venez, après plusieurs années dans la musique, d’enregistrer trois CD. Pourquoi maintenant?
    Medjahed Hamid: L’édition de ces trois volumes est venue suite à la demande du public. Je n’ai jamais pensé éditer, pour des questions de principe. J’ai commencé en 1969. D’ailleurs, le directeur de L’Expression et moi-même nous nous connaissons depuis cette date. Il a suivi tous les galas qu’on avait faits dans le temps. Je ne me considère pas comme un chanteur à vocation commerciale. Je pratique l’art pour l’art. J’ai la chance d’avoir mes fonctions ailleurs, en dehors de la musique. J’ai travaillé dans des ministères, des compagnies françaises, notamment de pétrole...

    Et comment êtes-vous venu à la musique?
    Ce sont les notes de musique qui sont venues à moi. En sortant de l’école, j’ai entendu des sonorités dans un endroit, aux environs de la Casbah, où il y avait des anciens musiciens qui jouaient. J’allais souvent y assister. J’avais 7 ans. C’est comme ça que j’ai été attiré par la musique. Je suis plus versé dans la composition musicale que dans la poésie ou l’écriture. Je suis kabyle né à Alger. J’ai commencé à m’exprimer en kabyle, à l’âge de 20 ans. Au début, je m’intéressais beaucoup plus à la chanson algéroise, du style Amar Ezzahi, Boudjemaâ El Ankis, El Anka. Au fur et à mesure que j’avançais en âge, j’approfondissais mes connaissances en matière musicale par la lecture de livres. Je joue de tous les instruments à cordes, à part le violon et un peu le piano. Je me suis mis à apprendre le solfège, à fréquenter des musiciens, à connaître les modes, à écouter l’oriental, l’occidental. J’ai découvert les Jean Ferrat, Cat Steven, Faïrouz, Blaoui Houari, Mahboub Bati, que Dieu ait son âme. Chérif Kheddam pour le kabyle. Grâce à lui, j’ai découvert qu’il existait de grands compositeurs kabyles. Chose que j’ignorais. C’est à ce moment que je me suis demandé qui j’étais, d’où je venais? et j’ai décidé d’apprendre la langue kabyle. Je maîtrisais déjà la composition musicale.

    Et la composition est venue comment?
    Par l’amour de la musique, de la recherche et de la création. J’ai commencé par le chaâbi puis j’ai découvert de grands noms de musiciens égyptiens, libanais, je me suis mis à l’oriental et leur rigueur technique, contrairement à nous. Donc j’avais ce don. J’ai participé à la première émission, à la Chaîne II, intitulée «Le music hall, à la radio». J’ai retrouvé au sein de l’orchestre, certains musiciens que je connaissais quand j’étais jeune. Ces musiciens ont été mes premiers auditeurs. Je me suis dit que s’ils me reconnaissent en tant que bon musicien, c’est que je peux apporter quelque chose. Cela m’a encouragé à aller de l’avant. Voilà comment je suis venu à la musique. C’est la musique qui m’a emmené à la langue kabyle, je tiens à le préciser. Ensuite, j’ai effectivement produit plusieurs émissions musicales à la Chaîne II. Une dizaine d’émissions de variétés, uniquement musicales. La dernière que j’ai commencée en 1984 et terminée en 2004, c’était l’émission des chanteurs amateurs, autrement dit les chanteurs de demain, qu’on connaît aujourd’hui. Parmi eux, je peux citer Mohamed Allaoua, Nadia Baroud, Brahim Tayeb, Nada Ruhan, Zohra, Hakim Tidaf, Karim Yeddou, Hamid Almas, Kamel Imoula, Boualem Boukacem et beaucoup d’autres. J’ai, durant cette vingtaine d’années, auditionné environ 10.000 jeunes. A la discothèque de la Radio, il y a environ 300 chanteurs valables, même si la plupart n’ont pas émergé, mais ils le seront sans doute, comme moi, plus tard.

    Votre actualité est donc faite aujourd’hui de la sortie de trois volumes de CD retraçant votre carrière musicale. Pourriez-vous nous dire ce que nous pouvons retrouver sur ces CD?
    Le premier volume est sorti début mai 2007, le deuxième, en octobre 2007 et le dernier, courant avril 2008. En tout, il y a 20 chansons et un instrumental. La première chanson a été enregistrée en décembre 1969. L’avant-dernière en 1981. Puis, je me suis arrêté pour me consacrer aux émissions de radio. En 1998, j’ai fait une chanson qui figure sur le premier CD. Cela est le répertoire qui existe à la Radio. Ce sont toutes mes anciennes chansons qui datent de 1969 à 1981, sauf une qui date de 1998. Ces trois CD sont disponibles sur le marché et édités chez Maâtkas Musique. Comme je vous l’ai dit, je ne pensais jamais éditer. Pourquoi? Parce que j’ai été piraté et d’une manière un peu spéciale. On pirate en général celui qui a été édité. Le pirate ou les pirates ont eu accès à la Radio.
    Cela m’a agréablement surpris. Cela voulait dire que ma musique marchait. Ces pirates avaient devancé les éditeurs. Avec la sortie de ces trois albums, avec des CD pressés, en plus d’une belle jaquette, en noir et blanc -la réminiscence de ma jeunesse- les pirates ne me piratent plus. Puisqu’ils m’ont piraté avec un MP3, d’une qualité douteuse, ils ne pourront plus le refaire. Je les ai devancés. En noir et blanc, aussi pour répondre à certains qui se trompent en disant que les anciens sont dépassés. Pour preuve, les chansons modernes que j’ai composées datent de 1974. Je suis quelqu’un qui touche à tout. Quand j’étais jeune je me suis lancé un défi, d’ailleurs, il y a une chanson qui parle de ça. Je considérais que ce que je faisais quand j’étais jeune était beau, et que les gens n’étaient pas réceptifs. Je me suis toujours dit, viendra le jour où ils me comprendront en retard. C’est arrivé puisqu’aujourd’hui, on me demande d’éditer ces oeuvres, que ce soit le public ou mes collègues, artistes ou amis.

    Vous travaillez aussi à la Télévision.
    Oui, j’apporte mes connaissances sur le plan artistique à plusieurs émissions télé et plateau.

    Que pensez-vous de la chanson kabyle d’aujourd’hui?
    Je suis optimiste. Même s’il ne reste que cinq chanteurs, ces derniers pourront apporter quelque chose à la chanson kabyle. Ce qui me désole, et je ne veux pas empêcher les gens de s’exprimer, ils ont le droit de chanter ce qu’ils veulent, le non-stop et les reprises; mais ce qui me fait peur, c’est le fait d’oublier la création. Or, les anciens, composaient des chansons. Ceux d’aujourd’hui, pour la plupart, cherchent à faire des reprises, soi-disant en hommage à tel ou tel. C’est au détriment de la création. C’est cela qui me fait mal. Aux chanteurs qui font ravage aujourd’hui, je leur pose la question: est-ce que la génération future dans 30 ans, leur rendra hommage et les découvrira comme nous avons été découverts jadis? Pour ce faire, il faut qu’ils commencent à y penser dès maintenant. Voilà le message que je veux passer aux jeunes.
    La chanson kabyle n’est pas malade, mais ce sont certains chanteurs qui le sont. Il faut bannir la médiocrité pour que fleurisse la qualité. Ceux qui sont valables se reconnaîtront d’eux-mêmes. Je préfère ne citer personne. J’ai donné mon avis pendant vingt ans. J’étais seul juge, dans mon émission. Je crains qu’en disant à quelqu’un, tu es très bien, qu’il se repose sur ses acquis et ne cherchera plus à s’améliorer et, par conséquent, stagnera...

    Vos projets?
    Nous ne sommes pas en train d’enregistrer. On est en train de préparer des chansons pour la grande Nouara, dans un atelier et ce, depuis deux ans, avec la participation de Abdelmajid Bali, le parolier et moi-même. On est arrivé à sept chansons. Je peux dire que dans une année, nous serons fin prêts. Parce que nous, on travaille doucement mais sûrement. Je considère que le retour de Nouara est très attendu. Ce sera un événement exceptionnel. Il fera la grande joie de tous ceux qui aiment Nouara.

    Propos recueillis par O. HIND






    Aït Menguellet et Matoub et le monde carcéral

    05/01/2009 01:03



    Deux prisonniers, un destin

    La littérature kabyle orale a pu immortaliser ces moments d’angoisse, de questionnement  et de lutte pour la survie dans des strophes exceptionnellement émouvantes où l’épopée et le lyrisme se trouvent naturellement enchevêtrés. Si Muh U M’hand, la poésie populaire du Mouvement national et de la guerre de Libération, Ferhat Imazighène Imula, Mohya, Aït Menguellet, Matoub Lounès et d’autres poètes dont les pièces ont eu une moindre fortune, la plupart  des hommes du verbe kabyle ont eu, à un moment ou un autre de leur carrière artistique, abordé, traité et disséqué la situation du prisonnier.

    Par Amar Naït Messaoud

     

     

    "C’est dans les bas-fonds Qu’on pousse les hauts cris"  Jacques Prévert (dans ‘’Fatras’’)

     

    L’histoire de la société kabyle est faite de grande adversité et de lutte permanente pour les libertés. Ayant été cantonnée dans un espace géographique montagneux, elle développa un esprit de résistance sans faille à toute forme d’invasion et de domination.

    Le choix même des ces rudes espaces pour y vivre, produire et commercer est un signe d’une volonté irréfragable, d’une volonté de vivre en liberté et de n’accepter aucune soumission. Dans l’histoire de l’Algérie sous domination ottomane- qui offre un minimum de ‘’lisibilité’’ par rapport aux  périodes antérieures-, l’établissement d’une principauté sous le nom du ‘’royaume de Koukou’’ qui s’étendait sur les deux Kabylies (grande et petite) est un moment fort de cette tendance à s’autogouverner loin des jougs extérieurs et des dépendances castratrices.

    Tout en s’insérant dans le grand ensemble national-aucune situation engageant le destin de la nation ne lui a échappé-, la Kabylie a développé en son sein une organisation sociale, une culture politique et une philosophie de la vie dont la profondeur et la portée sont jusqu’à ce jour objets d’études et d’analyses anthropologiques et sociologiques.

    Ce destin quelque peu particulier ne pouvait pas s’accomplir dans la sérénité ou sans accros. À chaque fois que l’Algérie est ciblée dans sa stabilité ou sa souveraineté, la Kabylie s’offre en sacrifice.

    Ce n’est, après tout, qu’une logique de l’histoire pour une région qui symbolise l’authenticité et la permanence d’une identité millénaire. Le climat d’hostilité et de bellicisme imposé par l’histoire à la Kabylie s’accompagne à chaque fois de son lot de morts, de blessés, de déportés et de prisonniers.

    Dans l’histoire moderne du pays, l’on peut avoir des témoignages assez précis sur les déportés à Cayenne (en Guyane française), en Nouvelle Calédonie, au Sahara, à Paul Gazelles (Aïn Oussara),…comme nous parviennent les cris et pensées des prisonniers de guerre pris dans les tranchées des frontières franco-allemandes entre 1914 et 1918, des détenu(e)s de la Santé et de Fresnes en métropole française, des incarcéré(e)s de Barberousse, El Harrach, Lambèse et Berrouaghia.

    Toutes les époques ont connu leurs cortèges de prisonniers et la littérature que cette situation a charriée avec elle.  Ces noms nous sont devenus familiers car nos aïeux et nos concitoyens y ont séjourné ou y ont rendu l’âme. La lutte qui consiste à faire valoir ses droits en matière de souveraineté, de liberté et d’identité est inexorablement suivie de son lot de peines, de larmes et de captivité.

    La littérature kabyle orale a pu immortaliser ces moments d’angoisse, de questionnement  et de lutte pour la survie dans des strophes exceptionnellement émouvantes où l’épopée et le lyrisme se trouvent naturellement enchevêtrés.

    Si Muh U M’hand, la poésie populaire du Mouvement national et de la guerre de Libération, Ferhat Imazighène Imula, Mohya, Aït Menguellet, Matoub Lounès et d’autres poètes dont les pièces ont eu une moindre fortune, la plupart  des hommes du verbe kabyle ont eu, à un moment ou un autre de leur carrière artistique, abordé, traité et disséqué la situation du prisonnier. Étant un fait de société dont le contexte et la réalisation sont bien connus du fait d’une histoire tourmentée, la vie carcérale est étudiée dans son contenu intime et au niveau des mobiles qui lui ont donné naissance. 

    Dans les deux chansons dont nous présentons la traduction, Aït Menguelet (1979) et Matoub Lounès (1981) mettent toute leur verve poétique au service d’une approche réelle du monde du prisonnier. Dans ‘’Amcum’’, il retrace le destin d’un militant qui s’est sacrifié pour une noble cause engageant le destin collectif de ses compatriotes. L’esprit de la lutte, l’âme de la résistance et le devoir de ne pas fléchir devant l’arbitraire et la tyrannie le conduisent tout droit au cachot. Lui seul subira les affres de la prison. Non pas qu’il menât seul le combat, mais il fut abandonné en cours de route par ses camarades avec qui il mangea du pain sec.

    Par peur, par lâcheté, suite à des pressions ou à des promesses alléchantes, tous les cas de figure peuvent se présenter et conduire à disperser les rangs, à semer la zizanie, le doute et la perplexité parmi les membres du groupe. Le héros du poème se retrouvera seul face à la machine infernale de la répression. Que sont les amitiés militantes devenues ? Que représente le serment de solidarité et de destin commun que les militants ont fait ?

    Matoub, quant à lui, utilisera tout son pouvoir d’imagination pour décrire la situation d’un prisonnier qui attend son procès et dont il entrevoit l’issue fatale, la perpétuité. Sa mère, qui interroge le vent sur le sort de son fils, l’encourage à subir seul son destin au lieu de dénoncer ses camarades de lutte restés en liberté. Le poème grouille d’émouvantes métaphores pour décrire l’attente puis la résignation de la mère.

    Nos deux prisonniers ont cette particularité commune de subir les affres de la répression dans une Algérie indépendante. Ils ont aussi cette grande qualité, cette rare bravoure de ne pas ‘’fléchir devant l’humiliation’’ (Ugin ad knun zdat ddel), une phrase qu’on retrouve textuellement dans les deux poèmes. La vaillance se trouve du côté de ceux qu’on a voulu humilier et avilir par une privation de la liberté. D’après Bernard Schaw, "l’homme le plus inquiet d’une prison est le directeur’’.

    Dans un rêve que fait un prisonnier, Matoub le fait voyager chez lui pour revoir ses parents, sa femme et ses enfants. C’est dans un poème faisant partie de l’album “A Tarwa l’hif’’ (1986) :

     

    " Si je pouvais me détacher,

    Je viendrais vous voir le jour de l’Aïd.

    Je vous saluerais alors chers parents.

    Quand je me présenterai au village,

    Je ne serai pas surpris par votre perplexité.

    Ce n’est pas mon visage d’antan

    Qu’auront à rencontrer vos yeux.

    Parce qu’il ne me reconnaîtra plus,

    Mon fils me fuira.

    Ma femme légitime, je ne sais

    S’il elle se souviendra de moi.

    J’aurai alors dérangé la quiétude de tout le monde

    Jusqu’à leur faire perdre la parole.

    À la fin nous nous reconnaîtrons ;

    Le village hâtera le pas à ma rencontre.

    Ce n’est là qu’une espérance ;

    Mon rêve n’a pas duré longtemps.

    La porte de la prison est bien close.

    Sur elle mon étiquette se pose,

    Bien collée et sigillée,

    Me désignant à perpétuité ".

     

    Dans ‘’Asefru’’, Aït Menguellet nous transmet les sentiments blasés et les sensations de désenchantement d’un prisonnier qui a perdu le goût des belles choses suite à une incarcération castratrice de réflexion et du sens de l’esthétique :

     

    "La rose à la belle figure,

    j’envie ceux qui l’admirent encore.

    Naguère, comme eux, j’en connaissais le parfum ;

    Ores, je ne veux plus la regarder.

    Quand je vois une main ceinte d’une gourmette,

    Ce sont les chaînes qui me viennent à la tête. 

    N’en cherchez pas la raison ;

    Dites seulement que je suis à plaindre ".

     

    Amar Naït Messaoud

     

    Textes

     Aït Menguellet : “Amcum’’

     1-Il vous appellera ;

    Lui répondrez-vous ?

    Si vous faites sourde oreille,

    Rien d’étonnant à cela.

    Ne disait-on pas

    Que c’est dans l’adversité

    Que l’on reconnaît son ami ?

    S’il est prévenant,

    Il bravera toute difficulté.

     

    2-Il vous appellera ;

    Vous l’entendrez, il le sait.

    C’est clair que vous l’entendrez ;

    Mais, rendrez-vous-lui écho ?

    L’homme, cupide qu’il est,

    Est devenu tel un aigle :

    Voyant un bâton,

    Il le prit pour un serpent.

     

     

    3-Voilà que je le trouve égaré,

    Piégé derrière les barreaux.

    C’est son sens de la dignité qui l’y a mené,

    Refusant de fléchir devant l’humiliation.

    Le jour où vous entendîtes ses cris,

    ô vous, ses amis,

    Chacun vaquait à ses propres affaires.

     

    4- Il avait affronté l’impossible,

    Se croyant par vous soutenu.

    Comptant vous avoir derrière lui,

    Il vous appellerait au besoin.

    Le jour où vous entendîtes ses cris,

    ô vous, ses amis,

    Chacun, fuyant, prit son chemin.

     

    5- Il était allé affronter le feu

    Pour sauver ce qui restait encore.

    Vous l’aviez aidé par des mots creux,

    Alors qu’il défendait votre bien.

    Le jour où vous entendîtes ses cris,

    ô vous, ses amis,

    Chacun avançait un empêchement.

     

    6- Vous l’avez envoyé à l’avant-poste, il y est allé

    Sans avoir personne à ses côtés.

    Vous dites l’aimer comme vous-mêmes,

    Mais trop risquée est la voie qu’il a choisie.

    Le jour où vous entendîtes ses cris,

    ô vous, ses amis,

    Vous fûtes enchaînés par la peur.

     

    7- Vous rafistolez les lacérations, enfin,

    C’était à bon droit.

    Si vous l’aviez alors rejoint,

    Qui aurait bénéficié des fruits de la lutte à la fin ?

    Et le jour où vous entendîtes ses cris,

    ô vous, ses amis,

    Vous dîtes de lui qu’il n’était pas rusé.

     

    8- Quand il regrettait, il était bien tard ;

    Il comprit qu’il n’étai pas rusé,

    Bien qu’il éveillât plus d’un.

    Sur ce dont vous traitez à présent.

    Et si vous entendiez ses cris,

    ô vous ses amis,

    Sans doute vous en perdriez le sommeil !

     

    Matoub : ‘’Bagnard à Berrouaghia’’

     

    1-Son âme agonise

    Tel un grain dans une meule.

    Il attend son tour et pleure

    Mon bagnard !

     

    2-Il craint que vous voyiez en lui un téméraire,

    à la fin, vous risquez de l’oublier.

    Vers lui, qui ouvrira la voie ?

    Mon bagnard !

     

    3-L’arbitraire montre ses repousses.

    Vers l’avant se dresse un précipice,

    La mort approche par derrière.

    Mon bagnard !

     

    4-Appelle-le donc, ô mon cœur, appelle-le !

    Dis-lui, s’il écoute,

    De se garder de dénoncer qui que ce soit.

    Mon bagnard !

     

    5- ô vent qui berce les oliviers

    Apprends-moi, je t’implore, les nouvelles.

    Je ressemble à du bois vermoulu

    Que les gens refusent même à brûler dans les foyers.

    Quelle raison l’a exilé

    Et l’a ravi brutalement aux siens ?

    ô vent qui me rend visite,

    T’a-t-il chargé d’un message, mon bagnard ?

     

    6-A trop écouter les gens,

    Mes mains se refusent à l’ouvrage.

    Le chagrin attise mes malheurs

    Et remplit mes jours de noirceur.

    J’ai surpris des gens converser,

    À ma vue ils ont baissé les yeux.

    Vent, c’est à toi de m’apprendre

    S’il est encore en vie mon bagnard.

     

    7-Le cœur halète à l’arrivée du vent de mars.

    Dès que je porte la coupe aux lèvres,

    On vient me l’en saisir.

    Aujourd’hui, je sais, je l’ai perdu ;

    Mes yeux ne le reverront plus.

    Vent, viens me dire

    Où la vague a largué mon bagnard.

     

    8-La paix que j’attendais a failli

    Au rendez-vous pourtant accordé.

    La belle tragédie s’est fardée

    Et vient m’offrir des cadeaux chez moi.

    Maintenant je comprends la raison de son retard,

    Et pourquoi son retour est une chimère :

    Il refuse de fléchir devant l’humiliation

    Dans le pénitencier de Berrouaghia,

    Mon bagnard !

     

    Traduction : Amar Naït Messaoud

     

     

     

     
       





    Salle comble pour Lounis Aït Menguellet

    05/01/2009 00:26

    Salle comble pour Lounis Aït Menguellet


    Tamanrasset clôture du 1er Festival de la musique et de la chanson amazighes

    Le premier Festival culturel national de la musique et de la chanson amazighes, qui s’est tenu du 25 au 31 décembre 2008 à Tamenrasset, a été clôturé dans l’après-midi du mercredi 31 décembre par le chanteur Lounis Aït Menguellet et a drainé des foules nombreuses au théâtre communal du chef-lieu de la wilaya.

    De Tamanrasset, Amar Chekar

     

     

     

    Par ailleurs la salle  Dassine, du Centre culturel de Tamenrasset, a été archicomble, lors des récompenses des lauréats venus des quatre coins du pays. Six lauréats ont été primés parmi les dix-huit groupes qui ont pris part a cet événement culturel et artistique.

    Khenchla a eu le prix du meilleur  groupe moderne d’une valeur de 150 000 DA chacun est revenu au groupe Dihia (chaoui), au groupe Ithrane d’Ahaggar (Touareg) et au groupe Eclipse (Béjaïa). Le prix du meilleur groupe  traditionnel est attribué au  groupe Igudad (chaoui), au groupe Tassili (touareg) d’une valeur de 150,000 DA.

    Le prix du meilleur instrumentiste  et revenu à deux révélation musicales le jeune dynamique Kheir-eddine Kari du groupe Eclispse et Djamel Ben Boucherit du groupe Ithrane (50.000 DA chacun). La meilleure voix est revenue aux artistes Mohamed Abd El Ali du groupe Tassili (Touareg) et Djemai Hoggas du groupe Tamza (chaoui) et au groupe Dihia de Khenchla qui a participé avec trois  groupes : le groupe Dihia, la troupe Tamza et le groupe Assala, lesquels ont brillamment représenté les Chaoui des Aurès, a leur tête Mme Fatima, qui dira lors de son intervention : « Nous sommes très heureux de participer à ce festival qui a regroupé les différents artistes de la culture amazighe  au grand Sud algérien” , où elle prépare activement le Festival du théâtre pour enfants pour le mois de mars 2009. Le prix des laureats est de 45 000 DA. Le prix d’encouragement a été decerné à Fatima Belhadj  (15 000 DA). Quant au prix  d’honneur constitué de cadeaux symboliques, il a été attribué à Abdellah Mesbahi du groupe Tassili (Touareg). Le groupe Chachnak de Tizi-Ouzou  a été classé hors complétion.

    A.C.

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    Tamanrasset boucle l’année 2008 avec Lounis Aït Menguellet

    03/01/2009 23:52

    Tamanrasset boucle l’année 2008 avec Lounis Aït Menguellet


    Clôture du 1er Festival de la chanson et de la musique amazighes

    image
    Photo : Riad

    De notre envoyée spéciale à Tamanrasset
    Karima Mokrani


    Forte présence du public à la dernière soirée artistique du 1er Festival national de la chanson et de la musique amazighes de Tamanrasset. Lounis Aït Menguellet est à l’honneur. C’est lui qui clôture le festival. Ses fidèles se comptent par centaines de personnes, toutes ravies de passer le réveillon en compagnie de ce grand nom de la chanson kabyle. L’homme paraît encore timide et parfois même très méfiant. Même regard, même démarche, même mise… qu’il y a plus de quarante ans de chansons. Fidèle à sa guitare, sa compagne de toujours, Lounis chante l’amour, la vie, la mort… sa langue maternelle qui est le berbère… la guerre, l’exil… Il dénonce l’injustice, le crime, la lâcheté… et appelle à la sagesse. Sa voix est une voie de la raison.
    Les amoureux de la chanson de Lounis Aït Menguellet s’y retrouvent pleinement pour la simple raison qu’il raconte leur propre vie. Une vie à la fois simple et complexe, joyeuse et triste. Des années d’or aux chansons politiques… toute une philosophie ! Lounis aime, observe, critique, milite… à sa propre manière. Sans offenser, sans défoncer.
    La soirée de mercredi dernier, au théâtre communal de Tamanrasset, était fort agréable pour tout un public qui a su répondre à des chansons qu’il connaît déjà par cœur. Chants, danses… une véritable ambiance de fête. Un réveillon en famille à ne pas oublier. La clôture de ce 1er Festival de la chanson et de la culture amazighes par la voix de Lounis Aït Menguellet, qui est lui-même un militant engagé dans la défense de la culture amazighe, donne plus de crédit à cette manifestation culturelle, la première du genre en Algérie. Un festival relativement bien réussi, même s’il y a encore des lacunes à combler. Une chose est sûre, c’est qu’un premier pas a été franchi. C’est ce qui est le plus difficile.
    Le reste devrait suivre mais cela dépend de la volonté de tous. Une volonté citoyenne plus qu’une volonté politique, d’autant plus que le festival est institutionnalisé depuis 2003.  

    K. M.

    Avant l’organisation de cette soirée artistique, des prix ont été distribués aux lauréats

    1er prix : meilleur groupe de la chanson moderne (50 000) :
    Dihia (Chaoui)
    Itran Ahaggar (Touareg)
    Eclipse (Kabyle/ Béjaïa)

    2ème prix : meilleur groupe de la chanson traditionnelle (150 000 DA) :
    Igudar (Chaoui)
    Tassili (Touareg)

    3ème prix : meilleur instrumentiste (50 000 DA)
    Kheirredine Kati (mandole/guitare) du groupe Eclipse (Kabyle)
    Djamel Ben Boucherit (nnay) du groupe Itran (Kabyle)

    4ème prix : meilleures voix (45 000 DA)
    Moncef Harrat du groupe Dihia (Chaoui)
    Mohammed Abd El Ali du groupe Tassili (Touareg)
    Djemaï Hoggas du groupe Tamza (Chaoui)

    5ème Prix : prix d’encouragement (15 000 DA)
    Fatima Belhadja

    6ème Prix d’honneur : cadeau symbolique remis par un représentant des autorités locales
    Abdellah Mesbahi du groupe Tassili  (Touareg)

     





    tAMANRASSET : Aït Menguellet pour animer la soirée du 31

    01/01/2009 03:22

    tAMANRASSET : Aït Menguellet pour animer la soirée du 31


    Tamanrasset Festival de la musique et de la chanson amazighes
    Aït Menguellet pour animer la soirée du 31

    De Tamanrasset, Amar Chekar

     

     

    Le Festival de la musique et de la chanson amazighes qui se tient à Tamenrasset du 25 au 31 décembre 2008, connaît des hauts et des  bas à l’instar d’autres festivals, malgré l’activité qui continue depuis son inauguration. Les insuffisances techniques manquaient dès la première journée de l’inauguration, d’où l’annulation de la représentation du tout premier groupe de Béjaïa, entre autres la troupe Eclispse, troupe Ould Slimane, troupe Chachnak de Tizi Ouzou, la troupe Ithrane de Bordj Bou Arréridj, troupe Algorythme de Jijel, troupe Assirem de Boumerdès, qui devait se produire le jeudi 25 décembre, et fut reporté au mardi 30 décembre, ce qui se répercutent  d’une manière ou d’une autre sur l’organisation du festival. Selon les citoyens, Tamenghasset en tamazight, (Tamanrasset actuel), est le synonyme d’une espèce de mouche en couleur qui vivait dans la localité dans le temps des ancêtres, a fait la joie du public local et des participants de part son climat, les routes et l’immobilier qui donne l’image d’une wilaya qui s’accroche coûte que coûte au dévelopment local: le tarif de la course (taxi) sur un rayon  de 1 a 7 km,si l’on imagine l’importance de l’accueil touristique en matière de transport, où le bus urbain est quasiment inexistant, sauf en dehors de la ville vers d’autres communes comme abaissa qui se situe à 80 km, qui est la plus proche du chef du centre de la wilaya. Par ailleurs, l’on enregistre des activités plus au moins riche en, conférences  sur le patrimoine immatériel de la région tout au long du festival, dont la conférence de presse  organisée  lundi passé avec Lounis Ait Menguellet et Djamel Allam, pour débattre sur un bon nombre de questions relative au festival de la musique et la chanson  amazighes, le piratage, le rôle de L’office national des droits d’auteurs (ONDA), l’évolution de la chanson amazighe, qui feront dire à Djamel Allam dans sa communication dans les coulisse que "le plus’important c’est ce qui se déroule dans le festival surtout, avant la présence de Lounis et Djamel", ce qui laisse dire que l’événement se crée aussi avec des noms et des valeurs, mais sans jugement de valeurs, tant que la vie humaine, réside dans l’action au service du pays et de sa culture au delà des considérations secondaires. Au cours de ce festival, pas moins de 18 troupes sont venues des 13 wilayas qui ont participé à cette fête, ont pour objet la sélection des lauréats et l’animation culturelle et artistique dans le cadre de l’institutionnalisation du festival à Tamanrasset, qui sera désormais annuel, et qui nécessite des efforts sur tous les plans, notamment l’organisation et la mise en valeur des valeurs intrinsèque des artistes locaux, mais aussi la rencontre des différentes cultures et  traditions du pays, ô combien importante sur le plan du développement socio culturel et économique selon les avis recueillis dans cette wilaya du grand sud algérien, d’où l’exemple salutaire de certains citoyens qui ont rendu leurs terre en véritable terre agricoles, qui change l’image du désert en terre fertile, d’où la richesse intellectuelle, culturelle, l’attachement à la terre, mais aussi et surtout l’amour du pays et de l’engagement pour servir au lieu de se servir. Sollicité à donner son point de vue sur la disponibilité de l’administration, un citoyen dira "plus on s’éloigne d’Alger, et plus la bureaucratie augmente".

    Ce qui n’est pas faux, ni totalement juste, du moment que le rôle de l’homme est à toute construction et développement de la culture d’échange de connaissances et d’expérience, d’où l’importance du festival  de la musique et de la chanson amazighes, qui fait valoir sienne a Tam.

     En outre, un budget de 2,2 milliards de centime, a été accordé à cet événement culturel et artistique. Le gala de Lounis Aït Menguellet est prévu pour la soirée du 31 décembre 2008 au théâtre de Tamanrasset.

    A.C.

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    JE TIENS À TOI

    28/12/2008 16:34

    JE TIENS À TOI


     

    Je dédie ce poème à ma fille

    Malgré tout ce qui nous sépare
    Malgré tes sentiments avares
    Malgré ton caractère fuyard,
    JE TIENS À TOI.

    Malgré la grisaille de ton humeur
    Malgré la dureté de ton coeur
    Malgré que je sais que tout est leurre,
    JE TIENS À TOI.

    Malgré ton comportement négatif
    Devant toi, je me sens fautive
    Malgré tes réponses hâtives,
    JE TIENS À TOI.

    JE TIENS À TOI
       AUTANT QUE L'ÉTÉ TIENT À SON SOLEIL
    JE TIENS À TOI
       AUTANT QUE LE PRINTEMPS TIENT À SES FLEURS
    JE TIENS À TOI
       AUTANT QUE L'HIVER TIENT À SA PLUIE
    JE TIENS À TOI,
       MALGRÉ QUE MON AMOUR RESTERA COMME
       CES FEUILLES MORTES DE L'AUTOMNE.

    Tassadit Ould Hamouda



    Commentaire de hakima ould hamouda (18/01/2009 06:57) :

    amyehrez rabi katia.c'est un magnifique poême.que dieu te la garde et te garde pour elle. ta cousine hakima.

    mineche71@hotmail.com

    Commentaire de Sassa (18/01/2009 23:26) :

    Salut Hakima Je suis contente que tu aies pu lire ce petit poème. Il faut lire celui que j'ai fait sur Tassaft "Mon Village" Tu te retrouveras certainement dedans avec nos souvenirs communs de TASSAFT, nos promenades autour du village, Dda Chabane qui nous surnommait "Les sources vives", il a même fait un écrit sur nous à l'époque, je ne me rappelle plus du journal mais j'ai gardé l'article en question.

    http://tafsut-printemps.blogspot.com/

    Commentaire de katiahacene (28/01/2009 22:46) :

    Jolis textes, beau blog ... Bonne continuation, KH

    http://katiahacene.vip-blog.com/




    ENTRETIEN AVEC AIT-MENGUELLET

    17/12/2008 04:28

    ENTRETIEN AVEC AIT-MENGUELLET


    Entretien avec Lounis Aït Menguellet
    “Je n’ai pas pour habitude de fabriquer des chansons”

    En marge du spectacle qu’il a donné à l’occasion de la clôture du Festival arabo-africain de la danse folklorique, Lounis Aït Menguellet a bien voulu répondre à nos questions.

    La Dépêche de Kabylie : Vous venez de clôturer le Festival arabo-africain de la danse folklorique, quelles sont vos premières impressions ?

    Lounis Aït Menguellet : Eh bien, à ma grande honte, je dois dire que je n’ai pas assisté au festival (rire ndlr), je viens juste de rentrer. C’est donc à l’arrachée que j’ai pu faire ce gala de clôture du festival.

    Cependant, j’ai demandé autour de moi et d’après aussi ce que j’ai vu aujourd’hui, je pense que le festival s’est bien déroulé.

    J’ai rencontré de nombreux participants.

    Franchement c’est une grande réussite, et on doit être reconnaissant envers les initiateurs et promoteurs de la manifestation.

    Je rends à l’occasion un hommage particulier à M. Ould Ali pour tout ce qu’il fait à la tête du secteur de la culture à Tizi-Ouzou

    Dans les spectacles que vous donnez, on constate que vous avez réussi à jeter des ponts entre les générations, toujours le même accueil, la même faveur populaire vous est réservée, votre sentiment...

    C’est un plaisir ! Un sentiment de ne pas être inutile. Quand je vois tant de gens venir, c’est ma véritable récompense et donc c’est un plaisir qui se renouvelle tous les jours.

    Je souhaite que ça dure le plus longtemps possible, nos spectacles sont souvent une communion qui se crée avec le public.

    Justement quel est le secret de cette communion ?

    Il n y a pas de secret ! Tout simplement on a appris à s’apprécier.

    La cerise sur le gâteau est pour moi quand je vois les jeunes venir nous écouter et ainsi assurer une certaine relève.

    Certains viennent me dire que c’est leurs parents qui leur ont appris à aimer mes chansons cela me fait énormément plaisir.

    Peut-on écouter prochainement le nouveau produit de Lounis?

    Du nouveau, je n’en ai pas encore, je n’ai pas pour habitude de fabriquer des chansons, j’attends qu’elles viennent.

    Je peux dire qu’en 40 ans de carrière je n’ai jamais été malhonnête avec mon public. Si le public attend du nouveau qu’il sache que moi je l’attends aussi.

    Un message pour la jeunesse actuelle ?

    Moi je fais confiance à la jeunesse, qu’ils soient conscients, à différents niveaux bien sûr.

    Revenons au festival, pensez-vous qu’il pourra apporter quelque chose au secteur de la culture ?

    Déjà le fait de s’être produit est positif en soi, maintenant les répercussions, elles ne peuvent être que positives.

    Quel est le constat que fait Lounis sur les états des lieux de la chanson engagée ?

    Je dirai de la chanson en général qu’il y a du bon, du moins bon,  je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent de la chanson qu’elle est finie, qu’elle se dégrade, non il y a de très bons jeunes chanteurs qui émergent...

    Qu’en est-il de la chanson engagée ?

    Il est difficile de parler d’engagement. Moi je considère que déjà, chanter c’est s’engager, c’est un engagement en soi, lorsqu’il y avait un engagement spécifique, ce n’était plus facile de parler de la chanson engagée, mais dans la situation actuelle elle a pris, disons une couleur différente...

    Laquelle ?

    C’est beaucoup plus social que politique.

    Ne trouvez-vous pas que votre public se reconnaît toujours dans votre engagement politique même si le contexte n’est pas le même ?

    Oui à chaque fois que le public applaudit une de mes chansons, je ne dis rien, c’est un public qui a de la mémoire, même si les faits ne sont plus les mêmes que ceux des années 80, se rappeler est une très bonne chose.

    Entretien réalisé par A. Z.

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