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LA KABYLIE
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LA KABYLIE

VIP-Blog de t-ould-hamouda
archi_yves@yahoo.ca

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  • Créé le : 15/09/2008 03:13
    Modifié : 12/08/2013 15:11

    Fille (0 ans)
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    NAUFRAGÉE

    02/11/2008 15:11

    NAUFRAGÉE


    Tel un naufragé

    dans une mer agitée

    ne sachant où m'emmène

    le courant déchainé

    Aucune lueur d'espoir

    Au lointain, ne parait

    Seule à me débattre

    Entre Mort et Vie.

     

    Où sont-ils tous ces Marins ?

    pour accourir m'aider.

    Où sont-ils ces pêcheurs ?

    Qui, jadis séjournaient

    Dans ces Océans sacrés ?

    LES ONT-ILS DÉLAISSÉS ?

     

    Je m'agrippe aux épaves

    d'un paquebot perdu

    Fierté d'une époque

    à jamais révolue.

     

    Montréal, le 4 septembre 2008

    (T.Ould-Hamouda)

     






    COFFRET D'OR DE AIT-MENGUELLET

    02/11/2008 04:40

    COFFRET D'OR DE AIT-MENGUELLET


    Le coffret d'or de Lounis Aït Menguellet Vol 1 of 3

    by

    Aït Menguellet

     
       
     
    Le coffret d'or de Lounis Aït Menguellet Vol 1 of 3
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    Medjahed Hamid

    31/10/2008 03:19





    Strunt w-alniw




    Medjahed Hamid

    31/10/2008 03:16





    Ul Iheznan dima.




    Medjahed Hamid

    31/10/2008 03:13





    Lexbar qarhan , une belle chanson de Medjahed Hamid.




    AIT-MENGUELLET par Farida Ait-Ferroukh

    31/10/2008 03:07

    AIT-MENGUELLET par Farida Ait-Ferroukh


    AÏT MENGUELLET

    tamazight | français | English

    Tikkelt tamezwarut i d-icna Ayt Mengellet di Radyu, 17 n ssna di lâammer-is, d aseggas 1967. Nnuba-yagi qqaren-as "Ighennayen Uzekka", d Ccrif Xeddam i tt-îttfen. Imiren i d-ighenna Lewnis Ma trud. Netta, yugh tanumi ittghenni netta d imeddukkal-is deg Ighil Bb°ammas, taddart-nni anda d-ikker... Maççi, yughal si ccna n tayri ar ccna nniven i d-ittawi ghef liêala deg nella: si ccna-nni ines tamezwarut Idaq wul iban-ed amek ittwali ddunit.

    Maáççi d_tayri kan i_yettghenni, iwala amek tâicin lâibad, amek ttmeslayen ghef lihâla-nnsen. Lhâsun seg wasmi yebda ccna, atâs n tughac n tayri i d-ighenna, mi iwala tbeddel lâeqelya-s, iccna ghef ddunit. Cîtûh akken ighenna daghen ghef tayri, umaâna makken i d-issuffegh ccna-nni isem-is Tayri, imiren i s-ixdâ i ccna icban tagi. Ighenna-d daghen yiwet n taghect anda s-iqqar Qqim deg rebbi-w… netta i ugitâr-is umi la iheddêr. Seg wasmi d-issuffegh taghect-nni Aâli d Waâli i d-iwwi ghef imêhqqaren, akken akken awal-is, inejjer-it-id di tughac icban Agu negh Tibratin Atâs i d-iwwi ghef tegmatt d umennugh ger watmaten, si zik ar tura, d ayen i t-iceghben. Di lmaâna n wawal, ayen ifi d-iccna di taghect Lxuf, ighenna-d daghen fella-s di tughac-agi tineggura. Lewnis Ayt Mengellet isexdam awal, ittak-as lmaâna, maççi d asexlujêd kan i yesxlujûd. Awal iqqar-d ayen illan d wayen ur nelli negh ayen ara yilin, segmi Ayt Mengellet-agi qqaren-as medden d amusnaw.

    Farida Aït Ferroukh


    tamazight | français| English

    C'était en 1967, Lounis Aït Menguellet avait tout juste dix-sept ans quand il passa pour la toute première fois dans une émission radio. C'était alors "les Artistes de demain" assurée par Cherif Kheddam. Notre jeune poète y interpréta Ma trud (Si tu pleures). Celui qui avait l'habitude de chanter entre copains sous le clair de lune d'Ighil Bwammas, son village natal, devient, en quelques mois, cet idole qui bouleverse les coeurs. La transition vers la chanson engagée n'est pas aussi brutale qu'on le dit : l'ébauche de ce que sera plus tard son oeuvre est esquissée dès la première chanson Idaq wul (le Coeur oppressé).

    Plus tard, il rouvre le dossier de l'amour pour le clore avec Tayri (l'Amour). Dans l'intervalle, il se livre à un jeu de mots dans la chanson Qim deg rebbi-w (Mets-toi sur mes genoux !) s'adressant en fait à sa guitare. Il donne le ton à partir de la chanson Ali d waâli (Fin des années 70) qui retrace l'itinéraire d'un despote. Son style ira en s'affirmant avec des chansons fondatrices comme Agu (le Brouillard), Tibratin (Missives)... Certains thèmes comme la fraternité, la désunion utilisés dans ces titres seront repris plus tard. A titre d'exemple, les allégories déjà sollicitées dans Lxuf (la Peur) en 1981-1982 reviennent dans son dernier album. Aït Menguellet a chanté divers thèmes qui confèrent à sa poésie la totalité qui lui vaut d'être apprécié par tout le monde.

    Farida Aït Ferroukh


    tamazight |  français | English

    It was in 1967, Lounis Aït Menguellet was just seventeen years old when he appeared for the very first time in a radio show, "the Artists of tomorrow" animated by Cherif Kheddam. Our young poet interpreted Ma trud (if you cry). The one who was used to sing among friends under the moonlight of Ighil Bwammas, his native village, becomes, in a few months, this heartbreaking idol. The transition towards the "engaged" songs was smoother than what was said. What will be his future work has started to take shape in his first song Idaq wul (the oppressed heart).

    Later, he reopens the file of the love to close it with Tayri (Love). Within this interval, he did a play on word in the song Qim deg rebbi-w (come on my lap) referring in fact to his guitar. He sets the tone starting from the song Ali d waâli (end of the Seventies) which recalls the itinerary of a despot. His style will continue with signature songs such as Agu (Fog), Tibratin (Letters)... Certain themes like fraternity, disunion used in these titles will be picked up later on. As an example, the allegories already used in Lxuf (Fear) in 1981-1982 reappeared in its last album. Aït Menguellet sang various topics giving his poetry a whole making it to be appreciated by everyone.

    Farida Aït Ferroukh






    1er Festival de la musique de «béejaia

    29/10/2008 04:15

    1er Festival de la musique de «béejaia



    Edition du Mercredi 29 Octobre 2008

    Culture

    Un hommage à l’artiste militant Farid Ali
    PREMIER FESTIVAL LOCAL DE LA MUSIQUE ET DE LA CHANSON KABYLEs À BÉJAÏA

    Par : L. OUBIRA

    Cette manifestation, qui se déroulera du 1er au 16 novembre à la Maison de la culture de Béjaïa, sera inaugurée par un récital du chanteur Akli Yahiatène et clôturée par celui de Lounis Aït Menguellet.


    Institué en février dernier par la ministre de la Culture, le Premier festival local de la musique et de la chanson kabyles se tiendra du 1er au 6 novembre de l’année en cours à la Maison de la culture de Béjaïa, dont le directeur M. Aït Aïssi Ahmed est commissaire de cette rencontre artistique et culturelle.  Après les présélections, 22 chanteurs en herbe sur les 45 inscrits ont été retenus au concours de ce festival, représentant huit wilayas.


    Placé en signe d’hommage au grand artiste et militant nationaliste Farid Ali, le festival qui coïncide avec la célébration du déclenchement de la guerre de Libération sera inaugurée par un récital du chanteur Akli Yahiatène et clôturé par celui de Lounis Aït Menguellet.


    Les objectifs assignés à ce festival sont entre autres, selon le commissaire, la valorisation du patrimoine kabyle, la contribution à la sauvegarde de l’héritage culturel kabyle, la promotion de la chanson kabyle, la création d’un espace d’émulation entre jeunes artistes, hommage à l’artiste pour son apport à la chanson kabyle sur les différents côtés de la chanson kabyle, etc. Les soirées du festival seront meublées par des galas artistiques animés par une pléiade de chanteurs professionnels kabyles, dont Agraw, D. Alem, le groupe Tagrawla, A. Yahiatène, L. Menguellet, Yasmina et probablement Cherif Kheddam.


    Parallèlement, des soirées musicales de proximité auront lieu dans diverses communes de la région. Pour revenir au concours de ce festival, le jury est présidé par le professeur de musique Bouzouzou Boualem dit Bazou et les quatre premiers lauréats du festival représenteront la chanson kabyle au Festival national de la chanson amazighe qui se tiendra en décembre prochain à Tamanrasset.


    Une exposition sur les grandes figures de la chanson kabyle se tiendra durant tout le festival dans les halls de la Maison de la culture. En marge du déroulement du festival, un colloque de deux jours, les 2 et 3 novembre, sur la chanson kabyle évidemment aura lieu dans le cadre de la convention d’échange culturel et de partenariat entre le Festival de la musique et de la chanson locale de Béjaïa et le Festival culturel national annuel du film amazigh.
    Placé sous le parrainage artistique de Kamal Hamadi et de Ben Mohamed, ce colloque, sous le thème “Regards croisés sur la chanson kabyle”, “entend amorcer une réflexion sur le vaste sujet qui est la chanson kabyle. Défricher un champ d’étude qui s’étend sur plusieurs siècles de création/recréation pour le chant traditionnel, et sur plusieurs décennies pour la chanson professionnelle, faire le point des travaux réalisés ou en cours de réalisation sur le sujet et, éventuellement, introduire de nouveaux axes de recherches”. Ainsi, pas moins de 10 communications sur divers thèmes ayant trait à la chanson kabyle et une table ronde seront animées par des chercheurs universitaires dans le domaine.
    À signaler que deux projections, l’une sur Slimane Azem, de Rachid Merabet, et l’autre sur Hnifa, de Ramdane Iftini et Sami Allam, sont au menu de la manifestation.
    C’est dire le programme riche de la rencontre, la première du genre. L’enveloppe allouée au festival est de 9 millions de dinars par le ministère de la Culture, et 3 millions de dinars par l’APW de Béjaïa. Le sponsor Cevital a collaboré par l’apport de l’équipement de ciné. Alors, soyez au rendez-vous avec la culture.

    L. OUBIRA 

     

    Copyright (c) LIBERTE 2008
    www.liberte-algerie.com






    Lounis Aït Menguellet

    28/10/2008 22:26

    Lounis Aït Menguellet


    Aït Menguellet


    Si pour beaucoup Aït Menguellet est le poète de la Kabylie, il est avant tout le défenseur ardent de la cause la plus cruciale en l'Algérie, la liberté. Liberté d'agir, de penser et d'aimer sont les thèmes dominants d'une oeuvre riche et sincère.

    C'est en janvier 1950 à Ighil Bouamas en Grande Kabylie que naît Lounis Abdenbi Aït Menguellet. Si ses années d'études se passent à Alger, il n'oubliera jamais les veillées de chants de son enfance et ses origines kabyles et c'est dans la langue amazigh qu'il écrira la plupart des textes de ses chansons.
    Après des études primaires, il suit une formation d'ébéniste dans un collège technique, mais au contact d'un professeur de français particulièrement pédagogue, il s'éprend de littérature, se met à composer des poèmes et à les chanter dans la grande tradition orale de la poésie berbère. Il a tout juste 17 ans lorsqu'il participe à une émission de radio animée par une figure de la modernisation de la chanson kabyle: Cherif Kheddam. La chanson qu'il y interprète "Ma trud 'ist", comme toutes celles de la première partie de sa carrière un poème d'amour. C'est alors la seule thématique envisageable pour un chanteur algérien. Mais rapidement, Aït Menguellet se détache des autres chanteurs en défendant la cause des femmes à qui le plus souvent l'amour est imposé.
    En 1972, pendant qu'il effectue son service militaire, le succès de deux de ses chansons "Ma seber" et "Lwiza" assoient sa popularité. Celle-ci va grandissant et s'étend jusqu'à l'Hexagone où, en 1978, il fait son 1er passage à l'Olympia. C'est à cette époque qu'Aït Menguellet élargit le champ de ses thématiques en abordant des problèmes philosophiques et socio-politiques. En prônant avec talent la cause de la culture berbère, le poète renforce l'amour de ses fans et la défiance des pouvoirs politiques. Cet état de fait arrive à son paroxysme durant les "années de plomb". En 1985, il triomphe devant 6000 personnes au Zénith parisien et se fait emprisonner pour détention illégale d'armes à feu. Comme beaucoup d'algériens, il possède un fusil de chasse, mais comme peu, il prend la défense du chanteur Ferhat, incarcéré pour son appartenance à la nouvelle ligue algérienne des droits de l'Homme.
    Après cette sombre période et malgré les difficultés auxquelles il doit faire face, Aït Menguellet ne songe à quitter son pays que pour honorer des contrats à l'étranger.
    C'est la grande force du chanteur que d'être resté vivre dans son village, gardant un oeil lucide sur l'évolution de son pays tout en essayant d'améliorer les choses autour de lui. S'il ne donne plus de concerts en Algérie, il n'hésite pas à s'y engager dans des actions humanitaires .
    En 2001, Aït Menguellet rompt avec la sobriété coutumière de ses enregistrements. Son fils Djafar, avec qui il travaille depuis des années, lui fait rencontrer le plus célèbre des jeunes musiciens kabyles, Takfarinas, qui produit son album "Inasen" avec beaucoup de respect et de justesse. Si leurs arrangements sont plus luxuriants, ses chansons sont fidèles à ce qu'elles ont toujours été, des mélodies simples au service de textes d'une grande qualité poétique qui décrivent avec d'autant plus de puissance la folie des hommes.



    Benjamin MiNiMuM






    Aït Menguellet ne prépare pas de prochain album

    28/10/2008 14:25

    Aït Menguellet ne prépare pas de prochain album


    Culture

    Retour

    Aït Menguellet ne prépare pas de prochain album

    «Je ne suis pas inspiré»

    1er Salon d’automne à Alger

    L’Algérie avec ses différences et ses complexités

     

     27/10/08

     Aït Menguellet ne prépare pas de prochain album

    «Je ne suis pas inspiré»

    Il devait retrouver son public à la grande salle parisienne de l’Olympia hier dimanche. La veille de son concert, Lounis Aït Menguellet accepte de s’entretenir avec la journaliste de l’Agence algérienne d’information (APS) et revenir sur son travail. Il se confie à vous.
    Par Irane Belkhedim

    «Cette rencontre avec mon public me manque car auparavant, j’avais l’habitude de retrouver régulièrement mes fans. Mais ces dernières années, il y a eu une longue coupure. Cette situation est due à l’absence d’organisateurs de spectacles et de propositions. Quand l’occasion se présente, je ne décline aucune invitation !», dit-il d’emblée. Une manière d’expliquer sa «disparition forcée» de la scène artistique nationale et internationale. D’ailleurs, Aït Menguellet préfère parler plutôt de «manque d’inspiration» pour justifier la non production de nouveaux albums (le dernier date déjà de 2004). «Je ne décide pas d’écrire une chanson. Elle s’impose d’elle-même. Quand elle ne vient pas, je me résigne et j’attends. Généralement, il n’y a pas de régularité dans la composition. Il faut dire également, que ces derniers temps, il y a eu tellement de choses à côté», confie-t-il. Un prochain album ? Le public justement n’en sait rien. Il répond avec un large sourire accroché aux lèvres. «Moi aussi, je l’attends comme mon public. Je n’ai pas de recette toute faite pour écrire. J’attends que les textes viennent», se contente-t-il de répondre sans donner, toutefois, plus de détails sur le sujet et sur son travail.

    41 ans de carrière et de vie derrière
    41 années de carrière, de présence sur la scène artistique. De son parcours, Aït Menguellet dit ne rien regretter. «C’est une carrière que je n’ai nullement planifiée. Je pense avoir fait ce qu’il fallait faire, honnêtement et professionnellement. Si c’était à refaire, je ferai la même chose». Cependant, il estime que son bilan a été positif et qu’il en est fier. «Mais je suis loin d’en être auto satisfait», précise-t-il. Dans ses poèmes, le verbe prend le pas et guide la musique. La parole s’évade, se libère et se déchaîne.
    Elle emporte les rythmes et la mélodie qui semblent se taire devant la férocité de l’expression, la magie du verbe et la folie de la poésie ! Exil, jeunesse, patrie, amour, tradition, terroir, amazighité, berbérité…  Lounis évoque l’Algérie qui passionne, qui blesse, qui vomit, qui donne, qui arrache, qui s’en va, qui meurt et qui vit en lui. Mais, il insiste à dire qu’il refuse tous les qualificatifs qu’on lui donne. Poète, chanteur, philosophe, amusnaw (sage), le savant… «Franchement, ces qualificatifs me font plaisir, je ressens l’admiration de mes admirateurs. Mais, je m’en méfie aussi car je ne suis rien de cela. J’essaye juste d’exprimer les choses qui me tiennent à cœur. Je les dis de la manière que je connais le mieux, par le verbe et par la chanson», affirme-t-il.
    Evoquant l’engagement de l’artiste, Aït Menguellet soutient qu’il se démarque des autres, il insiste sur sa neutralité. «Je m’inspire de la société, de ce qui m’entoure, de notre vécu. Quand le quotidien nous interpelle pour dénoncer des situations, pour exprimer des préoccupations, je le fais mais pas dans le but d’être enfermé dans une catégorie quelconque. Je n’aime pas être catalogué. Je n’aime pas les étiquettes. J’essaye de dépeindre ma société et même de déborder de ce cadre en traitant de sujets universels. Ne dit-on pas que la planète est devenue un grand village ?», ajoute-t-il. C’est cela l’engagement pour lui.

    Je veux chanter pour ceux…
    Aït Menguellet atteste que ses chansons ne s’adressent pas à un public particulier, mais à tout ceux qui veulent l’écouter. «Je ne choisis pas mon public, tout comme je ne fais pas de choix dans mes chansons. Elles viennent comme cela, toutes seules. Je me contente de les écrire seulement, sans me soucier de la catégorie de gens qui les écoutera». L’artiste se définit même comme un
    «musicophage» car il écoute tous les styles musicaux, avouant pencher pour la chanson à texte. Que pense-t-il de la chanson algérienne en vogue ces dernières années ? «Elle se porte bien. Aujourd’hui, la chanson kabyle connaît des hauts et des bas, elle tend à être plus rythmée, plus dansante, comme ailleurs dans le monde. Il y a de beaux textes, de belles voix et de bons et de moins bons chanteurs. Je pense qu’il faut donner à nos jeunes ce genre musical pour éviter qu’ils n’aillent chercher ailleurs ce dont ils ont besoin», lâche-t-il.

    Le piratage des reprises 
    Abordant le phénomène des reprises des anciennes chansons, il s’insurge contre ces «artistes» qui, du jour au lendemain, s’approprient le travail des autres et sont lancés sur scène et deviennent des stars. «Ces chanteurs ne vivent que des reprises. Ils s’approprient, toute honte bue, les œuvres des anciens et n’apportent aucune nouveauté. Nul ne peut interpréter une chanson aussi bien que son premier créateur», maugréa-t-il, ajoutant que cela appauvrit le patrimoine musical national et bloque et décourage la création. «Pourtant des compositeurs et des auteurs talentueux existent chez nous. Ils sont prêts à proposer leurs œuvres aux autres et à collaborer avec les artistes.
    Pourquoi ne les sollicitons pas ? Pourquoi cette facilité à pirater le travail d’autrui», s’interroge-t-il. L’Office national des droits d’auteurs (ONDA), dit-il, tente avec ses moyens d’endiguer ce phénomène, sans vraiment y parvenir, car c’est une question qui interpelle «toutes les instances», d’autres structures doivent s’impliquer dans cette tâche de longue haleine : défendre et protéger la création et les créateurs. Enfin, après son spectacle parisien, Ait Menguellet se produira à la fin de ce mois à Saint-Etienne, puis en décembre à Amiens, au Nord de la France.

    I. B.

    1er Salon d’automne à Alger
    L’Algérie avec ses différences et ses complexités
    Plus d’une cinquantaine d’artistes, toutes disciplines confondues, participent au 1er Salon d’automne, organisé par le Palais de la Culture à Alger et qui a ouvert samedi ses portes au public. «Nous voulons faire de ce salon un important rendez-vous de la création artistique contemporaine algérienne placé sous le signe de la découverte de talents, et surtout, impulser le mouvement créateur», indiquent les organisateurs. La manifestation regroupe des peintres, des sculpteurs, des céramistes, des calligraphes et des photographes, venus de plusieurs wilayas du pays. La rencontre se veut «un mini panorama» des arts plastiques contemporains algériens, qui présente des œuvres de différents styles, techniques, genres et tendances artistiques. A titre d’exemple, Benazouz Noureddine a exposé deux peintures abstraites, riches en matières, qui mettent en valeur la beauté des paysages de campagne. Dans son travail, l’artiste Djebabla Kadira évoque la ville, ses constructions modernes ainsi que son animation en exposant des compositions géométriques rehaussées par des contrastes de couleurs (bleus, jaunes et oranges). Nacer Douadi et Amor Idriss Dokman préfèrent parler de l’être humain, de ses préoccupations et de ses rapports avec l’autre, comme le montrent les tableaux de style abstrait et symbolique intitulés respectivement «L’acteur» et «Mina». L’être humain est également invoqué par Abla Rettab qui a opté pour la céramique de tendance moderne ainsi que le photographe Rachid Merzougi qui a met en valeur ses nombreuses créations par l’ajout de couleurs pastels. Omar Khiter, Hocine Samri et Sebara Khaled ont repris la calligraphie arabe en lui donnant une touche personnelle contemporaine aussi bien du point de vue de la composition que des couleurs. La sculpture occupe également une place de choix dans cette exposition avec notamment la participation de l’artiste Abdelaziz Amrani qui a présenté deux sculptures sur bois portant les titres «Summum de la valeur humaine» et «Egoïsme» et de Yamina Gouichiche qui a utilisé l’os comme matière de base. «Le rassemblement de ces œuvres, par-delà leur apparence, est surtout le témoignage de la vitalité de la création artistique dans notre pays», soutient Driss Lamine Dokman, commissaire de l’exposition, ajoutant qu’il faut donner aux jeunes artistes l’occasion d’exposer, de connaître les critiques et surtout le regard posé par le plus grand nombre sur leurs œuvres.
    R. C.

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    La simplicité faite homme

    28/10/2008 14:06

    La simplicité faite homme


    La simplicité faite homme
    10 Avril 2008 - Page : 13
    Lu 844 fois 

     

    Aït Menguellet et Fattani

    Il raconte avec naturel les bribes d’une vie taillée dan le socle granitique du Djurdjura.

    Trois heures de discussions à bâtons rompus avec Lounis Aït Menguellet ne laissent jamais indifférent. Des moments qui stimulent des questionnements, le sens, le poids des choses et les avatars de la vie. Ainsi, on est contaminés par une étrange remise en cause des préceptes préétablis et on se dit: finalement on peut porter sa culture au firmament tout en restant soi-même sans les diaprures et les extravagances qui affectent les hommes sur un podium. Tout chez Lounis suggère cela sans qu’il le dise explicitement. «Je ne veux être personne d’autre à part moi même», soutient-il avec une simplicité qui désarme le plus hardi des interviewers, fût-il Marcel Proust. A chaque fois qu’on essaie de comprendre des chansons de Lounis Aït Menguellet dans toute leur complexité, c’est justement la simplicité de l’homme qui nous surprend. Ce monument de la chanson algérienne reste entier en dépit des heurs et les malheurs qui ont jalonné son long chemin d’artiste. Mais d’où tire-t-il cette force, à rester simple jusqu’à la sagesse? Bien évidemment, de sa montagne qu’il chante et de sa «kabylité» qu’il assume. Une kabylité qu’il transcende «ni je romps ni je plie». C’est ainsi qu’il se plaît à contester le slogan fétiche «vaut mieux rompre que plier». Mais avec toutes ses tares, cette kabylité, il la brandit comme un emblème et quelquefois comme un brûlot jeté à la face des poltrons de tout acabit. «Non, je n’arrêterai pas mon gala car je ne reconnaîs pas un second Etat dans ce pays», lançait-il, stoïquement, à la face d’un commissaire de police chargé de le dissuader d’annuler son gala à la salle Atlas en 1991. «Je débarquais de ma montagne pour animer un gala dont les fonds allaient servir à la construction d’une maison de jeunes au village, mais je ne savais pas que les islamistes avaient autant d’autorité et que l’Etat était aussi absent», rappelle-t-il. «Le gala a duré 7 jours et autant de pression, une pression terrible mais il ne fallait pas céder au chantage. A la fin du gala, le même responsable de la police qui voulait me dissuader est venu me proposer de continuer à chanter encore quelques jours et ma réponse a été claire: je ne suis pas venu en provocateur...» A cette époque, l’islamisme bombait le torse à Bab El Oued. Des galas de stars internationales qui devaient se produire à Alger ont été annulés. On se rappelle de la polémique née autour de la venue, pour la première fois en Algérie, de la chanteuse Linda de Suza. Son gala a été annulé d’autorité par les islamistes. La suite de l’ascension de l’islamisme en Algérie est connue. Les assassinats, les attentats et autres crimes rimaient avec les années 90.
    La même Kabylité, meurtrière celle là, pousse Aït Menguellat à rester dans son village natal à Ighil Bouamass durant ces années noires du terrorisme. «Je ne pouvais pas et je peux pas admettre que quelqu’un vienne me faire sortir de ma maison, c’est quelque chose d’inconcevable pour moi.» Et dire qu’il constituait une cible privilégiée pour les terroristes. «Je le dois à la vérité et je dis ici que je n’ai jamais reçu de menaces.» «Durant toutes ces années je n’ai pas changé mes habitudes». Allez savoir pourquoi? Lounis intrigue, inspire le respect et force l’admiration. L’homme raconte avec naturel des bribes d’une vie taillée dans le socle granitique du Djurdjura. Une montagne qu’il n’est pas près de quitter pour ne choir dans les basses plaines. «L’vaz ma ixussith udrar arux kan Ad s’semmin» (sans sa montagne, le faucon serait un simple oiseau)

    Brahim TAKHEROUBT

      Lire aussi  
    Ainsi parla aït menguellet
    La noblesse de chanter l’amour
    Le poète visionnaire
    Tout son répertoire en langue arabe
    Ses sources d’inspiration
    Le Questionnaire de Proust

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