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LA KABYLIE
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LA KABYLIE

VIP-Blog de t-ould-hamouda
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  • Créé le : 15/09/2008 03:13
    Modifié : 12/08/2013 15:11

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    ENTREVUE AVEC L'ARTISTE MASSINISSA

    16/09/2008 03:36

    ENTREVUE AVEC L'ARTISTE MASSINISSA


    Montréal - Canada

    Matoub Lounès, un pilier de notre revendication - Entrevue avec Massinissa

    lundi 19 mars 2007, par OULD HAMOUDA Tassadit

    Découvert pour la première fois, lors du spectacle de "Kabylie-Spectacle-Production", Massinissa a eu un écho favorable de la part de la communauté qui n’a pas cessé depuis, de lui adresser des messages de félicitations.

    Nous vous livrons ici, un entretien que nous avons eu avec lui.


    T.Ould-Hamouda : Azul Massinissa et bienvenue à Kabyle.com.

    Massinissa : Azul fellam et azul à tous les lecteurs de Kabyle.com.

    T.Ould-Hamouda : La communauté de Montréal vous a découvert le 16 décembre lors du spectacle de KSP alors que vous chantez depuis déjà plusieurs années ?

    Massinissa : Effectivement, j’ai commencé à chanter depuis l’année 1993 avec un ami : Mohamed-Améziane Bourbia, surnommé Mohand-Amazigh. On a enregistré un album en 1999 qui a été édité à nos frais sous les noms : Abdellah et Md-Améziane". Toutes les personnes qui l’ont écouté nous ont encouragé à continuer.

    T.Ould-Hamouda :Pourquoi avoir changé de nom à Montréal ?

    Massinissa : Je voulais prendre un nom d’artiste depuis le début, mon ami Mohand-Améziane m’a suggéré de garder nos prénoms sur le 1er album, j’ai accepté. Maintenant que je chante en solo, mon choix a porté sur "Massinissa", un prénom bien significatif dans notre culture.

    T.Ould-Hamouda : Vous êtes à Montréal depuis longtemps, comment se fait-il que l’on vous découvre seulement maintenant ?

    Massinissa : J’ai pris un temps d’arrêt. En Kabylie, je me suis toujours produit avec mon ami. Arrivé ici je n’ai pas osé chanter en solo alors que tout notre travail a été fait en collaboration.

    T.Ould-Hamouda : Lors de votre présentation, les spectateurs ont beaucoup aimé vos chansons, comment prenez-vous ce succès ?

    Massinissa : J’ai été très heureux que notre communauté ait apprécié notre travail. Cela nous encourage à continuer et à travailler encore davantage.

    T.Ould-Hamouda : Au lieu de tomber dans la facilité : faire de la chanson dite commerciale avec des non-stop ou simplement des reprises, Vous avez choisi un terrain bien difficile celui de la création poétique (chansons à textes), pour quelle raison ?

    Massinissa :On a voulu présenter un travail sérieux au public. La poésie est écrite par Md-Améziane Bourbia, je la complète en lui adaptant une musique adéquate.

    Nous avons une passion et un respect pour la chanson Kabyle. Nous ne voulons point verser dans la médiocrité.

    T.Ould-Hamouda : Pouvez-vous nous parler d’une chanson qui vous touche particulièrement ?

    Massinissa : Toutes les chansons qui sont sur notre album me touchent vraiment,. Toutefois, je suis plus sensible à "Laxyal" et "Tighri".

    T.Ould-Hamouda : Dans l’une de vos chansons, vous avez rendu un vibrant hommage à "Matoub Lounès", pouvez-vous nous en parler ?

    Massinissa : Matoub Lounès est un symbole pour la Kabylie, on ne peut l’oublier. Notre chanson n’est qu’un simple hommage à un grand pilier de notre revendication.

    T.Ould-Hamouda : Pouvez-vous nous lire un petit poème de cette chanson ?

    Massinissa :

    G-ul-awen tezzid tugdut
    G-allaghen tenfid tatut
    Ammi-s n tlelli

    Deg meslayen-ik mazal ssut
    Stikti-k tewwid-d ttbut
    Seg-negh tguj tagdi

    Ghurnegh ur telli d lmut
    T bedled swakal tamurt
    Awal g-ul-awen yemmghi

    Asut umeqyas cfumt
    Ayarraw n’tmazgh’ur tettut
    G fus afus nagh tanumi

    T.Ould-Hamouda : Quels sont vos projets ?

    Massinissa : À court terme, je ne peux que participer aux spectacles qu’organise notre communauté et répondre aux invitations canadiennes. À moyen terme, nous comptons, mon ami et moi, enregistrer un autre album en Kabylie.

    T.Ould-Hamouda : Votre mot de la fin Massinissa ?

    Massinissa : Une pensée particulière à mon ami Mohand-Améziane, resté en Algérie. Je remercie beaucoup tous les gens qui m’ont apporté leur soutien, particulièrement Fayçal qui m’a fait connaître l’association Tafsut, un grand merci aux membres de "Kabylie-Spectacle-Production" et à tous les spectateurs qui m’ont applaudi.

    Mes remerciements vont aussi à Kabyle.com qui ne cesse de promouvoir tous les artistes et créateurs Kabyles et qui nous donne à chaque fois la chance de nous exprimer.

    Je ne peux oublier Hakim d’Algeronet, qui a été toujours disponible pour moi ainsi que Berberes.com et Algeroweb qui nous apportent leur aide à chaque fois qu’on les sollicite.

    T.Ould-Hamouda : Tanemirt à Massinissa et Bonne chance.

    Entrevue réalisée à Montréal, le 28 février 2007 par T. Ould-Hamouda

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    ENTREVUE EXPRESS AVEC IDIR

    15/09/2008 05:21

    ENTREVUE EXPRESS AVEC IDIR


    IDIR, l'Ambassadeur de la chanson Kabyle

     





    Il n'ya plus aucun doute : Idir est bel et bien le digne ambassadeur de la chanson Kabyle.
    Son spectacle du 10 juillet au Métropolis de Montréal le confirme.


    Dès 17h30, la 1ère file devant l'entrée de la salle ne suffisant pas, le service de sécurité était dans l'obligation de faire patienter les gens dans une 2ème file.
    À 18h30, c'est l'entrée. Le balcon et les places assises étant pleins, les gens ont décidé carrément d'occuper le parterre.


    Le groupe Syncop a fait l'ouverture de la soirée avec des chansons aux rythmes variés allant du Rap, au Rai et au châabi. Malgré l'excellente performance de ce jeune groupe, les spectateurs avaient hâte de voir leur idole.

    Enfin, la star fait son entrée : C'est un grand moment d'émotion : les applaudissements et les youyous fusaient de partout.
    Durant tout le spectacle, seconde par seconde, toute la salle chantait et dansait en écho avec lui.


    Nous lui avons posé quelques questions au lendemain du spectacle :

    T.Ould-Hamouda : Vous êtes considéré par la majorité des Kabyles comme l'ambassadeur de notre culture dans le monde, qu'en pensez-vous ?

    IDIR : C'est avec fierté et honneur que je fais connaître ma culture, s'il y a une chose que je ne négocierai jamais : c'est mon identité berbère. Je fais ce que je peux et du mieux que je peux.



    T.Ould-Hamouda : Vos impressions sur le spectacle d'hier ?

    IDIR : C'était un spectacle exceptionnel : ça m'a fait énormément plaisir de trouver un public si nombreux et qui était si heureux de m'accueillir comme s'il recevait un membre de sa famille venu de Kabylie. C'était un moment de grande émotion, il y avait un lien très fort : celui du sang.

    T.Ould-Hamouda : Que pensez-vous du public montréalais ?


    IDIR : Le public a été formidable. J'ai senti qu'il avait un attachement et un engouement pour sa culture et son identité.


    Je le remercie pour son accueil chaleureux. Je pense qu'avoir un tel public est le voeu et le souhait de chaque artiste.

    T.Ould-Hamouda : Êtes-vous satisfait de ce spectacle ?



    IDIR : J'en suis même ravi. J'ai été très touché par l'accueil du public. Je les remercie tous du fond du coeur.


    T.Ould-Hamouda : Tanemirt a Yidir

    Entrevue téléphonique réalisée par T.Ould-Hamouda le Vendredi 11 juillet - Montréal pour www.Kabyle.com




     
     





    ENTREVUE AVEC HACÈNE ZENNIA

    15/09/2008 05:10

    ENTREVUE AVEC HACÈNE ZENNIA


    Entrevue avec Hacène Zennia réalisateur du film « Ansi dekkigh, anda teddugh » Entrevue extraite de www.kabyle.com Amérique du Nord

    T.Ould-Hamouda : Azul Hacène, Bienvenue à Kabyle.com

    H.Zennia : Azul a Tassadit, Azul à tous les lecteurs de Kabyle.com.

    T.Ould-Hamouda : Vous venez de réaliser votre premier film-documentaire qui est extraordinaire « Ansi dekkigh, anda teddugh », pouvez-vous nous en parler?

    H.Zennia : J'ai réalisé ce film documentaire depuis maintenant 2 ans environ. C'est dans le cadre de ma soutenance pour un Master en réalisation de Film « 2004 – 2006 » à l'Université de Washington DC, que ce documentaire a été conçu. Il a été projeté devant un Jury et une audience au sein de cette Université sous le titre “The Berbers of Djurdjura”. Il a reçu un écho favorable alors que la majorité ignorait jusqu'à l'existence de notre culture. Mon but était, dans un premier temps : faire connaître notre existence millénaire, par la suite, sensibiliser les berbères en général et les Kabyles en particulier, à sauvegarder notre culture et nos traditions. L'avancée de la technologie ne doit pas occulter nos racines et on ne doit jamais oublier d'où l'on vient.

     T.Ould-Hamouda : Les figurants sont des gens de votre famille : votre mère, votre oncle, etc… Ils ont interprété leurs rôles à la perfection, les avez-vous initié au théâtre ?

    H.Zennia : Pas du tout, j'ai seulement informé ma mère de mon projet quelques temps avant mon arrivée au village : je lui ai fait savoir que je voulais filmer pour faire un petit documentaire sur notre région dans le cadre de mes études et possiblement le faire passer à la télévision plus tard. Elle a été magnifique, les autres aussi : ils étaient dans leur milieu avec leurs tâches quotidiennes et c'était exactement le but recherché. Je voulais qu'ils se comportent le plus naturellement possible et qu'ils oublient la camera. La seule instruction que je leur ai donné était de s'occuper de leurs travaux et moi je m'occuperai de la camera et ils ont bien assumé leurs rôles.

    T.Ould-Hamouda : Vous avez choisi votre région comme lieu du tournage et c'est tout à fait normal quand on sait que le documentaire retrace un peu votre vie. Comment avez-vous réussi à convaincre votre famille quand on sait que chez nous : Il y a beaucoup de choses dont on n'aime pas parler en public ?

    H.Zennia : J'ai choisi de faire un petit portrait de la société kabyle avec une approche très personnelle car je savais que si je réussis à montrer ma famille à Tigzirt et Taksebt, le village de mon père, toutes les familles kabyles s'identifieront. Nos familles ont toutes vécu la même histoire, dans les mêmes conditions, les mêmes coutumes, que ce soit à Azazga, Taksebt ou Ighil-Ali, c'est la même Kabylie. Je n'avais pas vraiment à les convaincre, ils étaient très à l'aise avec moi, ils savaient qu'ils n'avaient rien à craindre, je suis un des leurs et c'est la confiance qui prime. Vous avez vu comment ma mère parlait devant la camera ? Elle était réellement à son aise car elle parlait à son fils avant tout. Cette confiance est très importante entre réalisateur et figurants. Pour les contraintes, quelques personnes qui n'étaient pas de ma famille ne voulaient pas participer au projet car elles ne me connaissaient pas bien et surtout elles ignoraient mes intentions. Je comprends bien leur méfiance et je respecte leur décision, exemple, une jeune Kabyle, avec son bébé dans une “Fouda” sur le dos, arrosait son beau jardin au crépuscule du soir et je l'ai filmée sans lui demander la permission. Elle m'a demandé plus tard de ne pas l'inclure et j'ai respecté, mais j'avoue que j'étais un peu déçu car l'image était superbe et représentait une femme kabyle dans toute sa nature.

    T.Ould-Hamouda : Le documentaire a été fait en 3 langues : Tamazight, Français et Anglais, pour quelle raison, est-ce pour plus d'audience ?

    H.Zennia : L'Anglais étant obligatoire puisqu'il s'agit de la langue de mes études et donc de ma soutenance. Par ailleurs pour présenter ou proposer le documentaire aux différents festivals aux Étas-Unis, il fallait cette version. Tamazight étant ma langue maternelle, il va de soi que cette langue puisse paraître comme version d'origine de ce film documentaire. La version française étant nécessaire, étant donné que la majorité des Kabyles vivent dans des pays francophones et de ce fait, ils peuvent le présenter à leurs amis, à leurs enfants qui souvent ont de la misère à parler notre langue. Je pense qu'avec ces trois langues le film aura une plus grande audience internationale et permettra aux gens qui ne connaissent pas notre culture d'apprendre même une fraction de ce que représente la culture Berbère avec toutes sa richesse et sa diversité.

    T.Ould-Hamouda : Pour un premier film documentaire, c'est vraiment une réussite, avez-vous d'autres projets dans le domaine ?

    H.Zennia : Tanmirt. J'espère que les gens auront l'occasion de le voir et de donner leur avis. En effet, j'aimerai bien faire d'autres documentaires, toujours autour de la culture Berbère car le premier film n'a couvert qu'une fraction de toute cette richesse que nous avons. Il y a tellement d'histoires qui ne sont pas encore entendues, des personnages, des paysages, des vieux villages Berbères dans toute leur authenticité et splendeur que j'ai envie de faire découvrir aux autres. J'ai effectué un voyage à l'Ahaggar - Tamanrasset quand j'étais étudiant à l'université de Tizi Ouzou en 1994 avec des amis et j'ai gardé un souvenir impérissable en moi. La mise en scène est prête, « l'Ahaggar »est un lieu de rêve. J'ai eu la chance d'assister à des festivals de musique et danses Touaregs qui racontaient des histoires fascinantes. Je suis à la recherche de mon « personnage » qu'il faudrait suivre afin qu'il me raconte son histoire et je ferai un beau portrait de cette région sacrée. Bien sûr, dans la vie, il n'y a pas que la beauté des choses ou des régions, il y a aussi les sujets de société qu'il faudrait traiter : les difficultés, la jeunesse, le chômage, l'environnement, etc.

    T.Ould-Hamouda : Pour les gens qui veulent acquérir ce film-documentaire, où peuvent-il le trouver ?

    H.Zennia : Il est distribué par une compagnie Internet Américaine: http://www.filmbaby.com/films/3111 . Ils envoient le DVD dans le monde entier par voie postale sans problème. Actuellement, je suis à la recherche de distributeurs en Europe, au Québec et en Kabylie. Ceux qui sont intéressés peuvent m'écrire. Pour toutes suggestions et commentaires, le site du DVD est http://www.zenniastudio.com

    T.Ould-Hamouda : Hacène, votre mot de la fin ?

    H.Zennia : Tanemmirt à Kabyle.com pour m'avoir donné l'occasion de m'exprimer. Je profite de l'occasion qui m'est offerte pour remercier tous ceux qui ont contribué et m'ont aidé à réaliser ce film. Je remercie «Yelas » pour m'avoir permis d'utiliser sa musique dans le documentaire, le musicien qui m'a aidé dans l'instrumental du film. Je remercie également : Rachid At Ali Uqasi qui a programmé ce film dans son émission à Brtv dès sa sortie, l'organisation Tazzla qui a projeté le film lors du premier festival du film Amazigh à Los-Angeles, l'ACAA (l'association Imazighen USA) pour avoir projeté le film à New Jersey lors de la célébration du 20 Avril 2008 et pour le message d'encouragement écrit à propos du DVD à la Une leur site internet. Mes remerciements vont aussi à Hacene Baleh de Sidney qui a voulu distribuer le DVD en Australie et enfin un grand merci à toute ma famille.

    T.Ould-Hamouda : Tanmirt a Hacène Entrevue extraite de www.kabyle.com






    ENTREVUE AVEC TASSADIT OULD-HAMOUDA DE TAFSUT

    15/09/2008 05:07

    ENTREVUE AVEC TASSADIT OULD-HAMOUDA DE TAFSUT


    Canada: Notre seul objectif est de faire connaître et de préserver notre culture
    Entrevue avec T. Ould-Hamouda, Responsable de Tafsut - Canada: Notre seul objectif est de faire connaître et de préserver notre culture      
    Ecrit par Lamia Salhi Debbih   
    Jeudi, 08 Février 2007 19:00

    TAFSUT est un groupe de Chants et de danses de Kabylie. Crée en 2001, pour la promotion et la sauvegarde de notre culture, TAFSUT n’arrête pas de nous étonner que ce soit par son sérieux que par ses participations à divers spectacles québécois et canadiens.

    Nous vous livrons ici, une entrevue réalisée avec sa Fondatrice-Coordonatrice

    Lamia Salhi Debbih :
    Quand et dans quelles circonstances TAFSUT a été créée ?


    Tassadit Ould-Hamouda :
    Tafsut a été créee et enregistrée officiellement en 2001. Le vide culturel, le manque de représentativité kabyle de l’époque, nous a interpellé à créer cette association.

    LS.D:
    Votre association participe à diverses représentations culturelles montréalaises et canadiennes. Quel est votre parcours et comment avez-vous réussi à être une structure très connue au Québec ?


    T.OH:
    Ce qui nous a fait connaître à travers le Québec, c’est simplement notre sérieux et notre persévérance à continuer malgré les différentes embûches rencontrées sur notre chemin.

    Pour les danses, nous travaillons très fort. Nous faisons des pratiques au moins 2 fois par semaine. Nous accordons une importance primordiale aux chorégraphies que nous créeons nous-mêmes pour qu’il n y ait pas une redondance dans le style de danse.

    Nous délaissons un peu le côté folklorique, nous nous attachons surtout à faire revivre nos us et coutumes ancestraux avec des mises en scène bien étudiées, voir par exemple : les danses "Thala", "S Sendu", "Tiwizi", "la noce Kabyle", "La valse Kabyle", etc... et bien sûr, il nous arrive aussi d’apporter quelques touches inspirées d’autres pays à nos chorégraphies.

    En ce qui concerne la chorale, nous travaillons par étapes : Il nous arrive de préparer tout un répertoire de chansons genre "Urar lxalat". Lors d’un hommage à un artiste, nous reprenons quelques chansons de son répertoire (ex. Chérif Kheddam).

    En outre, nous improvisons avec l’ensemble de la troupe des chansons soit en solo, soit des choeurs pour accompagner certains artistes (Ex. "Bella Ciao de Ferhat).

    Enfin, pour la musique, nous apportons toute l’aide que nous pouvons pour lancer les artistes Kabyles nouvellement installés au Canada. Et à chaque fois que quelqu’un nous contacte, c’est avec joie que nous l’accueillons et lui offrons toute la visibilité nécessaire afin qu’il puisse se faire une place.

    LS.D:
    Par curiosité, quel est le profil faut-il avoir pour faire partie de votre structure ?


    T.OH:
    TAFSUT est ouverte à tous et toutes (ados et adultes). Actuellement nous comptons plusieurs filles du secondaire et du CEGEP. Nous avons aussi plusieurs femmes parmi nous.

    Concernant les jeunes enfants, nous avons pris un temps d’arrêt pour des raisons de disponibilité, mais nous reprendrons incessamment.

    Plusieurs parents nous ont contacté pour inscrire leurs enfants, nous leur demandons de patienter, le temps de bien nous préparer.

    LS.D:
    Quels sont vos objectifs à venir, avez-vous des rêves que vous voulez réaliser ?


    T.OH:
    Nous n’avons pas d’ambitions démesurées, notre seul objectif est de faire connaître et de préserver notre culture ancestrale et si possible de la transmettre à nos enfants afin qu’ils n’oublient jamais nos origines dont on est fiers.

    LS.D:
    Il y a de celà quelques mois, vous avez reçu un trophée de la diaspora Kabyle de Montréal, de quoi s’agit-il et sans doute, en avez tiré une grande fierté ?


    T.OH:
    C’est tout à l’honneur de l’Association des At-yiraten du Canada d’avoir ouvert ce créneau, qui jusqu’ici était inexistant dans notre communauté du Canada. Je ne peux que les remercier encore pour cette distinction qui m’a beaucoup émue.

    LS.D:
    Quels sont les spectacles canadiens auxquels TAFSUT a participé ?


    T.OH:
    TAFSUT a participé à de grands spectacles, tels que : "Montréal en Lumière", "Noces du Monde", "Festival Montréalais de la danse", Festival Tumbuktu, "Vues d’Afrique", "La gigue en Fête" de la Beauce, etc... Je ne peux tous les citer...

    TAFSUT, célèbre à chaque année, tous les évènements reliés à notre culture. Elle est organisatrice, depuis 6 ans consécutifs, de la Fête Nationale du Québec.

    LS.D:
    Les costumes que les membres de votre groupe portent sur scène ont été fortement remarqués lors du dernier spectacle. D’où vous proviennent-ils ?


    T.OH:
    Pour les danses traditionnelles, nous utilisons les costumes kabyles de la région des Ouadhias que nous trouvons très beaux et représentatifs de la Kabylie.
    Pour les danses avec chorégraphies modernes, nous utilisons des tenues propres à TAFSUT que je confectionne moi-même.

    LS.D:
    Il y a certainement des gens qui aimeraient se joindre à votre groupe ou inscrire leurs enfants, le cas échéant, comment peuvent-il vous contacter ?


    T.OH:
    Ils peuvent tout simplement nous écrire à l’adresse courriel suivante : tafsut_montreal@yahoo.ca Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ou se présenter au Centre Afrika (Lieu de nos pratiques) qui est situé au 1644, rue St-Hubert, Métro Berri-Uqam.

    LS.D:
    Tafsut fêtera bientôt Yennayer... ?


    T.OH:
    Oui, TAFSUT célèbre Yennayer Dimanche 07 janvier à partir de 14h30 au Centre des Loisirs "Lajeunesse" - Métro : Jean-Talon. J’aimerai souhaiter une "Bonne et Heureuse année" et "Yennayer Ameggaz" à tous.
    J’en profite de cette occasion pour remercier toutes les personnes qui nous aident et nous apportent à chaque fois leur soutien.
    Une pensée particulière à Rosa, membre de Tafsut, actuellement en Kabylie à Bgayet et qui vient de convoler en justes noces - Beaucoup de bonheur et de joie.
    Mes remerciements aux membres de Tafsut ( Lydia, Sonia, Melissa, Fella, Ludmilla, Lynda, Lamia, Elvire, Oumlkhir, Nora, Imane et Mira ainsi qu’à leurs parents) qui s’investissent énormément. Remerciements à ma famille qui m’a aidé à prendre conscience, très jeune, de l’importance de ma culture.

    LS.D:
    Merci beaucoup Tassadit.


    Entrevue réalisée par Lamia Salhi Debbah de Radio-Centre-Ville le 25 décembre 2006

    Source: http://www.kabyle.com/Notre-seul-objectif-est-de-faire,11589.html

     
     





    Entrevue avec le Groupe BERBANYA

    15/09/2008 04:53

    Entrevue avec le Groupe BERBANYA


    Montréal - Canada
     jeudi 9 mars 2006
      
     
    K.C : Azul a Yacine, pouvez-vous vous présenter brièvement aux internautes de Kabyle.com ?
     

    Yacine Kedadouche : Azul, je m’appelle Yacine, je fait le chant et le mandole au sein du groupe Berbanya (ex. Anzar) qui est composé de 7 musiciens : Ferhat Achour au chant et à la guitare, Zahir Kaci au clavier, Hakim Chérif aux percussions, Fatah Talbi à la guitare basse, Nassim Amrouche au saxophone et Zellat Athmane à la batterie.
     

    K.C : Comment êtes-vous venu à la chanson Kabyle ? 


     Y.K :  Le groupe a été crée en Juillet 2003 à Montréal par Arezki Taleb sous la dénomination de "Anzar".  Plusieurs de ses membres ont eu un parcours musical et des carrières artistiques à leur actif hors Canada.
     Nous avons pris part à divers spectacles et festivals québécois et internationaux, notemment, Nuits d'Afrique, Tumbuktu, Cultures du monde de Fleurimont, etc...  

    K.C : Vous avez commencé une carrière solo lors des spectacles organisés par la communauté ?
     

    Y.K : Effectivement, en arrivant à Montréal, j'ai réintégré les associations Kabyles ou j'ai activé en ma qualité de musicien  dans les chorales  et en qualité de chanteur solo.

     K.C : Quel genre de musique affectionnez-vous le plus ?

     .Y.K : J';écoute tous les styles de musique qu'ils soient algériens ou étrangers, mais j'aime beaucoup la musique Kabyle
     

    K.C : Votre groupe a t-il effectué des tournées ailleurs qu'à Montréal ?


     Y.K : Oui, on s'est déjà produit à Québec, à Ottawa, à Sherbrooke, en plus de Montréal.


     K.C : Vous avez un spectacle prochainement,  le 18 Mars 2006, pouvez-vous informer les internautes sur le programme ?


     Y.K : C'est un spectacle riche en couleurs. Il y aura le groupe Berbanya avec son riche répertoire, la chorale Tilelli d';Ottawa, qui fait de l'excellent travail, l'artiste Seghira que les gens ont eu l'occasion d'apprécier et Hakim Kaci que les spectateurs auront l'occasion de découvrir. Il y aura aussi une vente dédicacée des 2 derniers livres de Lhacène Ziani.

     K.C : Récemment vous avez changé le nom de votre groupe, peut-on savoir pourquoi ? et peut-on avoir la signification de ce nouveau nom ?
     
      Y.K :On a changé le nom du groupe "Anzar" car il s'est avéré qu'il y a déjà un artiste Kabyle en France qui porte ce pseudonyme et avec l'arrivée de nouveaux musiciens, de nouvelles sonorités sont ajoutées à notre travail : On a opté pour "Berbanya" qui veut dire : Rythmes Berberes. on y retrouve le terme Berbere auquel on a rajouté "Anya" qui veut dire "Rythmes" en Tamazight.
     

    K.C :  Quels sont vos projets ? Comptez-vous réaliser un album prochainement ?
     

    Y.K : Notre projet primordial est de nous concentrer plus sur notre travail afin de le perfectionner. L'enregistrement du CD aura lieu en temps voulu. Par ailleurs, nous aimerions participer prochainement aux grands festivals montréalais : Festival de Jazz, Les Francofolies,  Nuits d'Afrique, etc...)

     K.C :  En votre qualité d'artiste, comment voyez-vous l';avenir de la chanson Kabyle ?

     Y.K :  Quand on  voit ce que les institutions canadiennes font pour la promotion de leurs artistes et de l’art en général, on comprend que notre chanson souffre beaucoup par le manque de  moyens et de prise en charge. Je pense que sur le plan médiatique, l’espace qui lui est réservé est minime. Le problème est clair et apparent : il faut passer à une vitesse supérieure qui est d’associer toutes les parties concernées qu’elles soient politiques, artistiques ou associatives afin de trouver des solutions.  Je n’irai pas jusqu’à dire que la chanson kabyle régresse mais elle stagne d’où l’émergence de la chanson commerciale qui n’aide pas le véritable  Art 
     

    K.C :  Avez-vous d'autres choses que vous aimeriez rajouter ?
     

    Y.K :  Nous demandons à notre communauté de venir nous encourager en masse lors des spectacles ou lors de nos participations aux festivals québécois. Cela donne une bonne image aux étrangers qui viennent découvrir notre culture et aux organisateurs de spectacles.

     K.C : Votre mot de la fin ?


     Y.K : Mon souhait est de voir un jour un Festival Berbère à Montréal avec la contribution de toutes les associations, tous les groupes et tous les artistes berbères. J'aimerai remercier Kabyle.com et tous ceux qui nous encouragent.
     

    K.C : Tanemirt a Yacine - Tanemirt au groupe Berbanya.
     Entrevue réalisée par T.Ould-Hamouda, le 5 Mars 2006

      

     






    Oulahlou, le Brassens kabyle pour la première fois à Montréal

    15/09/2008 04:33

    Oulahlou, le Brassens kabyle pour la première fois à Montréal


     

     
    Invité par l' association amazighe Azul de Kabylie, accueilli aussi chaleureusement par l'association Tafsut et les très nombreux berbères venus de Boston aux Etat Unis, d'Ottawa, de Chicoutimi, Oulahlou a laissé un souvenir mémorable de son passage au Québec. Bien que son spectacle du 24 novembre n'ait pas bénéficié d'une promotion à la hauteur de l'événement, avec la mauvaise volonté manifeste de certaines associations, de plusieurs affiches arrachées, la qualité était au rendez-vous. Beaucoup découvraient pour la première fois le militant qui pourrait revenir sur les terres acadiennes en avril 2008.

    Madjid Benbelkacem présenta à l'ouverture du spectacle une biographie de l’artiste très instructive. Kabyle.com Québec, par Tassadit Ould Hamouda recueillit ce jour-là les impressions d'Oulahlou.

    T. Ould-Hamouda : Azul Oulahlou, Bienvenue à Kabyle.com

    A. Oulahlou : Tanemirt, Bienvenue chez Oulahlou (rires...)

    T. Ould-Hamouda : Avez-vous aimé le spectacle d’hier ?

    A. Oulahlou : Ça se voit, non ! Très très content, ravi même, ça nous change un peu du "zdak-Zdak". Un public qui écoute c’est rare de nos jours.

    T. Ould-Hamouda : Comment avez-vous trouvé le public montréalais ?

    A. Oulahlou : Au début, j’ai eu un peu peur. Je ne savais pas comment il va réagir ? Quelles sont ses attentes ? mais enfin ! ils sont venus pour écouter "Oulahlou". C’était profondément Kabyle.

    T. Ould-Hamouda : Vous préparez un nouveau CD, pouvez-vous nous en parler ?

    A. Oulahlou : Toujours égal à moi-même, je mets beaucoup de coeur dans mes chansons, donc c’est 12 nouveaux titres avec 4 chansons en français, avec la même originalité à laquelle je tiens beaucoup.


    T. Ould-Hamouda : Reviendrez-vous à Montréal Bientôt ?

    A. Oulahlou : Ça devient de plus en plus sûr, Ça se concrétisera pour Tafsut Imazighène probablement. D’ailleurs je profite de l’occasion pour remercier les organisateurs à savoir "Azul de Kabylie" et "Agawa-Productions" qui ont été vraiment à la hauteur. Tanemirt.


    Entrevue réalisée le 25 novembre 2007 à Montréal
     





    ENTREVUE AVEC ARAB SEKHI

    15/09/2008 04:17

    ENTREVUE AVEC ARAB SEKHI


    ENTREVUE

     

    T. Ould-Hamouda : Azul a Mas Sekhi et Bienvenue à Kabyle.com.

    Arab Sekhi :Azul et merci de me donner cette occasion de parler de la pièce et de ce que nous faisons. J’aimerai aussi remercier Kabyle.com pour l’aide qu’il nous donne pour faire connaître nos activités.

    T. Ould-Hamouda : Vous êtes co-réalisateur de la pièce théâtrale en Kabyle "Tidak N’na Fa" qui a eu beaucoup de succès au Canada, pouvez-vous nous raconter comment l’idée vous est venue quant à cette création ?

    Arab Sekhi : Comme vous le savez, je suis membre de l’Acaoh et souvent je suis appelé à animer nos fêtes ou soirées. Au début, j’ai voulu créer un petit sketch de quelques minutes avec l’histoire de N’na Fa, je ne réalisais pas que je m’engageais dans quelque chose de très important et quand j’ai commencé à écrire le sketch, Ce fut comme un déluge, tout ce que j’avais emmagasiné durant mes conversations avec ma grand-mère et avec d’autres vieilles Kabyles a refait surface. Je n’ai pas pu m’arrêter avant de terminer ce qui est devenu une pièce de 2 heures. Quand j’ai fini d’écrire la pièce, j’ai proposé à mon ami Hocine Toulait s’il était intéressé à jouer le rôle du Dr. Il a tout de suite embarqué. Nous avons peaufiné la mise en scène ensemble au fur et à mesure des répétitions. Nous, qui n’avions jamais fait de théâtre de notre vie, ma fille Djouher (l’infirmière) non plus ! Nous avons plongé sans vraiment mesurer dans quoi nous nous embarquions. Quand nous avions pris conscience de toute l’aventure, il était trop tard pour reculer.

    T. Ould-Hamouda : Vous avez interprété le rôle de "N’na fa" avec brio, se mettre dans la peau d’une vieille n’est pas si simple, pouvez-vous nous en parler ?

    Arab Sekhi : J’ai toujours aimé parler avec des vieilles femmes, ma grand’mère en premier. Je n’ai jamais eu le moindre doute sur leur sagesse et leur courage. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour elles. Pendant mes longues heures de conversation, j’ai très probablement absorbé à mon insu, en plus de leur vocabulaire, toute leur gestuelle. Pendant toutes ces années, c’était en moi et quand je leur ai donné l’occasion, toutes ces vieilles se sont manifestées en la personne de Nna FA. Un acteur ne vaut que par ses partenaires. La complicité de mon ami Hocine qui est un médecin plus que nature et de ma fille Djouher, m’a beaucoup aidé. Honnêtement, je n’ai pas eu à me mettre dans la peau d’une vieille, j’ai juste laissé libre cours à mes souvenirs et à mon désir de rendre hommage à celles qui nous ont appris à faire nos premiers pas. Ce que nous oublions souvent.

    T. Ould-Hamouda : Le succès remporté par cette pièce vous encourage-t-il à entreprendre d’autres créations ou adaptations ?

    Arab Sekhi : J’avoue que j’ai été très surpris par l’accueil que la pièce a reçu. cCest un encouragement formidable pour continuer à écrire d’autres pièces. Le public a répondu au-delà de tous mes espoirs. Je peux dire que c’est lui qui, en suivant les acteurs dans les différents registres émotionnels a porté la pièce à bout de bras. Oui certainement on ne peut pas rêver de meilleur début. Je suis déjà en train de travailler sur une autre pièce que nous présenterons l’année prochaine.

    T. Ould-Hamouda :Les anectodes de N’na Fa sont lyriques, comment faites-vous pour garder votre sérieux et ne pas tomber sous le charme du personnage ?

    Arab Sekhi : En fait c’est parce que je suis le personnage et Hocine est aussi complètement dans le sien. C’est vrai que parfois c’est difficile de se retenir, mais les répétitions servent à nous apprendre à nous contrôler.

    T. Ould-Hamouda : Depuis quand avez-vous commencé à faire du théâtre ?

    Arab Sekhi : Je n’ai jamais fait de théâtre de toute ma vie, Hocine et Djouher non plus. La pièce "Tidak n N’na Fa" est la première que nous ayons jamais jouée. Elle a été un véritable déclenchement. Quelque part aussi, j’ai pensé que c’etait le meilleur moyen de rendre hommage à nos grands-mères et j’avais l’impression que je n’avais pas le droit de les décevoir si elles me voyaient. Cela était une grande motivation.

    T. Ould-Hamouda : Quelle a été la difficulté majeure dans l’élaboration de cette pièce et de son interprétation ?

    Arab Sekhi : La difficulté majeure a été de ne pas céder à la facilité en créant un personnage burlesque exagéré dans le seul but de faire rire aux dépens de nos grands-mères. J’ai voulu que le personnage soit authentique, du moins aussi fidèle que possible à toutes ces vieilles femmes qui continuent à habiter mes souvenirs. Mon voeu le plus cher était que toutes ces vieilles que j’ai connues pensent que j’ai été fidèle à ce qu’elles voulaient exprimer depuis longtemps. Étirer les personnages jusqu’à la caricature est une façon de faire rire à peu de frais. Une façon facile mais pas très saine. Mon souci était que le personnage de Nna Fa soit authentique, que les gens reconnaissent leurs grand-mères, leurs mères. En un mot que personne n’ait honte de dire Nna Fa, c’est ma grand-mère.

    T. Ould-Hamouda : "Tidak N’na Fa" est déjà passée 2 fois à Montréal, comment trouvez-vous le public montréalais ?

    Arab Sekhi : Que ce soit à Montréal ou à Ottawa, le contact a été magnifique avec le public. Il a vibré à toutes les nuances de la pièce. Les spectateurs ont immédiatement adopté les personnages, ils nous ont fait le plus beau cadeau dont on puisse rêver en acclamant la pièce. Le public a réagi au quart de tour. Rien ne lui a échappé. C’était incroyable.

    T. Ould-Hamouda : Lors de la dernière présentation à Montréal, une annonce a été faite au public pour la mise en vente prochaine d’un DVD de cette pièce, qu’en est-il ?

    Arab Sekhi : Le DVD est toujours au stade du montage. Nous avons eu une petite difficulté que le producteur, Mohand Benmellat est en passe de régler. Nous espérons qu’il sera disponible très prochainement. Ce que je peux promettre c’est que nous ne lésinerons pas sur les moyens pour faire un produit de grande qualité. C’est notre façon de témoigner de notre respect pour le public.

    T. Ould-Hamouda : En dehors de Montréal, projetez-vous de présenter cette pièce dans d’autres grandes villes (ex. Paris, Alger...) ?

    Arab Sekhi : On n’a pas de projet précis pour l’instant, mais nous avons pensé à notre communauté des États-Unis et nous serons certainement très heureux de la présenter en France ou en Algérie, si l’occasion se présentait.

    T. Ould-Hamouda : Avez-vous des projets de coopération avec des médias pour la promotion et la diffusion de "Tidat N’na Fa" ?

    Arab Sekhi : Certainement si nous devons présenter cette pièce ailleurs, nous serons très heureux de collaborer avec n’importe quel média. Jusqu’à présent tous les médias en ligne que nous avons sollicités nous ont aidés. Ils l’ont fait avec plaisir pour aider notre association, l’ACAOH, qui parraine la pièce. Qu’ils en soient remerciés. J’avoue que voir avec quel empressement ces médias ont répondu à notre appel est une source de satisfaction.

    T. Ould-Hamouda : Le théâtre d’expression amazigh en général et Kabyle, en particulier, est très peu représenté sur la scène culturelle, comment d’après-vous, peut-on remédier à cette situation ?

    Arab Sekhi : Que ce soit pour le théâtre ou pour toute création culturelle, l’ère où les gens lisaient en Kabyle ou regardaient les pièces en Kabyle par pur militantisme, ou parce que c’était en kabyle, est révolue. Notre génération pensait que le premier mérite de toute œuvre en kabyle était d’exister et que toute création culturelle en kabyle devait être encouragée parce que c’était toujours ça de pris sur l’adversité. Chaque création culturelle, parce que tout simplement elle était là, était une petite victoire pour notre culture. Maintenant, c’est différent, pour la jeune génération un livre, une pièce ou même un film en kabyle est une chose normale. Pour les attirer il faut faire de la qualité. Il faut aussi s’adresser à eux certes dans leur langue, mais aussi leur parler de choses qui les touchent. Il est évident qu’une adaptation en kabyle de Roméo et Juliette aura plus de chance de toucher plus de jeunes que celle de La guerre de Troie !

    T. Ould-Hamouda : "La guerre de 2000 ans " de Kateb Yacine est une fresque historique, pensez-vous en faire une adaptation en Kabyle ?

    Arab Sekhi : Ça sera certainement un projet magnifique. Pour le moment, ce n’est pas dans nos projets, mais effectivement, ça pourrait être une très belle expérience.

    T. Ould-Hamouda : Est-il vrai que "N’na Fa" repassera bientôt à Montréal ?

    Arab Sekhi : Beaucoup de monde nous ont fait part de leur désir de la voir ou de la revoir et c’est avec un immense plaisir que nous allons la présenter le 24 février 2007 au Patro-Le-Prévost. Nous sommes impatients d’aller partager ce moment avec notre communauté de Montréal

    T. Ould-Hamouda : En plus du théâtre, vous êtes membre très actif de l’Acaoh, Poète et réalisateur de l’émission "Abruy" à Brtv, comment arrivez-vous à gérer votre temps ?

    Arab Sekhi : Le défi est surtout de gérer ma passion pour la langue Kabyle. Pour le temps, il y a des petites astuces, comme par exemple : prendre l’autobus et non la voiture pour aller au travail et écrire durant le trajet, ou encore se lever à 5 h00 du matin ! Aussi, il y a le fait que la poésie, l’émission "Abruy" ou le théâtre soient les facettes d’une seule passion : l’amour du verbe kabyle. C’est peut être aussi une façon à moi de recréer ma Kabylie dans ma tête. Il faudra aussi ajouter que les encouragements qui me sont témoignés que ce soit par ma famille, mon entourage ou encore les téléspectateurs par courriel, sont un incroyable soutien.

    T. Ould-Hamouda : Comment résumeriez-vous cette première expérience ?

    Arab Sekhi : Cela a été une expérience merveilleuse, d’abord parce que la pièce a été un succès, mais aussi j’ai le sentiment d’avoir rendu un peu de ce que j’ai reçu de toutes les vieilles femmes que j’ai côtoyées dans la vie. Je crois que mon admiration pour nos grands-mères est partagée par tous ceux qui sont venus nous encourager. Je n’ai aucun doute la dessus à voir la façon dont le personnage "Nna fa" a été adopté par tous ceux qui ont vu la pièce. J’ai eu le bonheur d’entendre parfois des personnes émailler leurs discours d’expressions de Nna Fa .

    La pièce "N’na Fa" m’a ouvert un monde merveilleux et pour cela je lui serais éternellement redevable.

    Un autre bonheur que "N’na Fa" m’a apporté, c’est de jouer avec ma fille Djouher qui est pleine de talent et pleine de passion pour sa culture. Ma famille a été le premier public de "N’na Fa", sans elle, je ne sais pas si j’aurai mené mon projet à terme.

    T. Ould-Hamouda : Votre mot de la fin M. Sekhi ?

    Arab Sekhi : Je voudrai remercier tous mes amis de l’Acaoh qui ont fait "leur", le projet "N’na Fa". Un grand merci aussi aux médias et à tous ceux qui nous ont aidé à promouvoir la pièce. Merci au public qui a fait une place à "N’na Fa" dans la communauté. J’espère que nous aurons le bonheur de le voir nombreux ce 24 février à Montréal.

    T. Ould-Hamouda : Tanemirt a Mas Sekhi.

    Entrevue réalisée le 02 février 2007 à Montréal

     






    ENTREVUE AVEC L'HACÈNE ZIANI

    15/09/2008 04:07

    ENTREVUE AVEC L'HACÈNE ZIANI


    Interview de Lhacène Ziani: PDF Imprimer Email
    Ecrit par T.Ould-Hamouda   
    Vendredi, 26 Novembre 2004 19:00

     "Je ne peux rire, pleurer et rêver que dans  la langue de ma mère"

    Lhacène, pouvez-vous vous présenter brièvement aux netters de KC
    L.Z. : Azul à vous tous. Lhacène Ziani est mon nom véritable, je suis né à Timezrit - Bgayet en 1953. Mathématicien et informaticien de formation, toujours tiraillé et partagé entre l’art, la science et la politique.

    Votre recueil de poésie en français paru dernièrement a eu un énorme succès, comment percevez-vous cela ?
    L.Z. : Je suis très heureux et satisfait de l’accueil que le public a réservé à mon recueil, ceci m’encourage à continuer surtout quand on sait que les grands médias et les grandes éditions sont plutôt très froids avec nous.
    Ma plus grande satisfaction est de constater que notre communauté, qui est très réceptive, coopère à toutes les initiatives qui vont dans le sens de la cause.

    Vous venez d’achever un autre recueil de poésie Kabyle, pouvez-vous nous en parler ?
    L.Z. : Ce recueil contient des poésies déjà chantées (Tilemzit, avrid ad âddigh...) et d’autres qui ne le sont pas encore. On y trouvera également, comme dans "Le Soupir" quelques textes explicatifs pour certains chapitres.

    Les années 70 ont marqué la chanson Kabyle moderne, vous y avez contribué avec la naissance du groupe Ideflawen, pouvez-vous nous parler un peu de cette époque qui a vu la chanson Kabyle atteindre son top niveau avec Idir, Benmohamed, Tagrawla, Abranis, Imazighène Imula, etc... ?
    L.Z. : Les années 70 furent les plus repressives pour la culture populaire en général et pour Tamazight, en particulier.
    Le régime "à la Soviétique" de l’époque a tout fait pour embrigader et redéfinir la science, la culture et les arts. Tout écart à la vision du parti unique est perçu comme une tentative d’insurection.
    L’ésotérisme et la métaphore étaient alors les dernières armes du peuple.
    Plusieurs personnes comme moi, par militantisme ont fait un bond inattendu de la technologie vers la chanson.
    La chanson moderne engagée doit beaucoup aux enseignements exemplaires de Benmohamed, Mohya, Ferhat et bien d’autres.
    On ne peut négliger l’apport considérable des compositeurs et des interprètes à l’image de Chérif Kheddam, Idir, Nouara, Médjahed Hamid, pour ne citer que ceux-là.

    Vous avez été l’auteur de plusieurs chefs-d’oeuvre poétiques, tels que "Tilemzit, Tamettut, addu, etc...êtes-vous heureux de voir votre travail apprécié par beaucoup de monde ?
    L.Z. : Pour moi, la satisfaction est d’autant plus grande que la censure l’était à l’époque. Aussi, on arrivait avec des thèmes engagés et donc osés pour le parti unique de par son contenu et même pour la majorité du public en ce qui a trait à l’introduction d’un nouveau genre artistique.

    Dernièrement, 2 étudiantes de l’Université de Bgayet ont soutenu leur mémoire avec vos poésies, que ressentez-vous en voyant l’intérêt que portent nos jeunes à votre travail ?
    L.Z. : Je félicite les étudiantes Harzoune Karima et Djeddi Nabila sous la direction de Kamal Bouamara qui ont rédigé et soutenu un mémoire en Tamazight à l’Université de Bgayet.
    Leur travail a consisté à résumer ma biographie, recueillir les poèmes chantés et opérer un classement thématique.
    Quant à votre question concernant mon sentiment, je vous répondrai simplement : Que peut demander un ainé ?
    C’est de voir la nouvelle génération prendre la relève.
    En apprenant l’initiative, celà m’a fait d’abord très chaud au coeur de savoir que mon oeuvre n’est pas peine perdue et qu’elle peut même évoluer avec l’empreinte de la jeunesse actuelle.

    Vous rappelez-vous de vos débuts dans la poésie ? Quel était votre premier poème ?
    L.Z : Très jeune j’écoutais Slimane Azem, Chérif Kheddam et lisais les poèmes de Si-Mohand. Toujours très jeune, dans les écoles et au village, on constituait des petits groupes d’amateurs dans lesquels je prenais plaisir à adapter des petits textes pas toujours cohérents, mais appréciés par le groupe, ce qui m’a encouragé à continuer.
    A mon arrivée à l’Université d’Alger, j’ai eu la chance de côtoyer Benmohamed, Ferhat, Mouloud Mameri, Kateb Yacine qui m’ont beaucoup aidé, chacun à sa façon, à améliorer la vision et le style.
    Il m’est difficile de me rappeler de mon premier poème mais celui qui m’a le plus marqué est "Tili Yufguene" (Silhouette disparue).

    Vous m’intriguez avec cette "Silhouette disparue", les lecteurs de K.C aimeraient certainement connaitre cette histoire de votre vie ?
    L.Z. : Dans ces cas là, il s’agit toujours d’une beauté angélique, d’un souvenir indélébile... qui est apparu une fois et a disparu pour toujours. A ce propos, un ami me disait : "Elle t’a donné la gifle qui a fait de toi un artiste".

    Vous avez participé activement au mouvement 80, pouvez-vous nous parler de votre apport à ce grand mouvement populaire ?
    L.Z. : J’ai animé au sein du mouvement un peu, comme la plupart de mes congénères, en organisant des grèves, des manifestations et en relayant l’information. Par ailleurs, j’ai souvent constitué le relais entre mes amis d’Alger et ceux de la Soummam. Aussi, la disponibilité de mon groupe Ideflawen nous a permis de mettre de l’ambiance et de maintenir le moral des troupes dans ces moments de quasi désespoir.

    Vous êtes au Canada depuis plusieurs années, la Kabylie vous manque t-elle ?
    L.Z. : Pour moi, je reste un éternel immigré, déchiré entre son origine et le pays d’accueil. Cependant une chose est certaine et d’autres l’ont dit avant moi : Je ne peux rire, pleurer et rêver que dans la langue de ma mère" - Ma mère "La Kabylie" ou encore, partir : C’est mourir un peu.

    Comme vous l’avez fait avec Ideflawen à l’époque, avez-vous des projets de travail avec d’autres artistes ?
    L.Z. : Je me concentre actuellement pour préparer un répertoire "Français - Kabyle" pour des jeunes artistes à Montréal, notemment pour le groupe Anzar.

    Pouvez-vous nous donner quelques poèmes de votre prochain recueil ?
    L.Z. : Il y a 2 poèmes qui me viennent à l’esprit à l’instant même : l’un est un hommage à Matoub, l’autre à la femme. (*)

    Peut-on connaître la date prévue pour la parution de votre recueil de poésie Kabyle ?
    L.Z. : Actuellement mon recueil en Kabyle est en phase technique d’édition. Pour des raisons matérielles et d’efficacité, je m’en occupe personnellement avec l’aide d’un ami de Montréal à le peaufiner avant de le confier à un éditeur.

    Votre dernier mot pour les netters de Kabyle.com ?
    L.Z. : Je remercie Kabyle.com pour l’intérêt qu’il porte à notre culture avec une grande pensée à tous ses rédacteurs et à tous ses fidèles lecteurs.
    Je félicite Kabyle.com pour ses progrès récents tant sur le plan de son contenu que de sa gestion.

    Tanemirt.
    Interview réalisée par T.Ould-Hamouda

    (*) Poèmes de Lhacene Ziani

    Lwennas Abehri seffer ghiwel
    R tmurt rzu fellas
    Gat îssi kker âtel
    Anda akken yeghli lwennas

    Tawwrirt mussa tuklal
    Ad tt sâddid din yiwen was
    Sellem ghef igenni d wakal
    Matoub zzi-d i lharas
    Ma tewâd ini-d awal
    Ttkhil-ek sebber yemmas

    Awi tamgut n lehbeq
    Rras azar ghef uzekka-s
    Inas mi deg wzal ireq
    A yahbib i k yecca rsas
    Deg damen-ik ad d yemghi lheq
    S wuglan negh stughmas

    Ihi ad k seddugh asefru
    Hdut i yizem aghilas
    Inas tamurt akw testru
    Tejjid-d ilem d lweswas
    Neggul am assa ad tt nefru
    D wid igh yefkan maras

    Tecebhed timeghriwin
    Ternid lmelh i lfuruh
    Mara chenunt tehdayin
    Yamt tighratin ad nruh
    Kker ma ttrud a yahnin
    Dacu ara isbren rruh.

    D bab n nnif d ahwawi
    Ad nef iwi bghan ad yegzem
    Tecnid-agh-d lhasnawi
    Lânqa, Sliman Azem
    I tizya-k ternid iswi
    Yiwen ur izmir ad k yezzem

    Fellak iqersed wedrar
    Assayi inheded yughwas
    Ifrawes udjadarmi lâr
    Tadukli trennu tissas
    Tamurt ayi ad s neg leqrar
    D lawan ad tbeddel lsas.


    Tamettut
    Ulac ar id yeg leqdic
    Ula ar ad gen leqyud
    Imi rray d azgen deg lîc
    Tamettut d azgen degw gdud
    Maci s tmughli u derwic
    Ar aneg lsas i lehyud

    D tadjedjigt i herqan
    M’ ulac its ulac tafsut,
    D a âqa i felfel aberkan





    ENTREVUE AVEC FERHAT MÉHENNI

    15/09/2008 03:56

    ENTREVUE AVEC FERHAT MÉHENNI


    Interview exclusive Montréal - Canada

    FERHAT : "De votre accueil au Québec, je garde un impérissable souvenir"

    lundi 2 octobre 2006, par OULD HAMOUDA Tassadit

    Ferhat Méhenni, ce grand militant sincère de la cause Kabyle, n’a plus à être présenté aux lecteurs, ses actes parlent pour lui. Cet homme courageux qui malgré les prisons, malgré les intimidations de toutes sortes .... continue de servir sa chère Kabylie.

    Nous vous livrons ici quelques questions sur sa visite à Montréal auxquelles, il a bien voulu répondre.


    T. Ould-Hamouda : Azul à Mas Ferhat et Bienvenue à Montréal.

    Ferhat Méhenni : Merci pour votre accueil. Être reçu y compris au Québec par Kabyle.com est réconfortant. Le dépaysement est moins prononcé. Je tiens à cette occasion à saluer les Kabyles qui, ici, sont partie intégrante du peuple québécois. Je tiens à saluer aussi tous les québécois à qui je transmets les salutations du peuple kabyle qui s’en sent frère.

    T. Ould-Hamouda : Vous avez été invité au Festival International de la Poésie de Trois-Rivières, pouvez-vous nous résumer votre participation ?

    Ferhat Méhenni : C’est la 2ème fois que cette institution (Festival International de la Poésie) basée à Trois-Rivières me fait l’honneur de m’inviter et m’offrir le bonheur d’une immersion dans un univers poétique où les langues et les cultures fraternisent dans le jeu des mots, des émotions, des expressions et des métaphores. On se rend compte à ce festival à quel point l’universel n’est en réalité que la somme des particuliers et non leur négation.

    L’humanité a besoin de tous les regards comme un insecte de tous les éléments de ses yeux composés. Une seule image, quelle qu’en soit la richesse et/ou la beauté est ennuyante lorsqu’on ne dispose que d’elle pour embellir son cadre de vie. Les parfums les plus réussis sont ceux qui mélangent le plus de senteurs et d’essences y compris celles qui, seules, sont nauséabondes. Je dis tout cela pour expliquer que la diversité des langues et des cultures est une formidable chance pour l’humanité.

    T. Ould-Hamouda :Du point de vue politique, vous avez eu un programme riche en rencontres, pouvez-vous nous parler des conférences que vous avez animées ainsi que des entretiens que vous avez eus avec la classe politique québécoise ?

    Ferhat Méhenni :Il y a eu deux formes d’activités politiques : Les conférences publiques et les entrevues avec les personnalités. Dès que j’ai quitté Trois-Rivières, le 04/10/2006, j’ai donné une conférence sur l’Autonomie régionale de la Kabylie à l’Université québécoise à Montréal (UQAM) organisée par les étudiants souverainistes québecois, puis le 05/10/2006, une autre dans le cadre des "Jeudis de la langue", organisée par la Société Saint-Jean-Baptiste dans une salle située, en face du Consulat d’Algérie à Montréal. Mon texte qui a porté sur la francophonie a été publié par Kabyle.com et d’autres sites comme Makabylie.info que je tiens à saluer chaleureusement pour leur dévouement à mettre en ligne tout ce qui touche de près ou de loin l’évolution des idées et des situations politiques Kabyles.

    À travers cette conférence, j’ai affirmé, avec toute la force qui caractérise mes convictions, que pour moi la langue française n’est pas cette maladie honteuse que certains n’ont pas le courage d’assumer. Elle est intégrée à notre patrimoine où elle enrichit et soutient la langue Kabyle.

    La Kabylie autonome, demain, intégrera la francophonie non par provocation vis-à-vis de ceux qui y sont hostiles, comme les islamo-baathistes d’Algérie ou d’ailleurs mais par souci d’intégrer tout le monde dans un réseau de solidarités fécondes afin de désamorcer des conflits de civilisation sur le plan linguistique ou religieux.

    Au niveau des rencontres politiques, en plus des responsables des organisations qui m’ont offert une tribune publique comme le comité des étudiants souverainistes et particulièrement le très respectable Monsieur Jean Dorion de la Société St-Jean-Baptiste et qui nous ont assuré de leur soutien moral, j’ai eu à rencontrer Monsieur Gerald Larose, ancien patron du syndicat ouvrier québécois et actuel Président du Conseil de la souveraineté, un homme d’écoute et d’intelligence, auprès duquel nous avons trouvé réconfort et compréhension en plus de la solidarité dans notre combat pour l’Autonomie régionale du peuple Kabyle.

    Le vendredi 6 octobre, j’ai d’abord rencontré M. Gilles Duceppe, Chef du Bloc Québécois, puis Mme Elsie Lefebvre, députée du Parti Québécois (la plus jeune parlementaire de tout le pays) et enfin M. Daniel Turp, député du même parti.

    MM. Duceppe et Turp sont, si j’ose dire, de « vieilles connaissances » qui m’ont déjà fait l’amitié et l’honneur de me recevoir en décembre 2003.

    Nous avons pu affiner et rapprocher nos points de vue pour un programme d’action basé sur une solidarité entre la Kabylie et le Québec.

    J’ai aussi eu à déjeuner dans un climat fraternel et chaleureux avec le Centre Amazigh de Montréal et échanger sur l’autonomie de la Kabylie, la situation politique de notre patrie natale et l’état de la Communauté Kabyle québécoise.

    À toutes ces entrevues, le MAK-Québec a été présent avec les membres de son exécutif.

    T. Ould-Hamouda :Un grand spectacle a eu lieu à Montréal où la communauté est venue en masse vous applaudir, racontez-nous vos impressions ?

    Ferhat Méhenni : C’est une action à mettre à l’actif de la dynamique Association Tafsut dont la présidente Tassadit Ould-Hamouda arrive à déplacer des montagnes pour la défense et la promotion de la langue et de la culture amazighes et Kabyles, de Mouloud Kacher et Mourad Itim qui ont déployé tous leurs efforts pour la réussite du spectacle.

    L’organisation était impeccable et l’orchestre qui m’a accompagné à la hauteur. J’en garde un impérissable souvenir. Le public venu très nombreux m’a rendu un vibrant hommage que je n’oublierai jamais. Durant la prestation, il y eut une courte interruption pendant laquelle près de 80 enfants étaient montés sur scène pour accompagner la lecture d’un texte et la remise d’un cadeau (une planche gravée) exprimant dans notre langue maternelle, la reconnaissance du peuple Kabyle pour mon combat.

    J’eus aussi la larme à l’oeil après la stand ovation que la salle m’a réservée à la suite de la chanson Bella ciao où j’ai été accompagné par la sympathique chorale féminine de Tafsut, inoubliable pour moi.

    T. Ould-Hamouda :Vous avez été convié ensuite par l’ACAOH (Association d’Ottawa-Hull) et vous avez participé à la soirée des enfants de l’école de Tamazight qui ont présenté, en hommage à Mohya, la pièce "Si-Lehlu".

    Ferhat Méhenni :Je suis admiratif devant la prestance et le sérieux de l’ACAOH. La compétence de ses membres y est au service de l’engagement politique et culturel amazighs. J’ai promis en décembre 2003 de leur donner de mon temps et de ma voix de chanteur à ma prochaine venue au Canada. Ils me l’ont rappelé et j’ai honoré.

    Toutefois, tout le plaisir était pour moi, puisque avant de monter sur scène, j’ai eu la joie de goûter à la saveur d’une pièce théâtrale, "Si-Lehlu" de Mohia, jouée par une troupe composée de jeunes à l’expression en kabyle très aisée.

    Cette association, cela mérite d’être signalé, a réussi l’exploit de faire de la langue amazigh une langue internationale dans la province de l’Ontario. Je ne peux que m’incliner devant leur oeuvre.

    Permettez-moi enfin de saluer une énergie, une compétence et un dévouement incomparables dans l’action audiovisuelle amazighe, celle de R. B. qui a filmé tous mes déplacements durant cette visite.

    T. Ould-Hamouda : Votre mot de la fin ?

    Ferhat Méhenni : "Amennugh nekn’at t nedhem Ghaf izerfan nnegh.......

    T. Ould-Hamouda : Tanemirt a mas Ferhat.

    Ferhat Méhenni : Tanemmirt i Kabyle.com - Segul -

    Entrevue réalisée à Montréal, le Dimanche 8 octobre 2006

    Remerciements à Mohand Medkour et Arezki Ait-Ouahioune pour les reportages photos du spectacle et à M. Kechad pour les photos du 24 juin 2004.

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    35 Messages de forum

    • FERHAT : "De votre accueil au Québec, je garde un impérissable souvenir"

      14 octobre 2006 14:15, par un kabyle d’Ottawa
      thanemirth a mas ferhat , Merci pour ton engagement pour ton peuple , et pour l’espoir que tu nous apporte .

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    • Azul .

      Vive Ferhat vive l ’autonomie de notre chere kabylie. De plus en plus je me penche vers l’autonomie de kabylie , pour ceux qui ne sont pas encore dacord , ils n’ont qu’a voire ceux qui se passe chez nous . hien ils ont tuer Da ravah Aissat , bien sur c’est le pouvoir en algerie qui l’as tuer comme toujours en utulisant la main des terroristes islamistes qui travaillent pour eux. J’en profite en cette maleureuse nouvelle pour presente mes plus sinceres condoleances a la famille de da ravah . mes cheres soeurs et chers freres kabyle avant que le bateau coule sauvant notre chere kabylie et notre peuple en proclamant l’autonomie de Kabylie . Ferhat est un de nos rare Leader qui est sincere . Kabylement Ravah Athumghar

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      • c’est une hente de vouloir ceder 9 dixièmes de notre pays pour en garder qu’un, personne ne vous l’oblige mais vous le proposez vous même, c’est une trahison envers touts les martyres fis de kabylie qui se sont sacrifiés pour une Algerie entière...c’est trahire Abban et Krim, c’est trahir Massinissa en cedant l’Akroub (lieu de son tambeau à Constentine)et c’est trahir soi même, notre patrie c’est l’Algerie et la Kabylie c’est chez nous. Non à l’autonomie quelque soi sa forme, sa nature et la fin qu’on peu lui prétendre... parler de redécoupage régional et d’un systeme de géstion régional autonome et décentralisé peu être débatu mais pas pas ceder chez soi pour on sait qui, au maliens, au marocains pourqoui pas partager l’Algerie sur nos voisins n’en garder que quelques Km2. non à la trahison...

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        • bonjour,

          j’ai assisté au spectacle de farhat qui était réussi et magnifique mais je ne suis pas convaincue pour l’autonomie de la kabylie même si je comprends.

          je me souviens de mon dégout profonds lors des évenements en 2001 j’étais à alger, des voyous criaient leur haines (protégez alger hajmou 3lina lakbayel !!!) mon père qui n’est pas kabyle leur a dit du balcon (alger leur appartiens plus que toi espèce de criminel houma li djaboulak listiklal)

          mais faut-il ceder presque toute l’algerie aux islamo-baathiste ? ou essayer d’avoir un projet commun pour contrer les islamo-baathiste pour une l’algerie avec une identité sans ambiguité et un état laique.

          vous savez les non kabyle ne sont pas tous pareil il y a beacoups de personnes comme kateb yaçine qui pronne la berberité de l’algerie mais je comprends aussi les autonomistes ils sont tanés.

          je serais ravie d’avoir votre opinion.

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          • Azul a Lamia

            L’autonomie de la Kabylie n’est point l’indépendance... Il y a une grande nuance !!! Nous ne divisons et diviserons pas l’Algérie. Nous voulons seulement notre autonomie dans la gestion de notre région, notre droit à notre langue, notre système éducatif suivant les normes internationales en prenant en charge notre langue maternelle, le droit tout simplement à une vie décente sans un individu quelconque ne vient te couper la gorge parceque tout simplement tu ne te sens pas porté vers l’islam.

            Ihi aka a waltma Lamia Dunit inezt radjou s Timatit n tmurt iqvaylyen.

            Ur stagad ur nestadja ara agerruj nett murt iwiyad.

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            • Non seulement, les autonomistes ne divisent pas l’lagerie mais ils renforcent le camp démocratique algérien en établissant en Kabylie une base démocratique, laique et égalitaire où la langue Kabyle sera langue Officielle. La liberté de conscience sera réélle ; toutes les religions auront leur place ; chacun aura droit de prêcher pour sa chapelle, il sera permis aux évangélistes d’évangéliser comme aux musulmans de convertir à l’islam. L’Egalité entre les hommes et les femmes sera effective ; plus de tuteur pour les femmes ; elles auront les mêmes droit que les hommes y compris dans l’héritage des terres de leurs ancêtres (à la disparition des parents, un frère et une soeur auront exactement la même part d’héritage pour être plus précis). Quant à notre langue maternelle, la langue Kabyle de nos parents et grands parents, elle sera la première langue en Kabylie, c’est en Kabyle que seront désormais écrits les papiers administratifs comme ta carte d’identité et ton permis, etc. Ce sera aussi la langue de l’enseignement, la langue du tribunal, etc. Sans l’autonomie, tes papiers seront toujours en arabe, les personnes agées en Kabylie ne pourront pas se défendre devant les tribunaux où la langue arabe est de rigueur même dans les fins fonds de la Kabylie et du Djurdjura, nos parents, ces personnes agées, continueront à ne pas regarder la télévision qui leur est interdite à cause de cette langue arabe qui leur est incompréhensible.

              Il est pllus facile pour ces vendus Kabyles de crier à l’unité de l’algérie et de s’acharner sur les autonomistes alors que eux ils n’ont aucune pitié pour nos parents qui vivent dans le noir complet tellement tout ce qui les entoure est en arabe ce qui est pour eux du chinois, pas de télé, pas de journaux, pas d’informations, même les enseignes des magasins ne leur sont pas accessibles, et tque dire des papiers administratifs qu’ils ne peuvent déchiffrer même avec la plus grande volonté du monde.

              Ces lâches qui s’attaquent aux autonomistes nous diront que nos parents vivent ainsi dans le noir à cause du colonialisme français alors que l’lagerie est prétendue indépendante depuis plus de 40 ans. On nous dira aussi que les personnes agées des autres régions ne savent pas lire et écrire, mais il n’ y a qu’en Kabylie que les personnes agées sont privées de télévision.

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            • J’ai oublié de préciser dans mon précédent message que même si nos parents, ces personnes agées Kabyles, sont privées de télévision presque entièrement en arabe qu’ils ne comprennent pas faute de langue, ils ne sont pas privés de la redevance télé... qu’ils acquitent injustement dans leur facture d’électricité. Il serait même juste que les Kabyles s’abstiennent de régler cette impôt inique.

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          • ton analyse est pueril, naive mais touchante, je px te dire mon ami que les plus attachés a l’algérie sont les autonomistes, ns savons que pour gagner 10 il faut savoir perdre 5. ds l’état actuel ns pourrons rien préserver ni la kabylie ni l’algérie.le projet de l’autonomie est fait pour assoir et sauvegarder le peu de repères démocratique et linguistique qui reste en algérie. si ce projet pilote réussi en kabylie pourquoi pas alors l’étendre sur les autres régions de l’algérie et imposé ds la foulée une algérie des états unis a l’instar des grandes nations de ce monde.je suis un algérien convaincu, soucieux de l’unité national ds le respect de sa diversité. mais aussi conscient du génocide culturel, linguistique, démocratique imposé par une politique importé direct de l’orient.alors que faire assister en direct a la mort lente mais certaine de l’algérie de abane, de tant de maquisards qui ont sacrifiés leurs vie pour que leurs algérie survive, ou bien créer un nouvelle pièrre angulaire sur laquelle s’édifiéra le renouveau et la grandeur de notre algérie.pour mon cas le choix est simple.

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          • Bien le bonjour, Je suis trés sensible a ce que vous avez écris, j’habite au Québec depuis 4 ans a présent, j’étais a Alger en 2001, j’étais à la place du 01 Mai ce jour l ;a, croyant qu,on allait nous laisser faire une marche pacifique, j’en garde des images boulverssantes,qui vont sans doute me marquer a vie. Imaginons deux secondes des femmes qui jettaient des pots de plantes des balcons, souhaitant toucher quelques uns de nos fréres et soeurs qui maniféstaient, ton pére que je réspecte sans même l’avoir vu, a raison de tenir son language, la kabylie a tellement fait pour l’indépendance de l’algerie, la kabylie a était et réstera un grand terrain d’experiences de démocratie de tolérance, de dialogue et de progres, même dans les moments durs, le kabyle se reconnais a la couleur de son burnous, mais il faut de rendre à l’évidence, tous les algeriens ne sont pas comme ton pére, il n’ya pas longtemps l’algerien qui allez au stade etait prêt a supporter n’importe quelle équipe du malawi, au lieu de supporter la JSK, il ne faut pas se voiler la face, les arabes ne nous aiment pas mon frére( pas tous heureusement), tu sais pourquoi, parceque la plupart d’entre eux, (pas tous el hamdoullah) son inculte et ignard, c’est méconaitre son histoire que de détester le kabyle, c’est renier son appartenance a la numidie que de détester le kabyle, voila cher ami. Réste a présent, l’autonomie, comme dans nos profondes djemâ, ca se discute, comment allons nous la faire, j’ai enormément de respect pour le grand maquisard de la chanson et de la culture berbére, Ferhat, que j’ai vu ici a montreal, il y a de cela 3 ans, mais comment allons nous faire, diviser l’Algerie, non, couper l’Algerie, non je ne suis pas d accord. s’auto gerer, oui ca a du sens, choisir notre propre langue d’éducation de savoir de corréspondance administratif, oui, je suis d accord, écrire notre propore histoire et l’enseigner dans nos écoles oui, je suis d’accord. Je vis au canada, prenons exemple sur ce pays que ferhat connais bien et noatamment Gilles Duceppe , le leader du bloc Québecois. Salutation cher ami, mais sans rancune, la kabylie c’est notre mére a tous et celui qui renie cela, renie toute sa décendance.

            slimane de Trois-Riviéres. Thanemirth.

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          • Azul . Dabord mrs respects a votre pere, Sans connaitre votre pere ce que je peux dire de lui qu’il est just et que la verite ne lui fait pas peur. En ce qui concerne l’autonomie , ce n’est pas une independance Mon pere aussi qu’il repose en paix a fait la revolution en sacrifiant tous son argent , L’algerie a eu son independance lui est mort , nous on est plange dans une misere , on avaient meme pas de quoi mange, la faute est a qui ? c’est au harkis du pouvoire qui etaient dnas l’autre cote lors de la revolution. pour leurs enleve ce pouvoire dans ils sont attache depuis l’independance au fait ya qu’eux qui sont independants, il faut une autonomie regional , a travers meme toute l’algerie , comme ca leurs pouvoire seras limite , avec ca les autres regions pouront un jour les jugeront , car avec des autonomies regional , on as pas de compte a leurs rendre. La seule solution pour l’algerie est l’autonomie de la kabylie, en suite toute les regions vont suivre ce model . et l’islamo bathisme vas disparaitre car tous ceux qui vont suivre ce chemin vont se rendre compte c’est comme si ils plangent dans une merde. Azul amicalement Ravah Athumghar

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        • Non agma ce n’est pas une honte. Avec le recul, personnelement je trouve que Krim Belkacem a eu tord de refuser à Charles De Gaulle sa proposition de lui céder le nord de l’Algérie, qui probablement serait déclarée Amazigh, ou au pire multiculturelle et multiconfessionnelle, au lieu de mettre toute l’Algérie dans la gueule des loups, qui lui auraient imposé une coloration seulement Arabo-islamique, et nous connaissons tous la suite.

          Pour revenir à ton souhait d’un redécoupage régional et d’un système régional autonome, c’est en partie les propositions de nos partis régionaux, dits nationaux, à savoir le RCD (régionalisation modulable) et le FFS (régionalisation positive).

          C’est le souhait qu’un algérien honnête et sincère pourrait avoir. Mais la question est que faire quand on a affaire à un pouvoir têtu, non seulement ayant comme idéologie de gestion strictement arabo-baâtho-islamiste, mais surtout en poussant coûte que coûte à normaliser la kabylie, pour qu’elle soit au même niveau d’islamisation que les autres contrées du pays. Et quand on a la manne et les réserves pétrolièrs actuelles, ca semble bien marché avec comme exemples, entre autres, d’un belkhadem qui inaugurait des instituts islamiques et plusieurs mosquées en Kabyles tout en prétextant qu’il n’y a pas de budget pour un hopital à Iferhounene.

          C’est pour celà que je considére que le RCD et le FFS, non seulement ils perdent leurs temps, mais aussi voient impuissants l’assassinat de leurs meilleurs militants (Ouahiyoune, Tigziri, Lehlou, Rabah Aissat, ...) par la machine arabo-islamiste au pouvoir.

          Et c’est pour celà, que je partage totalement la proposition d’un grand monsieur comme Ferhat Mehenni (qui pour rappel était parmi les créateurs du RCD), qui dit grosso-modo : faute de ne pouvoir démocratiser et régionaliser toute l’algérie, contentant nous de sauver notre chère Kabylie, avant qu’il ne soit trop tard. Et c’est ce dernier salut qui pourrait à long terme sauver l’Algérie.

          Refuser de voir la chose sous cet angle, c’Est faire preuve d’hypocritie et de malhonnetêté intellectuelle. Aux dernières nouvelles, un certain intellectuel hors norme Mouloud Lounaouci, qui au passage ètait l’architecte du programme de régionalistion modulable chèr au RCD, semblait faire son méa-culpa en s’approchant du MAK. Ce qui déclenché le coureux du chef Sadi qui l’a poussé à la porte sans passer par le conseil national de son parti.

          À bon entendeur salut !

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        • AZUL a war-isem,

          Yiwet honte pour qui ? as tu mieux à proposer si ce n’est la chape de polomb arabo islamiste.

          Depuis l’indépendance 1962 le pouvoir nous a t il laissé une quelconque marge de manoeuvre afin de faire évoluer notre culture et nos droits ?

          Où que l’on regarde en Berbèrie il n’y a de place que pour l’arabisation !!

          Donc de tout coeur et de toutes mes forces je soutiens Mr FERHAT ET LE PROJET D’AUTONOMIE, car il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres, par ailleurs ne confonds pas autonomie et indépendance.

          Mais trève de polémiques nous sommes maintenant des millions à soutenir ce projet et ce en toute démocratie en toute liberté afin que vive et survive notre chère KABYLIE !!

          AZUL ET BONNE CONTINUATION A MESS FERHAT et maintenant les Imazighen de Kabylie disent basta il faut penser à nous même ainsi qu’aux futures générations

          azul seg ul

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        • On dit en kabyle que Khra iwthithen laz ukarug, khra iwthitehn laz awabodh...toi l’incunnu tu es de cette seconde catégorie

          Tu t’en foues que notre langue disparaisse, tu t’en foues qu’à la télé algérienne nulle trace de films berbères mais des millions de feuilletons du moyen orient

          tu t’en foue de la régression de la kabylie...ce qui t’intéresse c’est juste t’élever contre ce que propose ferhat qui vient de perdre son fils et qui est lui même un fils de martyr de la guerre de libération dont ne profitent que les arabes

          le traite c’est toi qui fait passer le matériel devant l’identité

          Sifax

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    • Nous sommes honnorés par la présence de Ferhat au Québec, personnellement j’ai pas eu l’occasion de le voir, vu que je reste à Québec. J’aurai bien aimé y aller e savourer sa belle musique et sa poésie qui ont marqués ma jeunnesse. Ferhat est le pilier de la Kabylie, il avait défier le pouvoir central, la harde islamiste. Malgré tous les outrages subis, il continu de proclamer haut et fort la particularité de sa Kabylie. Nous t’aimons Ferhat et nous somme avec toi jusqu’à la réalisation de tes projets de sociétés qui sont les notres. Tanemirt. Un kabyle de l’université Laval à québec.

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      • Azul,


        Merci a Ferhat pour le combat et la reaffirmation du droit des Kabyles a choisir le destin.

        C’est non seulememt un langage de raison et de coeur mais c’est aussi celui de la verite.

        Que les initiatives qui ont lieu au Canada soient suivis en France et ailleurs.

        Amazighement votre


        PS :

        Le poids electoral des Kabyles de France devraient leur permettre d’adresser un message et explicite a ces partis et a leur demander de s’exprimer de facon clair et precis sur Tamazight en France et les droits des Kabyles a etre Kabyles et a ne pas etre assimile de force aux arabes.

        Il va de soi que l’absence de reponse et le langage de bois sera apprecie a sa juste valeur.

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        • Tout à fait d’accord ! C’est désormais au tour de la diaspora kabyle de France (majoritairement autonomiste) de suivre l’exemple des Kabyles du Québec : le poids électoral de la communauté kabyle de France n’est point à démontrer et c’est plus que jamais le moment de mettre les formations politiques françaises au pied du mur et les obliger à se prononcer clairement et sans ambages en faveur ou en défaveur de notre kabylité ! C’est vraiment le moment de reconnaître qui est qui et de former des alliances qui renforcent nos positions, le monde roule selon les intérêts des uns et des autres et il faut savoir en tenir compte comme l’a si bien compris la communauté kabyle d’Amérique du Nord.

          Azwaw, Vgayet, Tamurt n Iqvayliyen

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    • Merci Ferhat pour tout le travail et les peines que tu te fais pour porter haut et fort le message fraternel et universel du peuple kabyle à tous les peuples pacifistes et humains qui l’apprecient.Le seul combat qui merite d’être mené jusqu’à la victoire est celui qui tu as initié avec tes fréres de convictions et de valeurs : L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE.

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    • Azul

      Je dirai a FERHAT tu as donné ta vie pour la Kabylie et tu continu a la donner, même si je te remerci c’est trop peux car ce que tu fais est enorme l’histoir comme je le pense te donnera raison. Le fruit de ton combat pour nous les kabyles qui ont tant souffert, tu ne peux que croire même si c’est ce n’est pas pour bientôt.

      Je te soutient vivement pour ton combat et ton courage ainsi que ton entourage que j’apprici beaucoup.

      On doit être au dessus de tout ce qui ce dit sur l’autonomie de la kabylie c’est le seul moyen afin d’avancer rapidement de ce processus monumental.

      Vive la kabylie Autonome, Démocratique et Républicaine basée sur la justice, le respect, la pluralité, Le NIF et modèrene.

      Tanemirt à tous B.BRAHIM

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    • Quelques fois, c’est irresistible de ne pas repondre aux forumistes de ce site. Que le message soit pro-autonomie de la kabylie ou non. Mais il y a de ces messages qui sont tellement repugnants, degoutants et donnant la nausee qu’on ne peut meme pas prendre la peine d’y repondre. Sinon comment voulez-vous repondre a ce con qui parle du 9 dixieme du pays, de trahison etc...

      inayas wina n zik : ufigh azwar itszawar, Ufigh laar itsaayar

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      • je suis rentrée de bgayet le 26 septembre, je peux vous dire que bgayet està genoux et bientot à plat Je n’étais pas pour l’autonomie de la kabylie il ya quelques mois mais maintenant je peux vous dire que si on arrive à sauver la kabylie ce sera déjà énorme même ça je ne suis pas sûr qu’on puisse y arriver. Notre culture va alors mourrir sous nos yeux à petit feu A ce moment la il faudra abdiquer et accepter l’état arabo-islamique Y ETES VOUS PRET MOI JAMAIS Donc pour vous dire franchement tous les secteurs de notre culture sont touchés(langue, tenues vestimentaires, liberté de culte, laicité, statut de la femme, etc..)il faut se dépécher de soutenir ferhat ou un autre pour sauver ce qui reste à sauver le bateau est en train de couler arrêtons de jouer les héros et vouloir toute l’ALGERIE c’est suicidaire

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      • Azul a les autonomistes,

        Croyez vous qu’il suffit de revendiquer l’autonomie pour l’avoir ? L’atuonomie est bonne pour toute societé mais elle est, dans le contexte algerien, une revendication irrealiste !!!!!!!!!!

        Il ne suffit pas de demander quelquechose pour l’avoir. Il faut negocier . mettre le regime dans une posture ou il sera obligé de ceder. Et ce n’est ni en faisant la guerre, ni en mobilisant les masses. Ni l’une ni l’autre ne donnent des resultats. La preuve : la maquis du FIS ni la mobilisation de toute la Kabylie derriere Ait Ahmed n’ont reussi a obtenir quoique ce soit.

        Ferhat est entrain de chanter une chanson que personne n’ecoute en Kabylie. C’est quoi la solution alors ?

        c’est negocier !!!!!!!!!!!!!!!comment negocier :

        c’est a cette question que des gens comme ferhat doivent repondre mais Helas il veut nous convaincre que l’autonomie c’est la solution. Bon c’est le cas et alors quoi ???????

        Tout le monde est d’accord avec ca. 85 pourcent des kabyles sont d’accord, convaincus et mobilisés et alors ?

        Moi entre la Kabylie et la liberté je choisis la liberté

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        • Hemmu

          Ton message est vraiment nul ! Ce n’est pas en se battant et ce n’est pas en se mobilisant...hum !

          Nogociant quoi ?

          hmimi O’vrahem

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          • C’est grave de préférer trahir la Kabylie et son Peuple pour vivre libre plutôt que de vivre sans liberté c’est à dire en prison pour la cause de la Kabylie.

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            • Tu ne comprends pas. Entre une kabylie avec un statut particulier mais qui doit faire face sans cesse aux interferences d’alger au point d’empoisonner la vie aux kabyles, je prefere continuer le combat commence il y a 40 ans.

              Quant ’a fuire la kabyle , je le ferais si je le pouvais, mais je suis trop attache ’a cette terre meurtrie

              l’imbecile

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              • Azul,

                Avec tous mes respects a gma, permets moi de te dire ceci : tu es quelqu’un dont la vision ne dépasse pas le bout de son nez. Tu dis : je préfère continuer le combat commencé il y a 40 ans. Tu veux dire en attendant tu préfère perdre ta kabylité et voir l’école, les médias, les institutions achever l’arabo-islamisation de tes enfants et petits enfants ? Ne sait-tu pas que pendant ce temps tu pourras élever dans une école autonome laïque et moderne une génération d’enfants kabyles qui plus tard à l’aide de ce savoir vont même reconquérir tout le territoire des brebis arabo-musulmanes ? Tu dis on doit faire face sans cesse aux interférences d’Alger Est maintenant tu crois que tu es à l’abri de ces interférences ? Les interférences tu les auras toujours alors vaut mieux freiner l’arabisation et l’abrutissement de nos enfants par l’école arabo-islamique pour en faire des brebis qui attendent la mort pour aller au paradis d’Allah.

                Répondre à ce message

                • azul flawen je voudrai dire a ceux qui penssent qu’il ya pas de moyens de pression sur bouteflika que ces moyens ne tarderont pas a venir "idir issat"s’adressant au gouvernemment francais apres les evenements du 8 mai 45 "ce que nous demandons aujaurdhui p pacifiquement nous l’aurons un jour par les armes..." c’est malheureux de le dire mais c’est le seul moyen que comprennent les dictatures. cest eux ou c’est nous a vous de choisir mahmen de paris

                  Répondre à ce message

        • Azul !!

          Essaye d’être d’accord d’abord avec toi même, mon cher, personnellement, je ne sais pas si tu es en train de nous lire une devinette, d’une part tu dis que Ferhat chante une chanson que lui seul écoute, d’autre part tu avoues que 85% de kabyles sont pour l’autonomie, si tu fais partie des 15% restante, sois franc et avance tes propres idées,comme ça ta chanson aurait certainement plus de réputation, sinon j’aimerais bien que tu expliques comment faire une pression sur le régime, en fait c’est un point important que tu viens de soulever, seulement qu’il n’a pas de suite responsable...

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        • Alors comme ca, entre la liberté et la kabylie, tu choisis la liberté, pourquoi, tu es d’ou d’abord...de quelle ville, de quelle obédiance, moi je choisi la kabylie, ou que j’aille quoique je fasse je reviens a mon patelin, ma kabylie, avec un grand K, ma terre celle de mes parents. Des peuples entiers sont réster sous le joug du colonialisme , mais il avaient leurs identités berbéres, amazighe jusqu’au bout des ongles et toi tu choisi ta liberté, qu’en fait tu réellement, l’utulise tu le matin a midi ou le soir. La liberté, quest ce vraiment la liberté sans ta kabylie, on vit sous une dictature et alors ta liberté te profite-elle, mais m





    Mon village - Taddart-iw

    15/09/2008 03:50

    Mon village - Taddart-iw


    On le voit de tous les horizons
    Perché sur une colline, entouré de monts
    Plus on se rapproche, il est fascinant
    Il est si beau et impressionnant
    Le village de mon père et de mes grand-parents
    Il est tellement loin, il me manque tant.

    Je garde encore en moi, les souvenirs d'été
    Où soeurs, frères, cousins, la famille réunie
    Dans la cour, à l'air pur, on restait pour veiller
    Se raconter des blagues, discussions infinies
    Des rires, des chants, des "urars", on improvisait
    C'était le bon temps, qui ne reviendra jamais.

    Je le revois encore en hiver, enneigé
    Sous un manteau blanc, ses arbres alourdis
    Le Djurdjura autour, lui donnant ses reflets
    Les ravins, les rivières, au bas à son chevet
    Ce beau panorama n'existe dans nul pays
    Je donnerai cher pour le retrouver.

    Tassadit Ould Hamouda, Montréal



    Commentaire de salah (15/09/2008 15:55) :

    un tres tres grand azul pour vous madame,un joli poéme pour notre belle région afoud iguarzane bonne continuation ,thanamirth a thaqubaylith,sa guath ali ouharzoune...

    http://aitaliouharzoune-bs.vip-blog.com

    Commentaire de Tas. (16/09/2008 03:16) :

    Tanemirt a Salah pour tes encouragements. J'ai pu regarder les photos des beaux paysages d'At-Ali-Ouharzoune, c'est un plaisir et c'est à mon tour de te remercier pour tous ces beaux paysages. T.





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