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LA KABYLIE
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LA KABYLIE

VIP-Blog de t-ould-hamouda
archi_yves@yahoo.ca

  • 20 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 15/09/2008 03:13
    Modifié : 12/08/2013 15:11

    Fille (0 ans)
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    TASSAFT

    15/10/2009 04:53

    TASSAFT


    TASSAFT

     


    Tassaft
    TassaftSi l'on survole la Kabylie caméra au poing, et en prenant des vues en plongée, les images reçues devraient être aussi belles que tourmentées.

    La Kabylie c'est une suite presque ininterrompue de creux et de pics, de chemins qui montent et qui descendent, de proéminences et d'anfractuosités. C'est un peu l'épiderme vu en gros plan d'un gigantesque dinosaure.

    Si le vol se fait de Tizi-Ouzou, vers le Sud, en passant par Takhoukht et Beni-Yeni et en se dirigeant sur le col de Tizi-N'kouilal, on verrait, si l'avion perdait de l'altitude, trois chapelets de villages en forme de colonnes vertébrales : à gauche le "chapelet" des Yatafen, à droite celui des Ait Ouacifs et au centre, Iboudraren.

    Si la caméra se concentre sur le "chapelet" du centre et si elle cherche quelque part entre les épines (dorsales dirions-nous) formées par Ait Ali Ouharzoune et Ait Eurvah, elle verrait une autre épine : c'est Tassaft-Ouguemoun.

    En rapprochant le plan doucement, comme  cela se fait dans certains films, on se rendrait compte que cette "épine" est un agglutinement de maisons plutôt "out" que "in", cachet propre à la plupart des villages kabyles des temps présents. Maintenant si le film est tourné un vendredi, à la veille de l'Aid, et si la caméra fouillait les ruelles sombres du village, elle serait attirée par une modeste "place" enguirlandée… et là, la fiction rejoindrait la réalité puisque ….

    Vers 21h 30mn du 21 juin dernier, Tajemaât N'Tassaft est inhabituellement animée, toute la journée, le bruit a couru "qu'il y aura spectacle ce soir". C'est ainsi que dès la nuit tombante, les gens commencent à affluer, les hommes s'asseyant sur les bancs de pierre, ou s'adossant aux murs, les femmes accroupies en demi-cercle devant l'estrade de fortune confectionnée pour la circonstance. Entre les deux, les enfants vont et viennent avec plus ou moins de chahut.

    La température est tiède comme peut être un début de soirée d'été. Les cigales se sont tues, mais des "éphémères" tournoient autour des lampes incandescentes. Tout le monde attend le spectacle promis par l'association culturelle "Amar ATH HAMOUDA", association créée en mars 1989 et qui a déjà à son actif plusieurs "shows" culturels dont une bonne exposition sur la révolution jumelée avec une "culturelle", le 29 mars dernier à l'occasion de l'anniversaire de la mort d'AMIROUCHE.

    Cela commence par une "musique d'entrée" improvisée par des jeunes de l'association. Ensuite il y eut la troupe folklorique "Tizemarine" qui est aux gens de Tassaft ce qu'est la madeleine" à Marcel Proust, puisque autant que je m'en souvienne, "Tizemarine" (sorte de hautbois maison, fait avec 2 bouts de roseaux troués) ont toujours été de la fête à Tassaft même si l'on a la chance de disposer de deux chanteurs "attirés", ce qui est le  cas présentement. Les dernières notes de ce "récital" se perdent dans les informations d'un poème émouvant : "yemma" écrit et lu par Mr BEDAD Boudjemaa, poème qui a titillé les glandes lacrymales de bon nombre de femmes présentes.

    Vient le tour de la chorale composée de fillettes superbement habillées à la traditionnelle et de garçonnets qui exécutent quelques chants légers mais non démunis de charme.

    La troupe théâtrale "AGRAW IMAZIGHEN", issue de l'association, profite de l'occasion pour livrer son dernier produit : il s'agit de "FIYITA", pièce écrite et mise en scène par BEDAD Boudjemaa, auteur en même temps du rôle  principal et visiblement un des membres les plus actifs de l'association. "TIYITA" est, somme toute, un travail théâtral d'assez bonne facture et qui traite de la situation "socio- politico culturelle du moment, comme le dit M. Ait Mouloud Hmimiche, président de l'association.

    Enfin, la soirée plutôt consistance, est relevée par l'apparition des deux chanteurs du "terroir" en l'occurrence BENAMER Arab et OUAHIOUNE Hocine qui, chacun dans son style, égaye la foule, le tout saupoudré de quelques poèmes retentissants de M. AIT MOULOUD Mohammed.

    Avant l'aube d'une autre journée, "Tajemaât n'Tassaft" replonge dans l'obscurité des autres ruelles. Mais le temps d'une soirée, le cœur des "Tassaftis", a battu au rythme de "Yemma", "TIYITA", les voix mélodieuses des enfants de la chorale, les sons des mandolines : le temps d'une soirée, les cœurs ont battu à l'unisson. Puissent-ils le faire à l'instar des autres villages d'Algérie aussi longtemps  que possible! Je dis bien à l'unisson et non à "l'unicité".

     


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    Commentaire de Hamid (28/12/2010 22:30) :

    Merci Tassadit pour vos compliments. Bonne et heureuse année à vous, à tous nos amis de Tassaft Ouguemoune et à tous les visiteurs de votre blog.

    http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
    hamidaitkaki@yahoo.fr




    TASSAFT - LA TRADITION "AWID AYLAW"

    15/10/2009 04:40

    TASSAFT -  LA TRADITION


     TASSAFT OUGUEMOUN CÉLÈBRE CETTE TRADITION

    Awid Aylaw


    Mots-clés : , [ajouter]

     

    TASSAFT OUGUEMOUN CÉLÈBRE CETTE TRADITION

    Sur les hauteurs du Djurdjura, Tassaft perpétue ainsi son authentique art de vivre.

    «Si Tassafth Id Ghigh Asghar Macci De Dderya Ughanim», avait tranché le magistral Aït Menguellet. Dans la langue de Molière, cela donne, à peu près: «Je suis issu du chêne et non du roseau.» C’est dire que les gens de la montagne n’ont pas pour habitude et encore moins pour principe de courber l’échine.
    En voici l’illustration parfaite: sous le slogan «Awyd Aylaw» (donnez-moi mon droit), le village de Tassaft, s’apprête à ce rituel, tant attendu par tous avec un engouement particulier pour cette fête ancestrale, qui allie mythe et traditions. Une tradition qui résiste au temps et à la modernité et se perpétue de génération en génération pour la plus grande joie des grands et des petits qui l’attendent avec impatience chaque année.
    Elle est aujourd’hui, intensément pratiquée, dans ce village et perdure aussi dans quelques villages kabyles. La manifestation ne prendra pas un caractère festif mais se limitera à l’esprit de solidarité et de paix marquant un bon présage pour la nouvelle année qui est la caractéristique essentielle de la célébration de ce rendez-vous. Le moment tant attendu s’annonce, et est visible grâce aux diverses friandises étalées dans les commerces et magasins.
    A cette occasion, les mères de famille préparent leurs produits exposés dans la cour, devant la porte d’entrée, dans l’attente de ces révoltés en herbe. Très tard dans la nuit, vers deux heures du matin, souvent jusqu’aux premières lueurs de l’aube, les enfants parcourent les ruelles du village.
    Passant de maison en maison, ils réclament des denrées alimentaires, plus souvent des friandises, des oeufs ou de la monnaie en scandant très fort: Awid aylaw. La tradition veut que, par ce geste d’offrande, des liens se tissent avec les forces invisibles, un contrat d’alliance qui place la nouvelle année sous d’heureux auspices. La solidarité entre les villageois veut qu’à la fin de la quête des enfants, tous les dons collectés sont remis aux plus démunis et ce, dans la discrétion totale.
    Vivre en harmonie avec soi-même, les autres et notre mère-patrie est une source de bonheur et de plénitude. Les villageois se réunissent, en partageant cette façon de voir le monde et veulent la vivre et la cultiver au quotidien.
    Le village est un projet collectif, où chacun apporte sa touche, sa propre créativité. Tolérance, ouverture d’esprit et joie de vivre sont des valeurs partagées par tous les habitants de Tassaft. Il ne s’agit pas de «sortir du troupeau» pour en reformer un autre... bien au contraire.
    «Se rassembler sans se ressembler» est un véritable art de vivre! Awid aylaw est un événement incontournable pour tous les habitants de ce village, et toutes les familles se font un devoir d’être présentes avec leurs enfants même celles qui vivent en dehors du village ou à l’étranger. D’ailleurs, ce rendez-vous annuel est considéré comme une pépinière de militants qui serviront leur patrie et toutes les causes justes. A cet effet, le village de Tassaft Ouguemoun a marqué l’histoire nationale grâce aux sacrifices de ses dignes et valeureux fils. Il est à remarquer que chaque crise que traversa notre pays à été funestement marquée, pour ce village, par la perte de l’un de ses valeureux fils tel, Amar Ould Hamouda, militant de la cause nationale et membre du PPA. Durant la guerre d’Algérie, nommé colonel à la tête de la Wilaya 3 hisorique, Amirouche Aït Hamouda tomba au champ d’honneur, martyr parmi tant d’autres martyrs, en 1959.
    Quelques décennies plus tard, le terrorisme barbare arracha deux dignes fils à ce village, en l’occurrence Djaffer Ouahioune et Kamel Aït Hamouda. La crise que traversa la Kabylie, connue sous le nom de Printemps noir, emmènera avec elle Azzedine Yousfi.
    Ainsi, dès leur plus jeune âge, les enfants de Tassaft sont initiés à cette coutume qui nourrit l’esprit de revendication et l’esprit de militantisme, selon le témoignage des habitants de Tassaft Ouguemoune.
    En effet, l’enseignement et la retransmission de ces valeurs est un facteur décisif dans la définition sereine et honnête de l’identité nationale. Elle est également une source d’unité et de paix pour former une relève face aux conflits qui surgissent inévitablement dans les domaines politique, économique et social. Ainsi, il devient possible de vivre les nouvelles situations sans amoindrir la dignité transcendante de la personne humaine.

    Idir AMMOUR
    http://www.lexpressiondz.com/article/3/2009-09-28/67973.html

    Journal: 
    L'Expression
    Edition: 
    09





    AWID AYLAW - TASSAFT OUGUEMOUN CÉLÈBRE CETTE TRADITION

    29/09/2009 17:24

    AWID AYLAW - TASSAFT OUGUEMOUN CÉLÈBRE CETTE TRADITION


    TASSAFT OUGUEMOUN CÉLÈBRE CETTE TRADITION

    Sur les hauteurs du Djurdjura, Tassaft perpétue ainsi son authentique art de vivre.

    «Si Tassafth Id Ghigh Asghar Macci De Dderya Ughanim», avait tranché le magistral Aït Menguellet. Dans la langue de Molière, cela donne, à peu près: «Je suis issu du chêne et non du roseau.» C’est dire que les gens de la montagne n’ont pas pour habitude et encore moins pour principe de courber l’échine.
    En voici l’illustration parfaite: sous le slogan «Awyd Aylaw» (donnez-moi mon droit), le village de Tassaft, s’apprête à ce rituel, tant attendu par tous avec un engouement particulier pour cette fête ancestrale, qui allie mythe et traditions. Une tradition qui résiste au temps et à la modernité et se perpétue de génération en génération pour la plus grande joie des grands et des petits qui l’attendent avec impatience chaque année.
    Elle est aujourd’hui, intensément pratiquée, dans ce village et perdure aussi dans quelques villages kabyles. La manifestation ne prendra pas un caractère festif mais se limitera à l’esprit de solidarité et de paix marquant un bon présage pour la nouvelle année qui est la caractéristique essentielle de la célébration de ce rendez-vous. Le moment tant attendu s’annonce, et est visible grâce aux diverses friandises étalées dans les commerces et magasins.
    A cette occasion, les mères de famille préparent leurs produits exposés dans la cour, devant la porte d’entrée, dans l’attente de ces révoltés en herbe. Très tard dans la nuit, vers deux heures du matin, souvent jusqu’aux premières lueurs de l’aube, les enfants parcourent les ruelles du village.
    Passant de maison en maison, ils réclament des denrées alimentaires, plus souvent des friandises, des oeufs ou de la monnaie en scandant très fort: Awid aylaw. La tradition veut que, par ce geste d’offrande, des liens se tissent avec les forces invisibles, un contrat d’alliance qui place la nouvelle année sous d’heureux auspices. La solidarité entre les villageois veut qu’à la fin de la quête des enfants, tous les dons collectés sont remis aux plus démunis et ce, dans la discrétion totale.
    Vivre en harmonie avec soi-même, les autres et notre mère-patrie est une source de bonheur et de plénitude. Les villageois se réunissent, en partageant cette façon de voir le monde et veulent la vivre et la cultiver au quotidien.
    Le village est un projet collectif, où chacun apporte sa touche, sa propre créativité. Tolérance, ouverture d’esprit et joie de vivre sont des valeurs partagées par tous les habitants de Tassaft. Il ne s’agit pas de «sortir du troupeau» pour en reformer un autre... bien au contraire.
    «Se rassembler sans se ressembler» est un véritable art de vivre! Awid aylaw est un événement incontournable pour tous les habitants de ce village, et toutes les familles se font un devoir d’être présentes avec leurs enfants même celles qui vivent en dehors du village ou à l’étranger. D’ailleurs, ce rendez-vous annuel est considéré comme une pépinière de militants qui serviront leur patrie et toutes les causes justes. A cet effet, le village de Tassaft Ouguemoun a marqué l’histoire nationale grâce aux sacrifices de ses dignes et valeureux fils. Il est à remarquer que chaque crise que traversa notre pays à été funestement marquée, pour ce village, par la perte de l’un de ses valeureux fils tel, Amar Ould Hamouda, militant de la cause nationale et membre du PPA. Durant la guerre d’Algérie, nommé colonel à la tête de la Wilaya 3 hisorique, Amirouche Aït Hamouda tomba au champ d’honneur, martyr parmi tant d’autres martyrs, en 1959.
    Quelques décennies plus tard, le terrorisme barbare arracha deux dignes fils à ce village, en l’occurrence Djaffer Ouahioune et Kamel Aït Hamouda. La crise que traversa la Kabylie, connue sous le nom de Printemps noir, emmènera avec elle Azzedine Yousfi.
    Ainsi, dès leur plus jeune âge, les enfants de Tassaft sont initiés à cette coutume qui nourrit l’esprit de revendication et l’esprit de militantisme, selon le témoignage des habitants de Tassaft Ouguemoune.
    En effet, l’enseignement et la retransmission de ces valeurs est un facteur décisif dans la définition sereine et honnête de l’identité nationale. Elle est également une source d’unité et de paix pour former une relève face aux conflits qui surgissent inévitablement dans les domaines politique, économique et social. Ainsi, il devient possible de vivre les nouvelles situations sans amoindrir la dignité transcendante de la personne humaine.

    Idir AMMOUR
    http://www.lexpressiondz.com/article/3/2009-09-28/67973.html

    Journal: 
    L'Expression





    LE COLONEL AMIROUCHE - ROI DU DJURDJURA

    24/09/2009 00:31

    LE COLONEL AMIROUCHE - ROI DU DJURDJURA


    Repères historiques Le colonel Amirouche : discours Aoùt 1958 à Akfadou : d’une actualité accablante
    Les secrets d’un discours – Août 1958 Akfadou (Grande Kabylie)

    Par Abdenour Si hadj Mohand

    “Mes frères, si je vous réunis aujourd’hui, c’est parce que la situation est grave. Un complot organisé par l’ennemi et qui vise à noyauter la Révolution vient d’être découvert. Des traîtres sont parmi nous. Notre Révolution est en danger. Vous savez que nous n’avons pas les moyens de garder longtemps les détenus, étant donné la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Il importe de traiter donc le problème avec la rigueur et la fermeté qui s’imposent, en prenant soins de juger chaque cas avec équité. Il y va du salut de notre Révolution. Nous n’avons pas le droit de trahir les martyrs qui ont versé leur sang pour ce pays, ni de décevoir ce peuple qui a misé tous ses espoirs sur nous pour retrouver sa liberté et sa dignité. Prenez vos responsabilités ! Je ne veux être accusé demain devant l’Histoire, d’être un criminel. Nous sommes la génération sacrifiée. Nous sommes condamnés à triompher ou à mourir. Mais si nous mourons, d’autres viendront à notre place pour continuer notre combat sacré. Une chose est sûre, cependant, c’est que l’Algérie sera indépendante, tôt ou tard. La lutte sera encore plus difficile, mais l’issue sera inéluctable. Il faut que vous sachiez que la situation ne restera pas, comme elle est, actuellement. L’ennemi est en train de se préparer pour une offensive de grande envergure avec une nouvelle stratégie. De Gaulle fera tout son possible pour détruire notre potentiel militaire afin de nous rendre vulnérable pour nous imposer "ses offres de paix". Il voudra créer une troisième force avec laquelle il envisagera de négocier la paix et nous reléguer au même titre que les Messalistes, les pieds noirs et ceux qu’il appellent les "amis de la France", tels que bachagha Boualem, Mlle Sid Cara et autres.  Ainsi, le rôle du FLN sera dilué à travers ces autres représentations fantoches pour le déposséder de la place d’interlocuteur valable et incontournable. Jusqu’à présent, les grandes opérations de ratissage avec des milliers d’hommes, n’ont fait que décevoir les états-majors français pour les faibles résultats obtenus. D’ailleurs, il ne faut jamais négliger mes instructions à ce sujet. Pas d’affrontements avec l’ennemi durant les ratissages ,mais au retour lorsque les soldats ont perdu leur vigilance, qu’ils sont fatigués, il faut les attaquer à l’entrée des camps, aux portes des casernes, sur les routes. L’ennemi doit subir nos coups ; au moment où il s’y attend le moins. Cette stratégie permet non seulement de lui porter des coups durs, mais aussi de détruire le moral des soldats.  En effet, ces derniers ne rencontrant pas de résistance tout au long de leur progression en force avec couverture aérienne, finiront par baisser de vigilance ; c’est au moment où ils s’attendent le moins qu’il faut attaquer.   L’ennemi est en train de préparer des forces militaires considérables et prépare d’autres plans d’attaque. Devant d’éventualité de cette nouvelle stratégie il faut d’ores et déjà vous préparer à stocker les denrées alimentaires, les médicaments et l’habillement dans le plus grand secret”.

     A.S.H.M

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    14e anniversaire de la disparition de Mustapha Bacha

    11/09/2009 14:42

    14e anniversaire de la disparition de Mustapha Bacha


    “Mustapha, nous, nous ne t’avons pas oublié”

    Le village Tassaft Ouaguenoune, de la commune d’Iboudraren, situé à quelque 35 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a été, en cette matinée du vendredi, au rendez-vous avec un très grand moment de recueillement et d’hommage à l’enfant prodige, natif de la région, Mustapha Bacha en l’occurrence, à l’occasion du 14e anniversaire de sa tragique disparition, survenue, pour rappel le 8 août 1994 à Tizi-Ouzou.

    Une délégation conduite par le secrétaire général de l’UDR, Amara Benyounès, était présent à Iboudraeren. Il y avait aussi le directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, El Hadi Ould Ali, le P/APC d’Iboudraren et plusieurs anciens militants à l’image de Mourad Belouechrani, Hacène Salah et bien d’autres, tous venus se recueillir sur la tombe d’un grand militant de la démocratie. La délégation arrive donc sur la grande place du village Tassaft aux environs de 10h 30 de la matinée d’hier, la chaleur qui a caractérisé cette journée n’a pas empêché les citoyens d’accueillir à bras ouverts les amis de Mustapha. Une foule compacte prendra, par la suite, le chemin du cimetière où repose l’enfant de Tassaft. Le secrétaire général de l’UDR, Amara Benyounès sera le premier à déposer une gerbe de fleurs suivi par la famille de Mustapha Bacha et de Ould Ali El Hadi.

    “Un grand moment d’émotion...”

    “Je souhaite la bienvenue à tous ceux qui n’ont pas oublié Mustapha, je citerai M. Benyounès qui a toujours été avec nous, lui, l’ami de notre frère, je souhaite également la bienvenue à M. Ould Ali qui n’a pas cessé d’apporter soutien et encouragement à la famille du défunt.” dira le frère cadet de Mustapha Bacha. Le P/APC d’Iboudraren, M. Lekhel rendra pour sa part un vibrant hommage au militant des valeurs républicaine, “aujourd’hui c’est un devoir pour nous de nous recueillir sur la tombe de Mustapha car c’est lui qui nous a appris ce qu’est la démocratie et le sens, le vrai, de tamazight. Je me souviens du temps où j’était à Alger, j’ai assisté un jour à une conférence que Mustapha avait donné à la salle d’El Harcha, avec un auditoire “islamiste,” il a pu   convaincre malgré les difficultés de l’époque,” témoignera Lekhel Abdeslam.

    Il faut dire que l’émotion était à son combre, certains de ses amis de lutte et ses camarades du combat pour la démocratie étaient en pleurs, invité à prendre la parole, Amara Benyounès déclarera :“J’ai juré de ne jamais parler sur la tombe de Mustapha Bacha,” indiquera-t-il ému. Plusieurs témoignages ont été faits par les amis du défunt. Hacène Ould Kaci, qui faisait à l’époque partie d’un groupe de jeune militants  encadré par Mustapha Bacha, dira de lui : “On voyait en lui un grand homme du combat démocratique. J’avais à l’époque 23 ans quand j’ai appris les premiers rudiments de la lutte, Mustapha était pour nous un guide, il nous apprenait les méthodes d’organisation. Aujourd’hui quand j’observe Amara Benyounés et El Hadi  continuer le chemin, je vois à travers eux le visage de Mustapha.” L’un des moments forts de cette journée de commémoration sera le témoignage de Mourad Belouechrani du groupe “Debza”, un grand ami du défunt. Mourad émouvra l’assistance avec une chanson écrite au moment où il a appris, sur  son lit d’hôpital en France, la mort de son ami Mustapha Bacha. Par la suite, la délégation conduite par  M. Benyounés, s’est recueillie également sur les tombes de Djaffer Ouahioune et Kamel Aït Hamouda, deux victimes du terrorisme inhumées au carré des martyrs. Ainsi que sur la tombe de Ouahioune Saïd. Cependant c’est en arrivant au domicile de Mustapha Bacha que l’émotion atteindra son apogée. La rencontre de Benyounés avec le père de Mustapha sera un grand moment qui touchera tous les présents.   Le père de Mustapha en pleurs, gardera un bon moment serré dans ses bras l’ami de son fils “Amara Benyounès fait partie des amis de Mustapha qui ne l’ont jamais oublié,” dira un citoyen de Tassaft. Ce village historique n’a pas oublié son fils, celui qui longtemps a lutté pour les idéaux de démocratie et des valeurs républicaines. Avant-hier sa famille a organisé une veillée religieuse et une waâda. Mustapha Bacha fait parie de ceux, sur lesquels Mouloud Mammeri disait “Illa yiwen Ulacit lla.”

    A. Zeghoui

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    Evocation / 14e anniversaire de la disparition de Mustapha Bacha - TASSAFT N'A PAS OUBLIE SON FILS

    11/09/2009 14:40

    Evocation / 14e anniversaire de la disparition de Mustapha Bacha  - TASSAFT N'A PAS OUBLIE SON FILS


    Le village natal de Mustapha Bacha s’apprête; demain, à commémorer le 14e anniversaire de la disparition de Mustapha Bacha, rappelé à Dieu le 8 août 1994, terrassé par une crise cardiaque en son domicile à la Nouvelle-Ville.

    Les citoyens du village de Tassaft, sa famille, ses amis et tous les militants des idéaux que défendait feu Mustapha Bacha, se donnent rendez-vous demain pour un hommage grandiose à la mémoire de celui qui fut le symbole du courage  et de la lutte permanente pour l’idéal démocratique et les valeurs de la République. Symbolique rencontre que veut initier la famille, en donnant l’occasion à tous ceux épris du combat que menait Mastapha Bacha, de se retrouver à Tassaft, pour un recueillement. Une waâda et une soirée animée par les troupes religieuses traditionnelles seront au menu du programme de jeudi soir, suivi d’un recueillement le vendredi matin à partir de 10h sur la tombe de l’enfant de Tassaft où une gerbe de fleurs sera déposée à sa mémoire. Il est attendu pour l’événement, le déplacement de plusieurs personnalités de la classe politique démocratique, du mouvement associatif, du mouvement culturel berbère, des citoyens anonymes, des amis de lutte de feu Mustapha Bacha. Depuis sa disparition le 8 août 1994, ses amis politiques selon les témoignages de sa famille n'ont jamais procédé au devoir de mémoire à l’adresse de feu Mustapha Bacha. Par contre, les différentes commémorations, qui se tiennent tous les ans, sont par des anonymes et initiées certaines personnalités politiques, au sens très humain, restées non seulement fidèles au combat politique partagé mais aussi une reconnaissance sans faille est exprimée à la mémoire du défunt. Pour cette fois, la famille Bacha entend faire de cette commémoration une halte afin de séparer le bon grain de l’ivraie et travailler nettement les démarcations nécessaires au service des causes que défendait Mustapha et suffisamment perverties par ceux censés être les promoteurs et les colimateurs du noble combat pour la modernité, les valeurs de la République et l’Algérie qui avance.

    Khaled Zahem

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    MUSTAPHA BACHA - HOMMAGE DE FERHAT MÉHENNI

    11/09/2009 14:37

    MUSTAPHA BACHA - HOMMAGE DE FERHAT MÉHENNI


    Mustapha Bacha, 15 ans déjà

     

    Azul

    Il y a 15 ans, Mustapha BACHA, alors numéro deux du RCD était terrassé par un malaise cardiaque. C’est une lettre adressée à sa fille qu’en tant que compagnon de lutte je me sens le devoir de rédiger pour mémoire.

    Amitiés

    Ferhat Mehenni

     

     

    Hommage

    Lettre à Sabrina, par Ferhat Mehenni

    MUSTAPHA BACHA

    Lettre à Sabrina

    Par Ferhat MEHENNI

    Chère Sabrina !

    Je devine, pour l’avoir vécue comme toi durant mon enfance, ta frustration de n’avoir pu grandir aux côtés de ton père par la faute de la Faucheuse qui s’était éprise de son cœur alors qu’il n’avait que 40 ans. Du coup, elle t’a privée de l’affection et de la tendresse paternelles pour le reste de ta vie.

    Quand on vient te rappeler, à la manière de ces lignes, que tu avais pour père un homme de la trempe de Mustapha Bacha, un héros de légende, je comprends qu’à chaque fois que l’on évoque son nom devant toi, un sentiment de fierté t’envahit, souvent mêlé d’une ineffable tristesse.

    Ton regard en porte à jamais l’empreinte. Plus tard, face aux épreuves du temps, tu sauras puiser au plus profond de ton âme sa force de caractère, l’un des rares héritages qu’il t’ait vraiment transmis. Avant que tu ne viennes au monde, il n’avait pour richesses que ses convictions et ses capacités d’analyse politique, ses dons d’orateur et ses compétences d’organisateur ; bref, sa carrure d’homme politique et de meneur d’hommes.

    C’était à la veille de la marche que nous projetions de faire le 07 avril 1980 à Alger, moins de deux semaines avant la date historique du « printemps berbère » que j’eus le privilège de le rencontrer vers 23h30. Mon ami Arezki Ait Larbi qui avait sollicité une réunion du comité de la cité universitaire de Ben Aknoun dont Mustapha Bacha était le membre le plus influent, revenait de la séance abattu. Je l’attendais dans une voiture que m’avait prêtée un ami, Mohand Ouzzefoun. « L’Ancien, il n’y a que toi qui puisses renverser la vapeur et les décider à participer à la marche ! » C’est ainsi qu’il m’accompagna à la salle de réunion où un comité de six personnes siégeait. C’était un jeune homme brun aux cheveux raides et à la mèche rebelle souvent retombant sur ses yeux, un tantinet corpulent, qui était mon principal interlocuteur. C’était ton père. En très peu de temps et grâce à lui, j’eus le feu vert de la participation du comité à la première marche politique organisée à Alger contre le régime en place et son parti unique. Il connut ainsi sa première arrestation le 7 avril 1980 vers 10h30. Ce n’était qu’un début, un baptême de feu pour lui comme pour des dizaines d’autres militants de ce qui allait être désigné comme étant la « cause amazighe ». Il fut relâché le jour-même entre 20heures et 22heures, après son premier interrogatoire au commissariat central d’Alger. Au lieu qu’il en fusse intimidé, cela lui avait donné davantage de force pour relancer la solidarité de l’université d’Alger avec celle de Tizi-Ouzou qui était en grève depuis l’interdiction d’une conférence que devait y animer Mouloud Mammeri, un immense écrivain de chez nous, le 9 mars 1980. Il tenait chaque jour une assemblée générale devant la bibliothèque universitaire d’Alger, tout comme il montait de temps en temps à la faculté de droit à Ben Aknoun pour haranguer ses camarades et narguer la nuée de policiers qui venaient, tels des paparazzis du verbe, voler tout visage et tout propos qui étaient contre le pouvoir algérien. Il était fiché au département des opposants au régime sous l’étiquette de « berbéro-materialiste ». Oui, matérialiste, cela voulait dire qu’il avait pour méthode d’approche le matérialisme marxiste. Ton père était alors de gauche, je dirais même de l’extrême gauche. Lorsqu’il fut arrêté pour la deuxième fois le 22 avril de la même année, il avait assumé son appartenance aux GCR (Groupes Communistes Révolutionnaires), un groupe trotskiste de l’époque et était incarcéré à Berrouaghia où il faisait partie des 24 détenus du printemps berbère 1980. Après leur remise en liberté provisoire, qui était en fait une simple libération non assumée comme telle par les dirigeants d’alors, nous nous étions revus à un de mes concerts tenus au Théâtre National d’Alger fin juillet pour m’inviter, comme d’autres amis l’avaient fait avant lui, à participer au Séminaire d’Yakouren qui allait se dérouler du 02 au 16/08/80. Nous fréquentions des clans politiques différents mais j’avais l’avantage aux yeux de ton père d’être, en ces temps-là, un « marxisant » dans une groupe qui ne l’était nullement. Nous n’avions pas eu à nous affronter. Chacun avait alors l’intelligence de passer l’essentiel avant l’accessoire et les querelles de chapelles étaient reléguées au second plan. Il n’était vraiment fâché contre moi que 3 ou 4 ans plus tard, lorsqu’il apprit que j’avais dit dans un débat à l’université de Tizi-Ouzou que « ne pas être marxiste à 18 ans, c’est ne pas avoir de cœur, le demeurer à 30 ans c’est ne pas avoir de tête ! ». Entre temps il avait de nouveau été arrêté le 19 mai 1981 avec une autre vingtaine de camarades à l’occasion de la journée nationale de l’étudiant et fut condamné en appel à huit mois de prison ferme par Leïla Aslaoui qui, après la démocratisation du pays, se présentait comme une ministre « républicaine ». C’est surprenant combien les femmes et les hommes du pouvoir algérien sont capables de tourner mille fois casaque sans rougir !

    C’est à la création du RCD que nous eûmes la chance de nous côtoyer de manière quotidienne. C’était Faredj Mahiou, l’un de ses meilleurs amis en 1988, qui avait fait la jonction entre lui et nous, le noyau dur du MCB d’alors. Il était ainsi l’un des quatre fondateurs du RCD dont il était devenu le Secrétaire national à l’organique jusqu’au 09/08/94 date de son fatal infarctus. EN 1988 il travaillait à l’Eniem, une entreprise publique d’électroménager située à ce jour à Oued Aissi, à quelques 10 km à l’Est de Tizi-Ouzou et y animait aussi des activités syndicales avec Ahmed Haddag. Il avait quitté ses fonctions administratives dès que le parti était en mesure de lui assurer un salaire, même inférieur à ses émoluments d’avant. Il entreprit alors un formidable travail de formation des jeunes cadres du RCD et leur apprit à se battre et affronter l’adversité y compris la plus intenable. Je me souviens de nos efforts conjoints pour ré-imposer le RCD sur l’échiquier du MCB qui n’était plus qu’un instrument au service exclusif du FFS depuis la création de notre parti et surtout depuis notre bourde de nous opposer à la marche du 25 janvier 1990. C’était donc vers fin janvier 1992 que nous réintégrâmes notre place naturelle au sein de ce mouvement dont les principaux animateurs ne savaient plus comment réagir à notre présence. A deux, avec la moitié de la salle qui nous était acquise, nous avions sauvé, pour la première fois, l’honneur du Rassemblement en Kabylie en imposant une résolution qui reprit autant les mots d’ordre du FFS que ceux du RCD. Nous ne savions pas tous les deux que nous étions en train d’approfondir la fracture entre Kabyles en agissant de la manière dont nous l’avions fait. Les uns et les autres, FFS et RCD, et à notre insu, nous faisions le jeu du pouvoir qui n’espérait pas meilleure situation pour lui que celle d’arbitre entre Kabyles que nous lui offrions et qui d’ailleurs continue à ce jour d’être offerte par les deux structures citées et par les Archs « dialoguistes » d’aujourd’hui. Tout un chacun estimait et continue de croire de son côté que ce combat fratricide engageait son honneur personnel alors qu’il compromet celui de toute notre région et de générations entières de notre glorieux et grand peuple kabyle.

    C’était dans les rangs du parti qu’il avait rencontré celle qui allait faire son bonheur et lui donner une fille aussi belle que toi. Tu es le meilleur fruit de cet amour militant.

    Un mois et dix jours avant sa mort Mustapha Bacha était à la tête de la marche dite des « démocrates » alors qu’elle n’était que celle du RCD dont le plus haut responsable voulait squatter la date anniversaire de l’assassinat du Président Boudiaf pour s’imposer comme seul leader des « démocrates » en Algérie face aux « réconciliateurs » dont faisait partie bien sûr le FFS. Personnellement j’avais refusé de prendre part physiquement à cette irresponsable initiative qui s’était terminée dans le sang. Deux bombes « artisanales » avaient éclaté à la tête du cortège et malgré la gravité de la situation et les risques qu’il y avait à continuer la marche ton père, selon ceux qui y étaient sur place, galvanisa la foule des rescapés et dévia la procession vers le siège du RCD à Alger alors qu’elle devait se rendre à la présidence de la république. Une fois rentré chez lui à Tizi-Ouzou, il médita sur cet événement et décida de ne plus mettre le pied dehors. Pourquoi ? Avait-il conclu que c’était lui qui était visé par les attentats du 29 juin 1994 ? En tous les cas, il ne décida de sortir que le jour où, apprenant que j’étais au Bureau Régional du RCD, fraîchement arrivé de France où je me trouvais depuis plus d’un mois, il vînt me rendre visite. Il m’entraînas tout de suite vers un bureau vide et me lança cette phrase qui me laissa abasourdi : « L’Ancien, tu ne peux pas savoir à quelle décevante conclusion je suis arrivé ! » Devant mon étonnement, il ajouta, « Je me suis rendu compte que nous nous sommes trompés et de moyens politiques et de moyens humains ! ». N’ayant pas montré suffisamment d’intérêt sur le champ à cette affirmation gravissime, il m’abandonna sur mon siège. Vers le 29 juillet, il vint me voir pour me dire qu’on venait de lui proposer de prendre la Direction du RCD pour que son secrétaire général puisse s’occuper de celle du MPR (Mouvement pour la République), une structure parallèle créée en novembre 1993. Nous nous revîmes une dernière fois, le 04 août au siège communal du RCD à Tizi-Ouzou, dans une réunion du MCB à l’issue de laquelle j’étais élu président de la Coordination Nationale que j’avais créée le 4 avril 1993. L’annonce de sa mort était pour moi d’une violence inouïe. Tôt le matin du 09/08/1994, on me téléphona pour m’apprendre sa mort. « Qui l’a tué ? » répondis-je surpris, croyant qu’on venait de l’abattre ! Nous étions à l’époque où de nombreux assassinats politiques, officiellement attribués aux GIA (Groupes Islamiques Armés) étaient quotidiennement perpétrés. Je n’arrivais pas à croire que c’était son cœur qui venait de le lâcher.

    C’est par devoir de mémoire que j’ai fouillé dans mon passé ces quelques bribes, de la vie de ton géniteur, accrochées encore à mes neurones, en espérant que cela t’aiderait à te construire une image aussi proche que positive de ton père. Ta mère m’en avait fait la demande depuis quelques années déjà.

    Je m’étais exécuté de bonne grâce sans pour autant avoir eu l’occasion de lui remettre mon témoignage que j’avais fini par perdre, faute de numéro où je pouvais la joindre. C’est ainsi que j’ai saisi la date anniversaire du départ de ce géant du militantisme amazighe, là où nous le rejoindrons tous un jour, pour t’écrire cette lettre ouverte en espérant qu’elle réponde à tes attentes et à celles de tes grands parents et tes nombreux tantes et oncles. La vie n’a pas été tendre avec toi, durant ta plus tendre enfance. Je formule le vœu qu’elle devienne plus généreuse, les années à venir. Affectueusement.

    Azazga, le 08/09/05






    LE COLONEL AMIROUCHE

    11/09/2009 14:32

    LE COLONEL AMIROUCHE


    undefined undefined Le Colonel Amirouche Aït Hamouda naquit le 31 octobre 1926 au village de Tassaft Oughmoune, l'un des villages des montagnes du Djurdjura où il grandit au sein de la nature.
    Il adhéra au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques dans la ville de Relizane où il était employé dans un magasin, tout en exerçant ses activités politiques consistant à distribuer des tracts, communiquer les instructions, faire de la propagande pour le Mouvement et collecter les fonds.
    Son activité qui était intense et remarquable amena les autorités françaises à l'emprisonner deux fois , la première fois en 1947 et la deuxième en 1948, au cours desquelles elles lui firent subir les pires humiliations et tortures.
    Devant l'absence de perspectives, il se rendit en France en 1950 afin d'y poursuivre son activité politique et revint au pays deux mois avant le déclenchement de la lutte de libération, pour se joindre à ses frères combattants dans la zone de Aïn El Hammam (ex- Michelet). Dès le début de son incorporation, Amirouche révéla une grande capacité à organiser le combat, ce qui lui permit de gravir rapidement les échelons de la responsabilité. Il fut d'abord responsable de la zone de Aïn El Hammam après la mort au champ d'honneur de son premier chef, ensuite responsable de la zone de Petite Kabylie où il réussit en très peu de temps à mettre en place une organisation révolutionnaire et constituer des cellules dans les villages et les hameaux.
    A la fin de l'année 1955, Amirouche fut promu au grade de lieutenant et put déjouer tous les plans mis en œuvre par l'ennemi dont le plus célèbre était l'opération intitulée "l'espoir et le fusil" qui fut l'une des premières opérations conçue par le génie de Robert Lacoste.
    Une fois de plus, Amirouche put manifester son courage ainsi que sa capacité à défier le colonisateur. Ainsi, malgré l’encerclement de la région par plus de 60.000 soldats, il déploya des  efforts considérables pour la tenue du congrés de la soummam. Il intensifia les Opérations Militaires dans 
    les environs afin de dérouter l'ennemi, de même qu'il prépara et arma cinq katiba (bataillons) pour veiller directement sur la sécurité des congressistes parallèlement à l'aide fournie par les moussebiline (volontaires, membres de l'Organisation Civile du Front de Libération Nationale) et les citoyens .
    Au cours du printemps 1957, il se rendit en mission à Tunis où il rencontra les dirigeants de la Révolution qui s'y trouvaient. Il prit également contact avec certains responsables de wilayas (I & II) parmi lesquels Si El Haouès.
    Durant l'été 1957, il fut nommé chef de la wilaya III après que Krim Belkacem et Mohammedi Saïd eurent rejoint le Comité de Coordination et d'Exécution à Tunis.

    Après la réunion des colonels en 1958 au cours de laquelle furent débattues des questions liées à la Révolution, le Colonel Amirouche et son compagnon Si El Haouès furent chargés de prendre contact avec les dirigeants basés à Tunis.
    Amirouche retrouva Si El Haouès pour accomplir cette mission. Mais sur leur chemin vers Boussaâda, les deux colonels eurent un violent accrochage avec les troupes de l'ennemi et tombèrent ensemble au champ d'honneur à Djebel Thameur, le 29 mars 1959.

    Par Bob_Algiers_ - Publié dans : Salon Algérie





    ÉVOCATION : MUSTAPHA BACHA

    18/08/2009 04:50

    ÉVOCATION : MUSTAPHA BACHA


    Actualités : ÉVOCATION
    Il y a 15 ans disparaissait Mustapha Bacha


    Le 8 août 1994, tombait la nouvelle de la mort de Bacha Mustapha, militant de la démocratie et des causes justes, membre fondateur et secrétaire national à l’organique au sein de son parti le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), succombant à un arrêt cardiaque qui l’a ravi aux siens, à ses amis et à toute la «famille qui avance» dans une Algérie menacée de disparaître devant la montée du fascisme vert et le recul d’un pouvoir frileux, plus préoccupé à sauver sa face que de sauvegarder le pays.
    15 années après, les amis de Bacha Mustapha parmi les démocrates républicains et les patriotes, dont le nombre s’est malheureusement rétréci comme une peau de chagrin qui par renoncement, qui par désillusion, qui par fatalisme ou même par trahison, ont observé une halte pour se rappeler, l’espace d’une commémoration symbolique, un homme pourtant jeune dans l’âge mais qui a marqué le combat démocratique et républicain par ses convictions jamais remises en cause, la justesse de ses positions, sa force de persuasion et surtout son refus de céder aux chants des sirènes d’un pouvoir corrompu et corrupteur, en allant jouer les bouffons de la «démocratie royale», comme il s’est toujours dressé, par son courage et sa bravoure, devant les islamistes de «toutes barbes» et leurs bras sanguinaires terroristes. Né le 24 juillet 1956 à Tassaft Ouguemoune, dans la commune d’Iboudrarène, Bacha Mustapha a très tôt versé dans la «subversion démocratique» contre le système du parti unique des années de plomb, qui a confisqué aux Algériens leurs libertés et leur culture ancestrale. Militant pour le «vrai socialisme» et les cultures populaires, concepts en vogue dans les années 70 et 80, le «fils du pauvre» a fondé à la fac d’Alger où il était étudiant, le Groupe communiste révolutionnaire (GCR) avant de se distinguer durant les évènements du Printemps berbère de 1980 qui le feront rapprocher des militants berbéristes parmi lesquels il fera partie du groupe des 24 détenus de 1980. En 1981, il participât à la tenue du premier séminaire du Mouvement culturel berbère (MCB) à Yakourène (Tizi-Ouzou) Au lendemain des tragiques évènements du 5 Octobre 1988, qui ont «accouché-», dans le sang et la répression, de l’ouverture démocratique en Algérie, Bacha Mustapha avec ses autres compagnons de combat, dont le Dr Saïd Sadi, appela à la tenue des assises nationales du MCB qui, le 9 avril 1989, consacreront la naissance du premier parti politique de l’Algérie démocratique, le Rassemblement pour la culture et la démocratie. Il a été aussi celui par qui sera crée le premier syndicat «autonome» en milieu professionnel qui échappe au contrôle de la centrale syndicale UGTA, c’était l’UDT, Union démocratique des travailleurs, créé au complexe électroménager Eniem de Tizi-Ouzou au début des années 1990. Militant infatigable, orateur hors pair, Bacha Mustapha aura vécu jusqu’à son dernier souffle pour ses convictions politiques et ses idéaux de liberté et de démocratie dans un pays où déjà ses meilleurs enfants commençaient à disparaître sous les balles assassines des terroristes intégristes, alors que les démocrates républicains continuaient (continuent toujours) à se «mordre les pattes». Il sera alors l’un des organisateurs actifs, le 25 novembre 1993, des Etats généraux des patriotes républicains, une initiative qui se voulait un espace de convergence et de rassemblement des démocrates au sein du Mouvement pour la République (MPR). Aujourd’hui, dans l’Algérie de l’allégeance et de la «danse du ventre» pour des strapontins ou tout au plus figurer dans la cour des lâches, que reste-t-il des idéaux de Bacha Mustapha et tant d’autres valeureux militants dont on oublie jusqu’aux rituelles cérémonies commémoratives où l’on évoquait leurs sacrifices, louait leurs convictions et l’on leur renouvelait les serments pour perpétuer leur combat ? Repose en paix Mustapha et «heureux les martyrs qui n’ont rien vu».






    TADDART LEQBAYEL - IÂTTAFEN

    08/08/2009 01:31

    TADDART LEQBAYEL - IÂTTAFEN







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