Belkacem MESSAOUDI est né le 05 octobre 1942. Aprés les études primaires au village et secondaires à Alger où il fréquente pendant une année l’école des beaux arts, il entre en qualité de journaliste à la radio, chaîne II et animera plusieurs émissions dont la plus célèbre : Nouva Ighriven.
Il compose son premier poème à l’âge de 16 ans. Son œuvre poétique comprend plus de cinq cent pièces dont certaines sont chantées par Mouloud HABIB et Boualem CHAKER entre autres.
TAHBULT
Tahbult nni bw-3rum
Tinna ken teggwa yemma
Yemm3ed fell as lqum
Ihewsasen t id ay athma
Lukan di gehdeq xersum
Ula y3er yerna rregma
Ikecm I y id 3er w xxam
Yufa-d tahbult tehma
Ur ifhim ur issefham
Yerna i3il d nneqma
Ièèa ahric iw s ttmam
Bla ccert bla ssuma
Akka id lqum yerkan
Fell i itεeggid isnuffus
Issekr i y i s gw-mkan
Ikkes i yi tij3welt s gw-fus
Iccadd ifassen iw wqaan
Azelmad akw d uyeffus
Yeqqim yerbeh yufa t
Tisegsa id yessa usu s
Yehrem fell I tafat
Itett dgi am ssus
Aseksut d yufa yerba t
S zzur ig-èèa seksu s
LA GALETTE
Cette fameuse galette-là
Celle que ma mère a pétri
Des sauvages sont venus mes frères
Et l’ont emportée de force
Si du moins ils étaient polis
Ils n’y ajouteraient pas d’insultes.
L’intrus est entré chez moi
Et a trouvé chaude ma galette
Il ne comprend ni n’explique
Utilisant la seule violence
Il a mangé ma part entière
Sans autre forme de procès
Ainsi est le malpropre
Qui m’invective en criant
Il me fait lever de ma place
Et me prend la cuillère de la main
Et il me ligote mes mains ensemble
La gauche et la droite liées.
Il s’assied et se restaure
Se ménageant sa literie
Alors qu’il m’enlève la lumière
Il me ronge comme un ver
Il posa le couscoussier sur ses genoux
Et de force il en mangea le couscous.Tahbult nni bw-3rum Tinna ken teggwa yemmaYemm3ed fell as lqumIhewsasen t id ay athmaLukan di gehdeq xersumUla y3er yerna rregmaIkecm I y id 3er w xxamYufa-d tahbult tehmaUr ifhim ur issefham Yerna i3il d nneqmaIèèa ahric iw s ttmamBla ccert bla ssuma Akka id lqum yerkanFell i itεeggid isnuffusIssekr i y i s gw-mkanIkkes i yi tij3welt s gw-fusIccadd ifassen iw wqaanAzelmad akw d uyeffusYeqqim yerbeh yufa tTisegsa id yessa usu sYehrem fell I tafat Itett dgi am ssus Aseksut d yufa yerba t S zzur ig-èèa seksu s Cette fameuse galette-là Celle que ma mère a pétriDes sauvages sont venus mes frèresEt l’ont emportée de force Si du moins ils étaient polisIls n’y ajouteraient pas d’insultes.L’intrus est entré chez moiEt a trouvé chaude ma galette Il ne comprend ni n’expliqueUtilisant la seule violenceIl a mangé ma part entièreSans autre forme de procèsAinsi est le malpropreQui m’invective en criant Il me fait lever de ma placeEt me prend la cuillère de la mainEt il me ligote mes mains ensembleLa gauche et la droite liées.Il s’assied et se restaureSe ménageant sa literieAlors qu’il m’enlève la lumièreIl me ronge comme un ver Il posa le couscoussier sur ses genouxEt de force il en mangea le couscous.
Source: Youssef NACIB, Anthologie de la poésie kabyle, Editions Andalouses, Alger, 1993.
Extrait du blog :
http://tassaft.blogs-de-voyage.fr/archive/2008/11/17/belkacem-messaoudi-un-poete-de-mon-village.html